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Infos citoyennes

14/01/21
Le nombre de pontes de tortues marines continue de chuter en Guyane

Les plages de Guyane ont encore connu une baisse globale de la fréquentation des tortues marines durant l’année écoulée. Les suivis sur l’Île de Cayenne et dans la Réserve Naturelle de l’Amana (RNA), font état d’une diminution du nombre de tortues luths et de tortues olivâtres qui viennent déposer leurs œufs entre janvier et août. Un constat alarmant dans la région, qui fait pourtant partie des sites de pontes emblématiques à l’échelle mondiale.

Malgré le contexte sanitaire exceptionnel qui a engendré des contraintes d’accès au terrain et la suspension de certaines activités, les équipes du Réseau Tortues Marines Guyane (RTMG) ont pu mener leurs missions de comptage et de surveillance à l’Est sur l’Île de Cayenne (association Kwata) comme à l’Ouest sur la plage de Yalimapo (gardes de la RNA) tout au long de la saison. Les survols ULM dans l’Ouest guyanais (à raison d’un par mois) ont également permis de remarquer la présence de tortues sur des sites isolés (Aztèque, Caïman-muri et les anciennes rizières de Mana). Le comptage sur les plages de Kourou, assuré par une bénévole du RTMG, a néanmoins été suspendu pendant le confinement.

À l’exception de la tortue verte pour laquelle on note une légère augmentation du nombre de nids par rapport à 2019, la chute du nombre de pontes de tortues olivâtres et de tortues luths ainsi que la recrudescence de certaines menaces en Guyane, dressent un bilan préoccupant pour l’année 2020.

La tortue verte est la seule espèce parmi les trois présentes en Guyane dont le nombre de pontes a augmenté entre 2019 et 2020. Principalement présente sur la plage de Yalimapo, elle a en effet plus largement investi les lieux que les deux années précédentes avec 2000 nids recensés en 2020, contre 875 en 2019. Bien que beaucoup plus rares sur l’Île de Cayenne, le nombre de nids dans l’Est a également augmenté, passant de 27 en 2019 à 43 en 2020.

L’évolution en dents de scie de la courbe des pontes de tortues vertes, ne permet cependant pas de tirer de conclusions positives de cette légère hausse observée depuis 2018 à l’échelle de la Guyane.

Après une diminution brutale observée entre 2018 et 2019, le nombre de nids de tortues olivâtres, qui pondent principalement dans l’Est de la Guyane, a quant à lui continué de décroître en 2020, passant de 2091 à 1293 sur l’ensemble de la région. On a donc assisté à un recul vertigineux de 75% des pontes de tortues olivâtres en deux années seulement.

Enfin, le déclin de la tortue luth observé depuis maintenant 10 ans sur toute la Guyane, s’est confirmé en 2020. Le nombre de nids pondus par la géante sur la plage de Yalimapo a diminué de moitié en deux ans, passant de 213 nids en 2018 à 112 en 2020. Cette désertion est encore plus rapide sur les plages de l’Île de Cayenne, qui ont vu le nombre de nids divisé par 4 entre 2019 (n=688) et 2020 (n=160). Malgré la suspension du comptage à Kourou pendant le confinement et des sorties plus rares sur les sites isolés de l’Ouest, il est toutefois à noter que les Luths continuent de fréquenter ces deux zones (46 nids recensés à Kourou et 12 sur les sites isolés de l’Ouest).

Au-delà du comptage des pontes, les acteurs du Réseau Tortues Marines Guyane sont restés mobilisés pour surveiller le littoral tout au long de l’année, constatant notamment une recrudescence marquée de la prédation canine et du braconnage : les chiens errants et divagants ont en effet détruit 249 nids sur la plage de Yalimapo, 58 sur l’Île de Cayenne, et attaqué mortellement 7 tortues olivâtres. Le nombre de nids braconnés à Yalimapo a quant à lui triplé entre 2019 (n=117) et 2020 (n=384). Enfin, un grand nombre de filets de pêche déployés illégalement le long des côtes et présentant un danger pour les tortues, ont été signalés par les différents acteurs du RTMG et saisis par les autorités compétentes. Si ces différentes menaces font partie des enjeux de conservation prioritaires du Plan national d’actions en faveur des tortues marines en Guyane pour les années à venir, ces espèces migratrices sont exposées à bien d’autres pressions à une échelle plus globale parmi lesquelles la pêche illégale étrangère, la pollution plastique, ou encore le changement climatique.

