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17/06/21
Pleins feux sur les Outre-mer au congrès Réa2021

Pour la première fois, le rassemblement annuel de la Société de réanimation en langue française, qui s’est déroulé la semaine dernière à Paris, a consacré une session aux services de réanimation ultramarins. Pour le Pr Hatem Kallel, cet événement pourrait déboucher sur davantage de candidatures pour travailler dans nos territoires. Sylvie L’Hôtellier, infirmière et vice-présidente de la SRLF, venue en renfort au centre hospitalier de Cayenne pendant la première vague, a également encouragé ses collègues à postuler.

Dans le monde des congrès, Sylvie L’Hôtellier reconnaît que les interventions sont souvent stéréotypées : « L’intervenant fait sa présentation et après, personne ne pose de questions ». La semaine dernière, lors du congrès #Réa2021 de la Société de réanimation en langue française (SRLF), plusieurs présentations ont provoqué interrogations et débats : la session consacrée aux Outre-mer et celle sur les infirmiers de réanimation autour du monde. L’infirmière strasbourgeoise y a raconté les six semaines qu’elle a passées en renfort, au service de réanimation de Cayenne, en juin et juillet 2020, pendant la première vague. « Les sessions ont eu beaucoup de succès, avec beaucoup de questions. »

Son constat est partagé par le Pr Hatem Kallel. Le chef de pôle urgences et soins critiques à l’hôpital de Cayenne a ouvert et modéré la session consacrée à la réanimation en Outre-mer, jeudi dernier. C’était la première fois que le congrès de la SRLF proposait une session entière aux territoires ultramarins. Sylvie L’Hôtellier pense qu’elle « sera reconduite lors des prochaines éditions, vu son succès ».

Avec ses confrères Dabor Résière (Martinique), Mathieu Série (Nouvelle-Calédonie) et Audrey Rivière (La Réunion), le Pr Kallel a présenté « les points qui nous unissent, nos spécificités et nos difficultés » : des pathologies différentes de l’Hexagone avec l’accidentologie, la traumatologie liée aux violences, la jeunesse des patients, la mission d’accès au soin en raison de la précarité, le dynamisme de la recherche. « En Métropole, les prises en charge deviennent monotones et les sujets de recherche ont été épuisés », souligne le Pr Kallel.

Les réanimateurs ultramarins ont présenté deux articles publiés ces deux dernières : l’un sur les pathologies infectieuses aux Antilles-Guyane et l’autre sur les envenimations vipérines dans la région amazonienne. « Ce qui a surpris les participants, c’est de constater que l’on travaille en réseau, que nous publions ensemble. En Guyane, on a recruté un praticien hospitalier grâce à l’article sur les infections tropicales graves. L’article sur les envenimations vipérines a provoqué des sollicitations du centre antipoison de Paris et du centre d’envenimation d’Indonésie, qui veut structurer la prise en charge sur son territoire. » C’est aussi un des aspects qui a marqué Sylvie L’Hôtellier : « J’ai lu le rapport de l’Igas (de préfiguration du CHU). J’ai trouvé que les objectifs et les ambitions pour les années à venir sont extraordinaires. Il y a des projets de recherche paramédicale. C’est l’occasion d’avancer ! »

Les réanimateurs ultramarins n’ont pas non plus caché leurs difficultés, souvent les mêmes. Ils l’avaient déjà fait, en avril, dans le Pan American Journal of Public Health.  « En nombre de lits de soins critiques, en incluant la cardiologie, la neurologie et les soins continus, Mayotte et la Guyane sont les derniers de la classe, en France (…). En comparant avec différents pays du monde, la Martinique et la Guadeloupe sont au niveau des pays riches, la Nouvelle-Calédonie et la Guyane au niveau des pays à moyen revenu, et Mayotte au niveau des pays pauvres. » Pour faire face à l’épidémie de Covid-19, le capacitaire a augmenté dans plusieurs territoires : + 360 % en Guyane, + 220 % en Martinique et + 180 % en Guadeloupe. C’est un point qui a marqué Sylvie L’Hôtellier, lors de sa mission de renfort à Cayenne : au CHU de Strasbourg, où elle travaille depuis vingt ans, « on a très vite évacué les patients en TGV, en avion, en taxi, vers l’Allemagne, le Luxembourg. On a axé notre stratégie sur la libération des lits. En Guyane, la création de lits a été plus importante. Lors de ma présentation, j’ai voulu rendre hommage à cela. »

Ces présentations ont suscité « beaucoup de discussions dans l’assistance ». Et beaucoup d’intérêt. « Des professionnels sont intéressés (pour venir travailler dans les Outre-mer) mais ne savent pas comment s’y prendre, constate le Pr Kallel. D’autres avaient des hésitations. » Outre la visibilité obtenue, ce congrès va aussi déboucher sur des études multicentriques : sur la leptospirose, sur les infections tropicales graves dans tous les Outre-mer et sur l’interculturalité et le ressenti des soignants.

