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Infos citoyennes

03/09/21
Mise au point sur la prescription de traitement Covid en ville

Les infectiologues du CHC, de l’Ordre des médecins, l’Ordre des Pharmaciens, l’URPS des médecins, l’URPS pharmaciens, le Service médical de l’Assurance maladie et l’ARS de Guyane ont souhaités de faire une mise au point quant à la prescription de traitements COVID en ville.

L'association d'azithromycine, d'ivermectine, de zinc et de vitamine D est régulièrement avancée comme un traitement qui serait « efficace » mais dont la prescription serait « interdite » aux médecins généralistes ou la dispensation empêchée par les pharmaciens. Depuis plusieurs semaines, des patients, familles, représentants politiques et syndicaux réclament la libéralisation de ces traitements en ville, estimant que ceux-ci éviteraient les formes graves de COVID.

Les signataires rappellent que la liberté de prescription est garantie par la réglementation. Le code de déontologie médicale précise que celle-ci s’exerce dans les limites fixées par la loi et compte tenu des données acquises de la science. Or à ce jour, l’Agence française du médicament, l’Agence européenne et l’Agence américaine déconseillent l’utilisation de l’ivermectine, en prévention ou en traitement du COVID. Des intoxications graves ont même été rapportées par l’Agence américaine suite à une utilisation détournée de cet antiparasitaire.

La réglementation fixe également le rôle et la responsabilité du pharmacien. Elle prévoit notamment : « Lorsque l'intérêt de la santé du patient lui paraît l'exiger, le pharmacien doit refuser de dispenser un médicament. Si ce médicament est prescrit sur une ordonnance, le pharmacien doit informer immédiatement le prescripteur de son refus et le mentionner sur l'ordonnance. »

Si le médecin prescrit un médicament en dehors de son indication autorisée, il assume personnellement la responsabilité en cas d’événement indésirable, quand bien même le produit aurait été réclamé par le patient. Le pharmacien qui aura accepté la délivrance du produit partagera la même responsabilité.

A ce jour, malgré les espoirs qu’avaient soulevés les traitements cités plus haut et les recherches poussées dont ils ont fait l’objet, la communauté scientifique s’accorde à déconseiller ces traitements, qui n’ont pas montré d’efficacité en termes de prise en charge précoce et peuvent, au contraire, retarder la prise en charge du patient. Les seuls traitements actuellement recommandés pour le COVID hors milieu hospitalier relèvent de traitements symptomatiques (paracétamol en particulier) et de surveillance de la saturation voire la supplémentation en oxygène. Dans certains cas, le médecin peut également prescrire, en relation avec ses confrères hospitaliers, des anticorps monoclonaux.

Les signataires ajoutent que la recherche clinique répond à des impératifs méthodologiques et éthiques stricts. Ils déplorent toute incitation à une recherche clinique sauvage, potentiellement dangereuse pour les patients, et dont aucun résultat ne pourrait valablement être tiré. Toute recherche clinique sauvage peut faire l’objet de poursuites pénales. Ils soulignent le dynamisme de la recherche clinique en Guyane et promeuvent l’inclusion de patients dans des essais cliniques approuvés, garants de la sécurité.

Ils déplorent enfin toute pression exercée sur les médecins, les pharmaciens ou les autorités sanitaires. Les choix thérapeutiques ne sauraient faire l’objet de négociations ni d’enjeux politiques. La science n’est pas le fruit d’un débat d’opinions. Elle est le fruit de recherches scientifiques et d’un consensus au sein de la communauté médicale. Les autorités sanitaires sont, aux côtés des soignants, les garantes de la sécurité du patient.

Les signataires encouragent le recours la vaccination, seul traitement préventif démontré à ce jour comme efficace. La vaccination limite le risque de contracter la maladie, de développer une forme grave et de contaminer ses proches. Elle protège la personne vaccinée et contribue à la protection de tous.

Ils soulignent que le vaccin utilisé en Guyane est sûr. Il est le fruit de recherches anciennes et a déjà été administré à plusieurs centaines de millions de personnes. Les effets indésirables sont peu graves et immédiats.

