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14/12/06
Communiqué de l'ANRS

Agence Nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales
Une avancée majeure dans le domaine du VIH. Les résultats d’un essai ANRS sur l’efficacité de la circoncision sont confirmés.
Les NIH (National Institutes of Health) américains viennent d’annoncer l’arrêt de deux de leurs essais cliniques. Un essai mené au Kenya avait pour objet d’évaluer si la circoncision masculine diminuait le risque, pour les hommes circoncis, d’être contaminés par le VIH. L’autre, réalisé en Ouganda, avait pour objectif de mesurer l’influence de la circoncision sur la contamination par le VIH des hommes circoncis et de leurs partenaires (voir www.niaid.nih.gov).
La décision par les NIH d’interrompre ces essais repose sur l’analyse intermédiaire des résultats effectuée par un comité scientifique indépendant. Ces résultats intermédiaires montrent un bénéfice statistiquement significatif de la circoncision par rapport au groupe « non circoncis » sur le risque de contamination par le VIH.
Ces études américaines s’inscrivent dans l’effort consenti par les institutions de recherche internationales, tels les NIH aux Etats-Unis et l’ANRS en France, de mener des études sur la prévention de la transmission du VIH par voie sexuelle. Ces recherches concernent en particulier l’impact du traitement des maladies sexuellement transmissibles -comme l’herpès- sur le VIH, l’étude de molécules microbicides, ou encore le rôle de la circoncision.
La France joue un rôle important dans ces domaines. Elle a été pionnière sur les recherches concernant la circoncision. L’essai ANRS 1265, mené en Afrique du Sud entre 2002 et 2005 chez plus de 3000 hommes sous la responsabilité du Pr Bertran Auvert (AP-HP, Inserm U 687, Université de Saint-Quentin), en collaboration avec des équipes sud-africaines, a abouti à la conclusion que la circoncision effectuée à l’âge adulte diminuait fortement (60 %) le risque de contamination par le VIH. Ces résultats ont été annoncés en juillet 2005 à la 3ème conférence de l’International Aids Society (communiqué de presse du 26/07/2005 : « la circoncision effectuée chez les hommes à l’âge adulte diminue fortement le risque de contamination par le VIH » www.anrs.fr/index.php/article/articleview/690/1/654), puis publiés dans la revue PloS Medicine1. Dans le communiqué de presse de Juillet 2005, il était indiqué que « d’autres 1 Vol 2, n° 11, 1112-1122, 2005.
2 études sont actuellement menées dans d’autres pays d’Afrique et leurs résultats sont attendus. Ils permettront éventuellement de consolider ces résultats ».
Les études américaines dont on annonce aujourd’hui les résultats confirment les travaux franco-Sud Africains. Selon le Pr Jean-François Delfraissy, Directeur de l’ANRS, il s’agit « d’une avancée remarquable dans le domaine du VIH/sida». Il ajoute : « Nous avons eu depuis 25 ans trois percées majeures dans la lutte contre le sida : l’identification du virus en 1983, la possibilité de réduire le risque de transmission du VIH de la mère à l’enfant dès 1994, et les trithérapies en 1996. Il en existe dorénavant une quatrième grâce aux travaux français et américains ».
Il appartient dorénavant aux institutions internationales, mais également aux responsables politiques en charge de la santé publique, aux représentants associatifs et à la société civile de discuter de ces résultats et de leur utilisation à l’échelle des populations.
L’ONUSIDA a commencé ce travail en 2005 dès l’annonce des résultats français.
Dans le communiqué de presse de Juillet 2005 résumant les travaux français, il était noté : « La diminution importante du risque de contamination par la circoncision observée dans l’essai ANRS 1265 a été obtenue dans des conditions expérimentales soigneusement encadrées : information sur la prévention, fourniture de préservatifs, pratique médicale de la circoncision. Le risque est sûrement plus élevé dans la « vraie vie ». Les autorités de santé publique devront, quant à elles, entreprendre une réflexion sur l’utilisation, à l’échelle des populations, de la circoncision comme moyen de prévention, alors que celle-ci n’est pas efficace à 100 %. Des campagnes de prévention à large échelle destinées à la population, comprenant des volets sur l’information, l’éducation et l’utilisation du préservatif, devraient être en tout état de cause menées de manière intensive ».
Ces recommandations sont toujours d’actualité. Dans l’état actuel des connaissances, il est important de rappeler que l’utilisation du préservatif reste le moyen le plus efficace d’éviter les contaminations.
La recherche doit contribuer à l’effort collectif qui va s’engager, en participant à l’évaluation des programmes de prévention par la circoncision. Elle doit tenter d’apporter des réponses aux questions qui restent posées, comme l’effet à long terme de la circoncision et l’impact de celle-ci sur l’épidémie. L’ANRS va financer une étude concernant l’impact de la circoncision sur la prévalence de l’infection dans la population générale d’un township d’Afrique du Sud (Orange Farm) et sur les attitudes et comportements sexuels vis-à-vis de situations à risque. Cette étude, qui sera menée par Bertran Auvert, Mohamed Haffejee (Université de Witz, Johannesbourg) et Dirk Taljaard (Progressus CC, Johannesbourg) sera réalisée en étroite concertation avec les autorités de santé du pays et avec les associations de patients.

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