« Nous avons montré le potentiel et les opportunités, conclut le Pr Kallel. Il y a surtout eu de la demande pour la Martinique, la Guadeloupe et La Réunion. J’ai rappelé que la Guyane existe, que les perspectives de carrière et de recherche y sont plus importantes qu’en Métropole. Après le congrès, j’ai commencé à recevoir quelques mails où l’on me demande comment faire pour venir, qui sont les référents. La session sera reprogrammée lors des prochains congrès. Si cela ne donne pas de résultats dans l’immédiat, nous les aurons dans deux ou trois ans. »


For the first time, the annual gathering of the French Language Society of Resuscitation, which took place last week in Paris, devoted a session to overseas resuscitation services. For Professor Hatem Kallel, this event could lead to more applications to work in our territories. Sylvie L’Hôtellier, nurse and vice-president of the SRLF, who came to the Cayenne hospital center during the first wave, also encouraged her colleagues to apply.

In the world of conventions, Sylvie L’Hôtellier recognizes that speeches are often stereotyped: "The speaker makes his presentation and afterwards, no one asks questions". Last week, during the # Réa2021 congress of the French Language Resuscitation Society (SRLF), several presentations provoked questions and debates: the session devoted to Overseas and the one on intensive care nurses around the world. The Strasbourg nurse recounted the six weeks she spent in reinforcement, in the Cayenne intensive care unit, in June and July 2020, during the first wave. “The sessions were very successful, with a lot of questions. "

His observation is shared by Professor Hatem Kallel. The head of the emergency and critical care unit at Cayenne hospital opened and moderated the session devoted to resuscitation in the Overseas Territories last Thursday. It was the first time that the SRLF congress offered an entire session to overseas territories. Sylvie L’Hôtellier thinks that it "will be repeated in the next editions, given its success".

With his colleagues Dabor Résière (Martinique), Mathieu Série (New Caledonia) and Audrey Rivière (Réunion), Prof. Kallel presented “the points that unite us, our specificities and our difficulties”: different pathologies in France with accidentology, trauma linked to violence, the youth of patients, the mission of access to care due to precariousness, the dynamism of research. “In Metropolitan France, the care becomes monotonous and the research subjects have been exhausted”, underlines Professor Kallel.

The ultramarine resuscitators presented two articles published in the last two: one on infectious pathologies in the Antilles-French Guiana and the other on viperine envenomations in the Amazon region. "What surprised the participants was to see that we work in a network, that we publish together. In French Guiana, a hospital practitioner was recruited through the article on serious tropical infections. The article on viperine envenomations has provoked requests from the Paris poison control center and the Indonesian envenomation center, which wants to structure care in its territory. "This is also one of the aspects that marked Sylvie L’Hôtellier:" I read the Igas report (prefiguring the CHU). I have found the goals and ambitions for the coming years to be extraordinary. There are paramedical research projects. This is the opportunity to move forward! "

The overseas resuscitators did not hide their difficulties, often the same. They had already done so in April in the Pan American Journal of Public Health. “In terms of the number of critical care beds, including cardiology, neurology and continuing care, Mayotte and French Guyana are the bottom of the class, in France (…). By comparing with different countries of the world, Martinique and Guadeloupe are at the level of rich countries, New Caledonia and French Guyana at the level of middle-income countries, and Mayotte at the level of poor countries." To cope with the Covid-19 epidemic, capacity has increased in several territories: + 360% in French Guiana, + 220% in Martinique and + 180% in Guadeloupe. This is a point that marked Sylvie L'Hôtellier, during her reinforcement mission in Cayenne: at the Strasbourg University Hospital, where she has worked for twenty years, "we very quickly evacuated the patients by TGV, by plane, by taxi. , to Germany, Luxembourg. We focused our strategy on freeing the beds. In French Guiana, the creation of beds was more important. During my presentation, I wanted to pay tribute to this."

These presentations sparked "a lot of discussion in the audience." And a lot of interest. "Professionals are interested (to come and work in the Overseas Territories) but do not know how to go about it, notes Professor Kallel. Others were hesitant." In addition to the visibility obtained, this congress will also lead to multicenter studies: on leptospirosis, on serious tropical infections in all overseas territories and on interculturality and the feelings of caregivers.

We have shown the potential and the opportunities, concludes Professor Kallel. There was especially demand for Martinique, Guadeloupe and Reunion. I recalled that French Guiana exists, that career and research prospects are more important there than in Metropolitan France. After the congress, I started to receive a few emails asking me how to come, who are the referees. The session will be rescheduled at the next congresses. If that doesn't work right away, we'll have it in two or three years. "
 

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