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Infos citoyennes

19/05/21
Neuf mois après, les évacuations stratégiques reprennent

Deux patients de réanimation Covid ont été transférés en Martinique, hier après-midi. Une opération indispensable pour pouvoir accueil d’autres patients atteints de forme grave de Covid-19. Hier matin, il ne restait qu’un lit de réanimation disponibles sur les 41 ouverts actuellement sur le territoire. Dans ses modélisations, l’Institut Pasteur de Paris envisage une accélération encore des admissions en réanimation à court terme. D’autres évacuations stratégiques sont en préparation.

Hier matin, il ne restait qu’un lit de réanimation disponible en Guyane, sur les 41 ouverts pour recevoir des patients. Avec deux admissions en moyenne par jour, le risque était grand que des personnes développant une forme grave de Covid-19 restent aux urgences sans possibilité d’être admises rapidement dans l’un d’entre eux. C’est pour répondre à cette urgence que les évacuations stratégiques ont redémarré, hier midi. Neuf mois après la dernière évacuation, deux patients de réanimation Covid – âgés de 38 et 70 ans – ont été transférés en Martinique. Ils sont bien arrivés.  Les soignants du centre hospitalier de Cayenne en ont identifié un ou deux autres qui pourraient l’être rapidement.

Cela fait maintenant plus de deux semaines qu’en moyenne, deux patients sont admis chaque jour en réanimation, en Guyane. Les sorties se font à un rythme moins rapide, le délai moyen de séjour dépassant une semaine. Dans ses projections, l’Institut Pasteur de Paris table sur un rythme de trois admissions par jour, à court terme.

« Le fardeau n’est plus supportable par les soignants de Guyane seuls, a insisté Clara de Bort, directrice générale de l’ARS Guyane, hier midi en assistant au départ du Casa depuis la base aérienne de l’armée de l’air, à Matoury. Il faut qu’on les aide en évitant de se contaminer et en se faisant vacciner. Dans les services, on fait déjà le maximum, certains patients instables qui, par temps calme, seraient transférés par précaution en réa restent un peu plus longtemps dans les services traditionnels ou aux urgences, pour maintenir des capacités de réa disponibles. Ce ne sont pas des conditions durables, il faut absolument alléger la charge sur les soins critiques »

♦ Qui sont les patients susceptibles d’être transférés ?

Les patients pour lesquels une évacuation stratégique vers la Martinique est possible sont des patients intubés-ventilés. Ils sont en état stable, c’est-à-dire que ce sont « des patients graves, mais dont l’état de santé reste le même pendant plusieurs heures. Ils ne nécessitent pas d’interventions à intervalles rapprochés », explique le Pr Hatem Kallel, chef de pôle urgences – soins critiques au centre hospitalier de Cayenne. Ce sont enfin des patients dans un état suffisamment grave pour qu’ils ne soient pas susceptibles de sortir de réanimation à court terme et pour qui le bénéfice du transfert est supérieur au risque.

♦ Pour les militaires, des conditions de transfert améliorées

Le colonel Thierry Chapeau, chef de la base aérienne de l’armée de l’air à Matoury, se souvient de la toute première évacuation de patients de réanimation Covid vers la Martinique. C’était le 18 juin 2020. Il fallait concevoir de nouvelles procédures pour une opération inédite. Les militaires, chargés du transport des patients entre la Guyane et la Martinique, avaient pris place très tôt dans le Casa. Engoncés dans leurs combinaisons synthétiques, masqués, ils n’avaient pas bu pendant les quatre heures de vol. Dans les dernières minutes, ils peinaient à se parler.

Au fil des treize évacuations stratégiques réalisées jusqu’à la mi-août, les procédures se sont améliorées. Les militaires qui préparent l’avion ne sont pas ceux qui vont effectuer le trajet. Les pilotes s’habillent désormais dans une pièce climatisée et montent à bord au dernier moment. « C’est exactement ce que l’on voyait dans les années 1960-1970 avec les premiers astronautes, quand on les conduisait à la fusée pour qu’ils soient en forme pour la mission », expliquait-il hier aux journalistes venus assister à l’opération. Et désormais, ils se désaltèrent pendant le trajet, à l’aide de sacs d’hydratation. Ce qui n’a pas changé en revanche, c’est la désinfection de l’aéronef après le départ des patients : elle prend toujours six heures !


Two Covid intensive care patients were transferred to Martinique yesterday afternoon. An essential operation to be able to welcome other patients with severe Covid-19. Yesterday morning, there was only one resuscitation bed available out of the 41 currently open in the territory. In its models, the Institut Pasteur in Paris envisages an even acceleration of admissions to intensive care in the short term. Further strategic evacuations are in preparation.

Yesterday morning, there was only one intensive care bed available in French Guiana, out of the 41 open to receive patients. With two admissions on average per day, there was a great risk that people developing a severe form of Covid-19 would remain in the emergency room without the possibility of being admitted quickly to one of them. It was to respond to this emergency that the strategic evacuations restarted at noon yesterday. Nine months after the last evacuation, two Covid resuscitation patients - aged 38 and 70 - were transferred to Martinique. They arrived well. Caregivers at Cayenne Hospital have identified one or two others who could be quickly.

It has now been more than two weeks, on average, that two patients have been admitted to intensive care each day in French Guiana. Departures take place at a slower pace, the average length of stay exceeding one week. In its projections, the Institut Pasteur de Paris expects a rate of three admissions per day, in the short term.

"The burden is no longer bearable by caregivers in French Guiana alone," insisted Clara de Bort, director general of ARS Guyana, yesterday at noon while attending the departure of the Casa from the air base of the air force , in Matoury. We need to help them by avoiding infection and by getting vaccinated. In the wards, we are already doing the maximum, some unstable patients who, in calm weather, would be transferred as a precaution in sheaves stay a little longer in traditional departments or in emergency rooms, to maintain available sheave capacities. These are not sustainable conditions, it is absolutely necessary to lighten the load on critical care ”

♦ Who are the patients likely to be transferred?

The patients for whom a strategic evacuation to Martinique is possible are intubated-ventilated patients. They are in stable condition, meaning that they are "serious patients, but their condition remains the same for several hours. They do not require interventions at short intervals ", explains Prof. Hatem Kallel, head of the emergency - critical care unit at the Cayenne hospital center. Finally, these are patients in a sufficiently serious condition that they are not likely to be discharged from intensive care in the short term and for whom the benefit of the transfer outweighs the risk.

♦ For the military, improved transfer conditions

Colonel Thierry Chapeau, head of the air force base in Matoury, remembers the very first evacuation of Covid resuscitation patients to Martinique. It was June 18, 2020. New procedures had to be devised for an unprecedented operation. The soldiers, responsible for transporting patients between French Guiana and Martinique, had taken their places very early on in the Casa. Shrouded in their synthetic suits, masked, they had not drunk during the four-hour flight. In the last minutes, they were struggling to talk to each other.

Over the thirteen strategic evacuations carried out up to mid-August, procedures have improved. The soldiers who prepare the plane are not the ones who will make the trip. Pilots now dress in an air-conditioned room and board at the last minute. "This is exactly what we saw in the years 1960-1970 with the first astronauts, when we took them to the rocket so that they were in shape for the mission", he explained yesterday to the journalists who came to attend. the operation. And now they quench their thirst on the journey, using hydration packs. What has not changed, however, is the disinfection of the aircraft after the patients have left: it still takes six hours!
 

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