À l’heure où les premières traces de tortues marines de l’année se dessinent sur le sable de Yalimapo et annoncent la nouvelle saison des pontes, les équipes du RTMG seront bientôt de retour sur les plages pour assurer le suivi de ces espèces protégées.
 


 


The beaches of French Guiana have again seen an overall decline in sea turtle visits over the past year. Monitoring on Cayenne Island and in the Amana Nature Reserve (RNA), show a decrease in the number of leatherback and olive ridley turtles that come to lay their eggs between January and August. An alarming finding in the region, which is nevertheless one of the iconic egg-laying sites on a global scale.

Despite the exceptional sanitary context which created constraints on access to the land and the suspension of certain activities, the teams of the French Marine Turtles Network (RTMG) were able to carry out their counting and monitoring missions in the East on the Island. from Cayenne (Kwata association) as to the West on Yalimapo beach (RNA guards) throughout the season. Microlight overflights in western Guyana (at the rate of one per month) also made it possible to notice the presence of turtles on isolated sites (Aztec, Caiman-muri and the old rice fields of Mana). Counting on the beaches of Kourou, provided by a volunteer from the RTMG, was nevertheless suspended during confinement.
With the exception of the green turtle, for which there has been a slight increase in the number of nests compared to 2019, the drop in the number of egg-laying number of olive ridley and leatherback turtles as well as the resurgence of certain threats in French Guiana, draw up a worrying results for the year 2020.

The green turtle is the only species among the three present in French Guiana whose number of egg-laying increased between 2019 and 2020. Mainly present on the Yalimapo beach, it has indeed more widely occupied the place than the two previous years with 2000 nests recorded in 2020, against 875 in 2019. Although much rarer on Cayenne Island, the number of nests in the East has also increased, from 27 in 2019 to 43 in 2020.

The sawtooth evolution of the green turtle spawning curve, however, does not allow any positive conclusions to be drawn from this slight increase observed since 2018 across French Guiana.

After a sharp decrease observed between 2018 and 2019, the number of olive ridley turtle nests, which lay mainly in eastern French Guiana, continued to decrease in 2020, from 2,091 to 1,293 over the whole of the region. There has therefore been a staggering 75% decline in olive ridley spawning in just two years.

Finally, the decline of the leatherback turtle observed for 10 years now throughout French Guiana, was confirmed in 2020. The number of nests laid by the giant on the beach of Yalimapo has halved in two years, from 213 nests in 2018 to 112 in 2020. This desertion is even faster on the beaches of Cayenne Island, which saw the number of nests divided by 4 between 2019 (n = 688) and 2020 (n = 160). Despite the suspension of counting in Kourou during confinement and more rare trips to isolated sites in the West, it should however be noted that the Lutes continue to frequent these two zones (46 nests recorded in Kourou and 12 on isolated sites from West).

Beyond the count of egg-laying, the actors of the Marine Turtles Guiana Network remained mobilized to monitor the coast throughout the year, noting in particular a marked increase in canine predation and poaching: stray and wandering dogs have in particular effect destroyed 249 nests on Yalimapo beach, 58 on Cayenne Island, and fatally attacked 7 olive ridley turtles. The number of nests poached in Yalimapo has tripled between 2019 (n = 117) and 2020 (n = 384). Finally, a large number of fishing nets deployed illegally along the coasts and posing a danger to turtles were reported by the various RTMG players and seized by the competent authorities. While these various threats are among the priority conservation issues of the National Action Plan for Marine Turtles in French Guiana for the years to come, these migratory species are exposed to many other pressures on a more global scale, including the illegal foreign fishing, plastic pollution, or even climate change.

At a time when the first tracks of sea turtles of the year are emerging on the sands of Yalimapo and announce the new nesting season, the RTMG teams will soon be back on the beaches to monitor these protected species.
 

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