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Infos citoyennes

22/06/21
La fin des dossiers de patients illisibles, perdus ou incomplets avec le DPI

La semaine dernière, le Centre Hospitalier de Cayenne a commencé à utiliser le dossier patient informatisé (DPI), dans les secteurs de chirurgie. Cette innovation a été rendue possible par le travail mené au Centre Hospitalier de Kourou, précurseur sur ce sujet. Depuis le mois de mars, le DPI y est déployé progressivement dans tous les services. Pour les soignants, il va faciliter le travail, formaliser et sécuriser la prise en charge.

Ce vendredi matin, Graziella Golitin fait le tour de ses patients en poussant un drôle de chariot, qui semble davantage sorti de la station spatiale internationale que d’une cantine scolaire. D’un blanc immaculé, surmonté d’un écran d’ordinateur, avec des tiroirs qui s’ouvrent dans tous les sens, des câbles, des roues qui ont la bonne idée de rouler droit. Nous sommes mi-mars et, depuis une semaine, le dossier patient informatisé (DPI) est déployé dans son service. « Si ça fonctionne, ça va énormément nous faciliter la vie, espère la jeune infirmière. Nous aurons beaucoup moins de paperasse à remplir, les actes seront codifiés et, finalement, on passera plus de temps avec les patients. »

Le Centre Hospitalier de Kourou (CHK) est précurseur, dans le déploiement du DPI en Guyane. Ce mois-ci, ce fut au tour du Centre Hospitalier de Cayenne de s’équiper. « Ce chantier a été lancé en 2014-2015, se souvient Florence Michel, responsable des systèmes d’information au CHK. Il aboutit aujourd’hui à Kourou car il y a eu une continuité à l’ARS, au GCS Guyasis et au CHK. C’est encore fragile, mais maintenant que c’est en fonctionnement, on ne reculera plus. »

Le dossier patient informatisé, comme son nom l’indique, permet aux professionnels de santé de retrouver toutes les informations du patient au même endroit, dès lors qu’il est connecté aux serveurs qui l’hébergent. Fini les dossiers papiers illisibles, perdus, incomplets. Fini les patients pour qui on crée un nouveau dossier à chaque prise en charge parce qu’on ne retrouve pas – ou ne cherche pas – si un dossier existe déjà.

« Les médecins ont des micros avec reconnaissance vocale, pour tout dicter, explique Florence Michel. Le DPI améliore la traçabilité, le formalisme dans l’écriture des prescriptions. Les pharmaciens peuvent effectuer la validation pharmaceutique, ce qui est compliqué avec le dossier papier. Les radiologues des trois hôpitaux se sont mis d’accord sur une nomenclature commune de leurs actes. On partage les mêmes bases de données avec les autres établissements de santé et les établissements médico-sociaux. Lorsqu’un patient de Kourou se rend au Centre Hospitalier de Cayenne, c’est le même dossier qui sera mis à jour. Beaucoup de médecins de Cayenne viennent consulter à Kourou. Au CHK, il lui suffira de rentrer ses identifiants pour tout retrouver. »

Derrière l’écran d’ordinateur de son chariot, Graziella Golitin constate le changement : « On lit la prescription, on valide les soins et les médicaments qu’on donne, on rentre le suivi du patient, ses constantes. En une seule vue, on peut voir ses constantes sur une semaine, comme sa courbe de poids ou sa courbe de température. » Dès qu’elle s’absente quelques minutes de l’écran, les données – par exemple le plan des chambres – s’anonymisent pour respecter le secret médical.

A Kourou, l’année 2021 sera rythmé par le déploiement du DPI dans les autres services : réanimation éphémère, pédiatrie, chirurgie, maternité. Les urgences, informatisées de longue date, vont intégrer leurs données. Les échanges avec le laboratoire et le biomédical vont être finalisés. « Volontairement, Kourou essuie les plâtres, souligne Florence Michel. Nous avons pris le temps de qualifier les interfaces. Cela pourra être reproduit à Cayenne et à Saint-Laurent du Maroni, avec quelques adaptations. » A eux de jouer !

Marie-Claude Lescourant, cadre supérieure de santé au CHK : « Le DPI, c’est fédérateur »

« Le dossier patient informatisé, c’est quelque chose de nécessaire. Que tout soit rassemblé dans un seul espace, c’est important. Ca nous permet de travailler de façon confortable et sécurisée. Cette mise en place, c’est fédérateur. J’ai vu travailler ensemble des gens que je n’aurais pas imaginés. Cela permet de réunir l’équipe autour d’un projet commun, les paramédicaux autour d’un outil partagé. Et ça valorise le service de médecine. A Kourou, la chirurgie faisait la renommée du CMCK et aujourd’hui du CHK. C’est important de souligner qu’il y a d’autres services, dont la médecine. Ce dossier, ça fait travailler les secrétaires avec les paramédicaux, les médecins avec les pharmaciens, les biomédicaux avec les infirmiers… On a travaillé avec Cayenne et Saint-Laurent du Maroni, avec le secteur médico-social. C’est bien ! »

Son collègue Bastien Herry, cadre de santé, abonde : « Le DPI, c’est une amélioration nette sur le circuit du médicament. On a fait de grandes avancées. Il permet aussi d’analyser nos pratiques. C’est un outil de management et ça redynamise les équipes. »

♦ Cayenne s’y met à son tour

La semaine dernière, les soignants du Centre Hospitalier de Cayenne ont commencé à utiliser le dossier patient informatisé. Les deux premiers secteurs équipés sont la chirurgie programmée et la chirurgie non programmé. Le déploiement se poursuivra dans les autres services au fil de l’année.

