aller au menu  |  aller au contenu

connexion  |  inscription

Infos citoyennes

27/10/21
Un cas de rougeole fait mobiliser la cellule de veille, d’alerte et de gestion sanitaire

Un enfant de 3 ans a été accueilli samedi aux urgences pédiatriques du CHC, après avoir contracté la maladie. La cellule de l’ARS en charge de la veille sanitaire a immédiatement entamé un travail d’enquête pour empêcher toute contamination. Il est apparu que l’enfant n’était pas à jour de sa vaccination contre la rougeole.

Un cas de rougeole a été diagnostiqué, samedi, chez un enfant de 3 ans accueilli aux urgences pédiatriques de l’hôpital de Cayenne. Il s’agit du cinquième de l’année en Guyane. « C’est beaucoup », commente Rocco Carlisi, infirmier de santé publique à la cellule de veille, d’alerte et de gestion sanitaire (CVAGS) de l’Agence Régionale de Santé, qui suit pourtant ces sujets depuis la défunte Direction de la Santé et du Développement Social (DSDS).

La rougeole est une maladie à déclaration obligatoire. En même temps qu’il prenait en charge l’enfant et sa maman, le personnel de l’hôpital a donc alerté la cellule de veille sanitaire de l’ARS pour connaître la conduite à tenir. La CVAGS est organisée pour assurer une continuité de service, avec deux médecins et deux infirmiers diplômés d’Etat (IDE).

Le lendemain dimanche, la cellule poursuit son travail : « Comme c’est une maladie très contagieuse, le premier objectif est de casser la transmission. On va vérifier si, autour du patient, les personnes sont vaccinées ou s’assurer qu’elles iront le faire, poursuit Rocco Carlisi. On va aussi regarder si le patient a eu des contacts avec des femmes enceintes, des personnes immunodéprimées ou un enfant de moins d’un an (et donc non vacciné), auquel cas ils seront orientés vers leur médecin traitant. Dans un deuxième temps, on va essayer de trouver le cas index (à l’origine de la contamination du patient) pour peut-être casser une autre chaîne de contamination. » Cette étape est plus difficile : jusqu’à récemment, la plupart des cas en Guyane étaient des cas importés. De l’Hexagone, où la rougeole circule, ou du Brésil et notamment de l’Amapa qui est en situation d’épidémie.

Dimanche donc, plusieurs appels sont passés sur les quatre numéros de téléphone fournis par la maman de l’enfant au personnel de l’hôpital. Tous se révèlent de faux numéros, soit non attribués, soit appartenant à des inconnus. Dans la soirée, un mail des urgences permet de trouver l’adresse de la famille, à Cayenne, de savoir que l’enfant ne fréquente ni crèche, ni école ni autre collectivité, et que lui et sa maman sont allés à Saint-Georges et Oiapoque au milieu du mois. Ce qui correspond avec la date d’apparition des symptômes, le 18 octobre. Le Centre Délocalisé de Prévention et de Soins (CDPS) de Saint-Georges est donc alerté, tout comme l’Union Régionale des Professions de Santé (URPS) médecins libéraux pour qu’il en informe ses membres et notamment ceux de l’Île-de-Cayenne.

Lundi, Rocco Carlisi et  Mathilde Ballet, de la CVAGS, se rendent au domicile de l’enfant et de sa maman. Une visite qui a permis de constater que l’enfant avait reçu de nombreux vaccins, mais pas celui contre la rougeole. Un point a aussi été fait sur la protection de son entourage. « Par exemple, si on suppose qu’un cas contact est vacciné mais qu’on n’en trouve aucune trace, il sera vacciné », explique Rocco Carlisi. L’origine de la contamination se révèle, en revanche, plus difficile à établir. « Le CDPS de Saint-Georges a été alerté de ce cas à Cayenne avec une possibilité de lien avec Saint-Georges », relate-t-il. Dans la commune, une campagne de rattrapage vaccinal est envisagée pour les prochains mois.

Les conduites à tenir autour d’un ou plusieurs cas de rougeole

Une instruction de la direction générale de la santé (DGS) détaille les conduites à tenir après la survenue d’un ou plusieurs cas de rougeole. La  remontée  des  signalements  à l’Agence Régionale de Santé  par  les  cliniciens ou les biologistes qui suspectent ou diagnostiquent un cas de rougeole et la déclaration  obligatoire  sont  fondamentales  car  elles  permettent  de  mettre  en  œuvre  rapidement les  mesures  de  prévention  autour  de  ce  cas.

Les investigations des contacts familiaux sont menées par le médecin traitant du cas index, les mesures concernant les contacts extra-familiaux sont à prendre par l’ARS en lien avec les médecins impliqués (médecin de crèche, médecin scolaire, médecin du travail...) L’ARS doit également s’assurer auprès du médecin en charge du malade que les mesures pour l’entourage familial et pour les contacts en milieu de soins (professionnels de santé et autres patients) ont été prises.

