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Infos citoyennes

05/11/21
Vacciner les enfants de 5 à 11 ans ? Le point sur les débats en cours...

Les États-Unis ont abaissé l’âge à partir duquel on peut se faire vacciner contre le Sars-CoV-2. Des laboratoires ont adressé une demande d’homologation en ce sens aux autorités européennes. Si les enfants – et singulièrement en Guyane – sont un réservoir important de circulation du virus, qui empêche d’atteindre l’immunité collective, leur risque de développer une forme grave de Covid-19 est extrêmement faible. Ce qui plaide pour un intérêt collectif à les faire vacciner mais pose davantage de questions d’un point de vue individuel. Les États-Unis se sont aussi lancés plus rapidement car l’obésité y est très répandue chez les mineurs et de larges pans de la population sont éloignés du système de soins, ce qui augmente pour les enfants le risque de développer une forme grave.

La vaccination contre le Covid-19 a été ouverte aux enfants à partir de 5 ans, aux États-Unis (avec le vaccin Pfizer/BioNtech, le même qu’en Guyane), après autorisation parentale, comme le relate ce reportage de l’AFP repris dans Le Point. Les mêmes laboratoires ont adressé une demande d’autorisation à l’Agence européenne du médicament. Une demande qui nécessitera « plusieurs mois d’examen attentif », prévient Le Monde, dans un article sur les bénéfices et les risques de la vaccination pour les 5-11 ans (accès libre).

Les principaux bénéfices ont trait à la fameuse immunité collective. Pour l’atteindre et que le virus ne puisse plus guère circuler, il faut 85 voire 90 % de la population immunisée. Les moins de 12 ans ne pouvant pas se faire vacciner, ils représentent un réservoir important pour le virus : en Guyane, les moins de 12 ans représentent environ le quart de la population. Donc même si tous les plus de 12 ans se faisaient vacciner, seuls 75 % de la population serait protégés.

En Guyane, la quatrième vague a aussi été une vague touchant les jeunes. Pendant huit semaines consécutives, l’incidence chez les 0-9 ans a dépassé les 100 cas pour 100 000, ce qui n’était arrivé qu’une fois depuis le début de la pandémie. Pendant trois semaines, elle a dépassé les 400 chez les 10-19 ans, alors que le pic dans cette tranche d’âge était de 344 avant cette vague. Le 29 septembre, le Pr Narcisse Elanga, chef de la pédiatrie au centre hospitalier de Cayenne, témoignait dans la Lettre pro de ce que cette quatrième vague entraînait davantage d’hospitalisations et de cas grave dans son service. Le risque est donc qu’au moment où la Guyane va atteindre un creux, le virus circule à bas bruit, et souvent de manière asymptomatique, chez les enfants.

Si la protection collective penche plutôt en faveur d’une vaccination des 5-11 ans, qu’en est-il du bénéfice individuel ? Les cas graves de Covid-19 restent « rarissime » chez les enfants, rappelle l’article du Monde. C’est le cas aussi en Guyane. Le territoire déplore toutefois le décès d’un enfant à cause du Covid-19. Santé publique France a également recensé trois cas de syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique (Pims) dont le lien avec le Covid-19 est confirmé. Le Pr Elanga en comptabilise cinq, pour sa part, dont trois ont dû être admis en réanimation, c’est-à-dire transférés à Fort-de-France.

Le principal risque lié à la vaccination est la myocardite. En Israël, aux États-Unis et en France, elle touche davantage les jeunes, rappelle Le Monde. La France en enregistre 16 pour 1 million de doses chez les 12-24 ans, contre 8 pour 1 million dans l’ensemble de la population. Le problème disparaît en général en quelques jours. En Israël, sur 5,1 millions de personnes vaccinées, une est décédée de cette inflammation touchant le cœur et provoquant souvent des douleurs thoraciques faibles à modérées. Ce risque est sans doute plus limité chez les tout-petits puisque la dose de 10 microgrammes est trois moindre que pour les plus de 12 ans.

Enfin, des raisons sanitaires expliquent le fait que la vaccination des enfants a été initiée aux États-Unis plutôt qu’en Europe. L’obésité y touche davantage d’enfants, qui ont donc plus de risque de développer une forme grave de Covid-19. De larges pans de la population est également éloignée du système de soins. Des difficultés dont souffre également la Guyane. Diabète Guyane Obésité, association hospitalière de prévention du diabète et des pathologies métaboliques en Guyane, rappelle qu’en 2008, le territoire comptait plus de 4 000 enfants obèses. Un chiffre considéré comme sous-estimé à l’époque et qui a forcément augmenté depuis.