Les signataires invitent la population à éviter l’absorption massive d’informations trompeuses et reprendre le chemin de la confiance et du dialogue avec leur médecin et leur pharmacien, seuls à même de les conseiller valablement sur ces sujets. Parce que les soignants ne peuvent pas lutter à la fois sur le front de l’épidémie et sur le front de la désinformation, les signataires s’engagent à combattre, par tous les moyens autorisés disponibles, les informations trompeuses qui mettraient en danger la vie d’autrui.

La désinformation tue et les signataires invitent les Guyanais à combattre avec eux ce fléau.


Infectious diseases specialists from the CHC, the Ordre des médecins, the Ordre des Pharmaciens, the URPS des médecins, the URPS pharmaciens, the Medical Service of Health Insurance and the ARS of French Guiana wished to make a update on the prescription of COVID treatments in the city.

The combination of azithromycin, ivermectin, zinc and vitamin D is regularly advanced as a treatment which would be “effective” but whose prescription would be “prohibited” by general practitioners or dispensing prevented by pharmacists. For several weeks, patients, families, political representatives and unions have been calling for the liberalization of these treatments in the city, believing that they would prevent serious forms of COVID.

The signatories recall that the freedom of prescription is guaranteed by the regulations. The code of medical ethics specifies that this is carried out within the limits set by law and taking into account data acquired from science. However, to date, the French Medicines Agency, the European Agency and the American Agency advise against the use of ivermectin, in the prevention or treatment of COVID. Serious poisoning has even been reported by the US Agency following the misuse of this antiparasitic.

The regulations also establish the role and responsibility of the pharmacist. It provides in particular: "When the interests of the patient's health appear to require it, the pharmacist must refuse to dispense a drug. If this medication is prescribed on a prescription, the pharmacist must immediately inform the prescriber of his refusal and mention it on the prescription. "

If the doctor prescribes a drug outside of its authorized indication, he assumes personal responsibility in the event of an adverse event, even if the product has been claimed by the patient. The pharmacist who accepts the delivery of the product will share the same responsibility.

To date, despite the hopes raised by the treatments mentioned above and the extensive research to which they have been the subject, the scientific community agrees to advise against these treatments, which have not shown efficacy in terms of early treatment and may, on the contrary, delay the treatment of the patient. The only treatments currently recommended for COVID outside of hospitals are symptomatic treatments (paracetamol in particular) and monitoring of saturation or even supplementation with oxygen. In certain cases, the doctor may also prescribe, in conjunction with his hospital colleagues, monoclonal antibodies.

The signatories add that clinical research meets strict methodological and ethical requirements. They deplore any incitement to uncontrolled clinical research, potentially dangerous for patients, and from which no results could validly be drawn. Any unauthorized clinical research can be the subject of criminal prosecution. They underline the dynamism of clinical research in French Guiana and promote the inclusion of patients in approved clinical trials, which guarantee safety.

Finally, they deplore any pressure exerted on doctors, pharmacists or health authorities. Therapeutic choices cannot be the subject of negotiations or political issues. Science is not the result of a debate of opinions. It is the result of scientific research and consensus within the medical community. The health authorities are, alongside caregivers, the guarantors of patient safety.

The signatories encourage the use of vaccination, the only preventive treatment demonstrated to date to be effective. Vaccination limits the risk of contracting the disease, developing a severe form and infecting loved ones. It protects the vaccinated person and contributes to the protection of all.

They point out that the vaccine used in French Guiana is safe. It is the result of ancient research and has already been administered to several hundred million people. The side effects are mild and immediate.

The signatories invite the population to avoid the massive absorption of misleading information and resume the path of trust and dialogue with their doctor and pharmacist, the only ones able to give them valid advice on these subjects. Because caregivers cannot fight both on the epidemic front and on the disinformation front, the signatories pledge to fight, by all authorized means available, misleading information that would endanger life. of others.

Disinformation kills and the signatories invite the Guianese population to fight with them this scourge.
 

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