Afin d’être efficaces, les mesures de prophylaxie exigent une mise en œuvre rapide voire urgente dans le cas où les contacts d’un cas de rougeole sont des sujets à risque de rougeole grave. En effet pour être efficace, la vaccination prophylactique doit intervenir dans un délai de 72 heures suivant le contact et les immunoglobulines, lorsqu’elles sont indiquées doivent être administrées dans les 6 jours.  Les contacts à risque sont les personnes immunodéprimées, les femmes enceintes et les nourrissons de moins de 12 mois ; ils présentent un risque élevé de complications. La prophylaxie de la rougeole inclut également la vaccination des personnes non immunisées vivant dans l’entourage de ces personnes fragiles.

Cet article est issu de la Lettre pro de l’Agence régionale de santé. Vous pouvez vous y abonner en remplissant le formulaire suivant : https://forms.sbc28.com/5a8bed50b85b5350ef1cd117/t13M7zUZQi2XMq5E3DdnhQ/0WQoeDwjRXqJblCpKbLDzA/form.html


A 3-year-old child was admitted to the CHC pediatric emergency room on Saturday after contracting the disease. The ARS unit in charge of health surveillance immediately began investigative work to prevent any contamination. It appeared that the child was not up to date with his measles vaccination.

A case of measles was diagnosed on Saturday in a 3-year-old child in the pediatric emergency room at Cayenne hospital. This is the fifth of the year in French Guiana. "That's a lot", comments Rocco Carlisi, public health nurse at the watch, alert and health management unit (CVAGS) of the Regional Health Agency, which nevertheless follows these subjects from the defunct Directorate of Health. Health and Social Development (DSDS).

Measles is a notifiable disease. At the same time as he was taking care of the child and his mother, the hospital staff therefore alerted the ARS health watch cell to find out what to do. The CVAGS is organized to ensure continuity of service, with two doctors and two state-certified nurses (IDE).

The next day, Sunday, the cell continued its work:As it is a very contagious disease, the first objective is to break the transmission. We will check whether people around the patient are vaccinated or make sure that they will do so, continues Rocco Carlisi. We will also see if the patient has had contact with pregnant women, immunocompromised people or a child under one year old (and therefore unvaccinated), in which case they will be referred to their attending physician. Secondly, we will try to find the index case (at the origin of the patient's contamination) to perhaps break another chain of contamination." This step is more difficult: until recently, most cases in French Guiana were imported cases. From France, where measles is circulating, or from Brazil and in particular from Amapa, which is in an epidemic situation.

On Sunday, therefore, several calls were made to the four telephone numbers provided by the mother of the child to the hospital staff. All turn out to be false numbers, either unassigned or belonging to strangers. In the evening, an emergency email found the family's address, in Cayenne, to know that the child does not attend a nursery, school or other community, and that he and his mother went to Saint-Georges. and Oiapoque in the middle of the month. This corresponds with the date of onset of symptoms, October 18. The Relocated Center for Prevention and Care (CDPS) of Saint-Georges is therefore alerted, as is the Regional Union of Health Professions (URPS) liberal doctors so that it informs its members and in particular those of the Island. de-Cayenne.

On Monday, Rocco Carlisi and Mathilde Ballet, from CVAGS, go to the home of the child and his mother. A visit which revealed that the child had received many vaccines, but not the one against measles. A point was also made on the protection of those around him. "For example, if it is assumed that a contact case is vaccinated but no trace of it is found, it will be vaccinated," explains Rocco Carlisi. The origin of the contamination, however, is more difficult to establish. “The Saint-Georges CDPS was alerted to this case in Cayenne with a possible link with Saint-Georges,” he says. In the town, a vaccination catch-up campaign is planned for the coming months.

What to do around one or more cases of measles

An instruction from the Directorate General of Health (DGS) details the actions to be taken after the occurrence of one or more cases of measles. The reporting of reports to the Regional Health Agency by clinicians or biologists who suspect or diagnose a case of measles and mandatory reporting are fundamental because they allow the rapid implementation of prevention measures around this case.

Investigations of family contacts are carried out by the doctor treating the index case, measures concerning extra-family contacts are to be taken by the ARS in conjunction with the doctors involved (nursery doctor, school doctor, occupational doctor, etc. ) The ARS must also ensure with the doctor in charge of the patient that the measures for the family circle and for contacts in the care environment (health professionals and other patients) have been taken.

In order to be effective, prophylaxis measures require rapid or even urgent implementation in cases where contacts of a measles case are at risk for severe measles. In fact, to be effective, prophylactic vaccination must take place within 72 hours of contact and the immunoglobulins, when indicated, must be administered within 6 days. Contacts at risk are immunocompromised people, pregnant women and infants under 12 months; they are at high risk of complications. Measles prophylaxis also includes the vaccination of unimmunized people living in the entourage of these fragile people.

This article is from the Professional Letter of the Regional Health Agency. You can subscribe to it by filling out the following form: https://forms.sbc28.com/5a8bed50b85b5350ef1cd117/t13M7zUZQi2XMq5E3DdnhQ/0WQoeDwjRXqJblCpKbLDzA/form.html
 

Raccourcis  




passer une petite annonce



passer une annonce de covoiturage





passer une annonce d’emploi












associations, postez vos actualités


participez au courrier des lecteurs

La Guyane c’est ici 

La qualité de l’Air avec
ATMO


 

Photothèque

Lancements 2022
Lancements 2022
Vol 259 Ariane 5

Annonceurs

Régie publicitaire