Cet article est issu de la Lettre pro de l’Agence régionale de santé. Vous pouvez vous y abonner en remplissant le formulaire suivant : https://forms.sbc28.com/5a8bed50b85b5350ef1cd117/t13M7zUZQi2XMq5E3DdnhQ/0WQoeDwjRXqJblCpKbLDzA/form.html


The United States has lowered the age at which people can be vaccinated against Sars-CoV-2. Laboratories have submitted a request for approval to this effect to the European authorities. While children - and particularly in French Guiana - are an important reservoir for the virus to circulate, which prevents herd immunity from being achieved, their risk of developing a severe form of Covid-19 is extremely low. This argues for a collective interest in having them vaccinated but raises more questions from an individual point of view. The United States has also moved faster because obesity is so prevalent among minors and large sections of the population are far from the health care system, increasing the risk of children developing a severe form.

Vaccination against Covid-19 has been opened to children from 5 years old, in the United States (with the Pfizer / BioNtech vaccine, the same as in French Guyana), after parental authorization, as recounted in this report from the 'AFP reported in Le Point. The same laboratories have applied for authorization to the European Medicines Agency. A request that will require "several months of careful consideration," warns Le Monde, in an article on the benefits and risks of vaccination for 5-11 year olds (free access).

The main benefits relate to the famous collective immunity. To reach it and that the virus can hardly circulate any more, it takes 85 or even 90% of the immune population. As children under 12 cannot be vaccinated, they represent an important reservoir for the virus: in French Guiana, those under 12 represent around a quarter of the population. So even if everyone over 12 were vaccinated, only 75% of the population would be protected.

In French Guiana, the fourth wave was also a wave affecting young people. For eight consecutive weeks, the incidence among 0-9 year olds has exceeded 100 cases per 100,000, which has only happened once since the start of the pandemic. For three weeks, it exceeded 400 among 10-19 year olds, while the peak in this age group was 344 before this wave. On September 29, Prof. Narcisse Elanga, head of pediatrics at the Cayenne hospital center, testified in the Professional Letter that this fourth wave resulted in more hospitalizations and serious cases in his department. The risk is therefore that by the time French Guiana reaches a low point, the virus is circulating quietly, and often asymptomatically, among children.

If collective protection leans more in favor of vaccination of 5-11 year olds, what about the individual benefit? Serious cases of Covid-19 remain "extremely rare" in children, recalls the article in Le Monde. This is also the case in French Guiana. However, the territory deplores the death of a child from Covid-19. Public Health France has also identified three cases of pediatric multisystemic inflammatory syndrome (Pims) whose link with Covid-19 is confirmed. Professor Elanga counts five, for his part, three of which had to be admitted to intensive care, that is to say transferred to Fort-de-France.

The main risk associated with vaccination is myocarditis. In Israel, the United States and France, it affects young people more, recalls Le Monde. France records 16 per 1 million doses in 12-24 year olds, compared to 8 per 1 million in the general population. The problem usually goes away within a few days. In Israel, out of 5.1 million people vaccinated, one died from the inflammation affecting the heart and often causing mild to moderate chest pain. This risk is probably more limited in toddlers since the dose of 10 micrograms is three less than for those over 12 years old.

Finally, there are health reasons for the fact that the vaccination of children was initiated in the United States rather than in Europe. Obesity affects more children there, who are therefore more at risk of developing a severe form of Covid-19. Large sections of the population are also far from the healthcare system. Difficulties from which French Guiana also suffers. Diabète Guyane Obésité, a hospital association for the prevention of diabetes and metabolic pathologies in French Guiana, recalls that in 2008, the territory had more than 4,000 obese children. A figure considered to be underestimated at the time and which has inevitably increased since then.

This article is from the Professional Letter of the Regional Health Agency. You can subscribe to it by filling out the following form: https://forms.sbc28.com/5a8bed50b85b5350ef1cd117/t13M7zUZQi2XMq5E3DdnhQ/0WQoeDwjRXqJblCpKbLDzA/form.html
 

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