♦ Un projet financé pour moitié par l’ARS Guyane

Le déploiement du dossier patient informatisé aura coûté environ 5 millions, financés pour moitié par l’Agence Régionale de Santé (ARS). Une part importante des autres financements provient des fonds européens (Feder). Ce chantier aura notamment nécessité la construction d’un réseau informatique exclusivement dédié aux données de santé entre Cayenne, Kourou et Saint-Laurent. Un second réseau a été créé entre Cayenne et Toulouse, où sont hébergés les serveurs. Tous deux sont doublés. En cas de perte du réseau, l’outil peut quand même être consulté.

Cet article est issu de la Lettre pro de l’Agence régionale de santé. Vous pouvez vous y abonner en remplissant le formulaire suivant : https://forms.sbc28.com/5a8bed50b85b5350ef1cd117/t13M7zUZQi2XMq5E3DdnhQ/0WQoeDwjRXqJblCpKbLDzA/form.html


Last week, the Cayenne Hospital Center began using the computerized patient record (DPI) in the surgical sectors. This innovation was made possible by the work carried out at the Kourou Hospital Center, a forerunner on this subject. Since March, the DPI has been gradually deployed in all departments. For caregivers, it will facilitate work, formalize and secure care.

This Friday morning, Graziella Golitin walks around her patients pushing a funny cart, which seems more out of the International Space Station than out of a school canteen. Immaculate white, topped with a computer screen, with drawers that open in all directions, cables, wheels that have the good idea of ​​going straight. It is mid-March and, for a week, the computerized patient record (DPI) has been deployed in his department. “If it works, it will make our lives a lot easier, hopes the young nurse. We will have a lot less paperwork to fill out, the acts will be codified and, ultimately, we will spend more time with patients. "

The Kourou Hospital Center (CHK) is a pioneer in the deployment of PGD in French Guiana. This month, it was the turn of the Cayenne Hospital Center to equip itself. "This project was launched in 2014-2015," remembers Florence Michel, information systems manager at CHK. Today it ends in Kourou because there has been continuity at ARS, GCS Guyasis and CHK. It's still fragile, but now that it's working, we won't back down. "

The computerized patient record, as its name suggests, allows healthcare professionals to find all of the patient's information in one place, as long as it is connected to the servers that host it. No more illegible, lost, incomplete paper files. No more patients for whom a new file is created for each treatment because we cannot find - or do not search - if a file already exists.

Doctors have microphones with voice recognition to dictate everything, explains Florence Michel. DPI improves traceability and formalism in writing prescriptions. Pharmacists can perform pharmaceutical validation, which is complicated with the paper file. Radiologists from the three hospitals have agreed on a common nomenclature for their procedures. We share the same databases with other health establishments and medico-social establishments. When a patient from Kourou visits the Cayenne Hospital Center, the same file will be updated. Many doctors from Cayenne come to Kourou for consultations. At the CHK, it will suffice for him to enter his identifiers to find everything. "

Behind the computer screen of her cart, Graziella Golitin notices the change: "We read the prescription, we validate the care and medications we give, we enter the patient's follow-up, his constants. In a single view, you can see its constants over a week, such as its weight curve or its temperature curve." As soon as she leaves the screen for a few minutes, the data - for example the room map - is anonymized to respect medical confidentiality.

In Kourou, 2021 will be punctuated by the deployment of PGD in other services: ephemeral resuscitation, pediatrics, surgery, maternity. The emergencies, computerized for a long time, will integrate their data. Discussions with the laboratory and the biomedical sector will be finalized. “Voluntarily, Kourou wipes the plasters, underlines Florence Michel. We took the time to qualify the interfaces. This could be reproduced in Cayenne and Saint-Laurent du Maroni, with some adaptations." It's up to them to play!

Marie-Claude Lescourant, senior health officer at CHK: "DPI is unifying"

The computerized patient record is something that is necessary. That everything is brought together in one space is important. It allows us to work in a comfortable and secure way. This implementation is unifying. I've seen people working together that I wouldn't have imagined. This brings the team together around a common project, the paramedics around a shared tool. And it values ​​the medical service. In Kourou, surgery was the hallmark of the CMCK and today the CHK. It is important to point out that there are other services, including medicine. This file makes the secretaries work with the paramedics, the doctors with the pharmacists, the biomedicals with the nurses… We worked with Cayenne and Saint-Laurent du Maroni, with the medico-social sector. It's good ! "

His colleague Bastien Herry, a healthcare executive, agrees: "PGD is a clear improvement in the drug circuit. We have made great strides. It also allows us to analyze our practices. It is a management tool and it revitalizes the teams. "

♦ Cayenne is doing it too

Last week, caregivers at the Cayenne Hospital Center started using the computerized patient record. The first two sectors equipped are scheduled surgery and unscheduled surgery. Deployment will continue in other departments throughout the year.

♦ A project half-funded by ARS French Guiana

The deployment of the computerized patient record will have cost around 5 million, half funded by the Regional Health Agency (ARS). A significant portion of other funding comes from European funds (ERDF). This project will have required the construction of a computer network exclusively dedicated to health data between Cayenne, Kourou and Saint-Laurent. A second network has been created between Cayenne and Toulouse, where the servers are hosted. Both are doubled. In the event of a loss of the network, the tool can still be consulted.

This article is from the Professional Letter of the Regional Health Agency. You can subscribe to it by filling out the following form: https://forms.sbc28.com/5a8bed50b85b5350ef1cd117/t13M7zUZQi2XMq5E3DdnhQ/0WQoeDwjRXqJblCpKbLDzA/form.html
 

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