aller au menu  |  aller au contenu

connexion  |  inscription

Infos citoyennes

18/11/21
Focus sur les Assises amazoniennes de gynécologie, obstétrique et pédiatrie

Depuis hier et jusqu’à demain, une centaine de professionnels de la gynécologie, de l’obstétrique et de la pédiatrie de Guyane, des Antilles et de l’Hexagone sont réunis à Cayenne. Hier, deux interventions ont porté sur le Covid-19 chez les femmes enceintes.

Hier, à l’issue de la première matinée des Assises amazoniennes de gynécologie, obstétrique et pédiatrie, le Pr Olivier Picone (AP-HP) a réservé un scoop aux congressistes : la possible ouverture du rappel vaccinal contre le Covid-19 aux femmes enceintes et à celles ayant un désir de grossesse. Si la mesure devait être adoptée, elle viendrait confirmer ce que plusieurs intervenants ont démontré hier matin : l’importance de la vaccination anti-Covid chez ce public.



Le Dr Sylvie Epelboin, gynécologue obstétricienne et coordinatrice du centre d’assistance médicale à la procréation de l’hôpital Bichat (AP-HP) a présenté les premiers résultats d’une étude nationale, à paraître dans Plos, sur les femmes ayant accouché en ayant été diagnostiquées positives au Covid-19, l’an dernier en début de pandémie. « On ne savait rien à ce moment-là, a-t-elle rappelé. A l’époque, le risque de morbidité maternelle associée à la Covid-19 était incomplètement connu. On avait juste les données d’autres épidémies de coronavirus, qui suggéraient une augmentation des complications materno-fœtales chez les femmes enceintes. L’objectif était d’estimer les risques chez les femmes infectées ou non par le Covid-19 ayant accouché en France de janvier à juin 2020, pendant donc la première vague épidémique. »

Durant ces six mois, ils ont étudié 244 645 accouchements, dont 874 concernaient des femmes infectées par le Covid-19. Moins de dix enfants sont nés avec un diagnostic d’infection, « un nombre tout à fait infime, selon le Dr Epelboin. Les femmes Covid étaient dans l’ensemble plus âgées, avec une différence majeure pour les plus de 40 ans, plus souvent obèses, avec des antécédents d’hypertension. Elles étaient moins souvent primipares. Le risque d’infection n’était pas augmenté en cas de fécondation in vitro, qui était ce qu’on recherchait au départ. »

S’agissant de la morbidité maternelle, « le pourcentage d’hospitalisation en réanimation était significativement supérieur dans le groupe Covid : 59 pour 1 000 chez les femmes Covid contre 1,6 pour mille chez les autres. Le risque de mortalité maternelle était également significativement supérieur, heureusement avec des chiffres bien moindres : 2,3 pour mille chez les femmes Covid contre 0,1 pour mille chez les non-Covid. » Les chercheurs ont également recensé les morbidités maternelles et ont comparé les parturientes atteintes de Covid-19 avec celles qui ne l’étaient pas. « Ce qui est frappant, c’est le risque hémorragique et le risque de pré-éclampsie. » S’agissant de la prématurité, le risque est « significativement augmenté dans le groupe Covid, y compris pour la grande prématurité et la très grande prématurité ».

Ces données nationales exhaustives confirment donc que le Covid-19 est grave chez la femme enceinte. C’est donc un argument de plus pour qu’elles se fassent vacciner, le rapport bénéfice risque étant largement favorable. C’est ce qu’avait rappelé, juste avant, Guillaume Icher, docteur en pharmacie et responsable du centre de vaccination de Cayenne. « La société est de plus en plus médico-sceptique. Un commentaire sur Facebook ou WhatsApp équivaut à un avis médical. Heureusement, nous avons de la chance avec les femmes enceintes car les recommandations ont évolué de manière logique, avec un principe de précaution au départ. Maintenant, on sait ce qu’on peut faire. Au centre de vaccination de Cayenne, nous avons mis en place une méthodologie pour discuter avec les femmes enceintes, afin de les amener à s’interroger elles-mêmes sur la fiabilité de ce qu’elles ont lu. »

Un forfait obstétrical pour les parturientes sans droits sociaux

Sur les 8 000 naissances annuelles en Guyane, un tiers concernent des femmes sans droits sociaux. Leur suivi de grossesse est souvent de moins bonne qualité, ce qui engendre davantage de complications. Pour améliorer cette situation, le Réseau Périnat et l’Agence Régionale de Santé lancent ces jours-ci un « forfait obstétrical ». Il s’adresse à toutes les femmes sans couverture sociale résidant en Guyane. Dans le cadre de ce dispositif chaque patiente pourra bénéficier au maximum de deux échographies réalisées en libéral.

Ces prochains jours, le Réseau Périnat adressera un courrier explicatif à tous les prescripteurs : sages-femmes, gynécologues, médecins libéraux, professionnels de santé de la protection maternelle et infantile (PMI). A ce courrier sera joint le bon de prescription spécifique à remettre à chaque patiente concernée par le dispositif. Ce bon pourra être utilisé pour les échographies du premier, du deuxième et/ou du troisième trimestre. « Ce ne sera pas possible pour les suivis de grossesse pathologique, ni pour les échographies réalisées précocement », précise Stéphanie Bernard, coordinatrice du Réseau Périnat. Les échographies seront à réaliser chez les échographistes libéraux qui auront conventionné avec le Réseau Périnat, à Cayenne ou à Saint-Laurent du Maroni. Le réseau s’engage à les rembourser sous dix jours, au tarif de la Sécurité sociale, avec des fonds de l’Agence régionale de santé. En contrepartie, les échographistes s’engagent à orienter les futures mamans pour l’ouverture de leurs droits à la Sécurité sociale.

« Nous prenons en charge deux échographies car souvent les femmes sans droits entrent tardivement dans le suivi de grossesse, explique Stéphanie Bernard. Pour celles qui auront fait les échographies à T1 et T2, les droits devraient être ouverts au moment de la troisième. » En effet, depuis plusieurs années, la Caisse générale de sécurité sociale s’est engagée, par convention avec le Réseau Périnat et la Collectivité territoriale (CTG), à ouvrir les droits des femmes enceintes dans un délai d’un mois. Enfin, le dispositif ne concerne pas les femmes suivies par les centres délocalisés de prévention et de soins (CDPS), pour lesquelles d’autres prises en charge existent déjà.

Les hôpitaux de Guyane et l’AP-HP approfondissent leur collaboration

« Ça fait plaisir de rencontrer les personnes avec qui je suis en visioconférence toutes les semaines. » Hier matin, le Pr Olivier Picone (AP-HP) ne boudait pas son plaisir alors que débutaient les Assises amazoniennes de gynécologie-obstétrique. Chaque semaine, il anime un staff commun avec les soignants des trois hôpitaux de Guyane. Un travail rendu possible par la convention qui lie, depuis janvier 2018, les établissements guyanais à l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP).

La gynécologie-obstétrique est l’une des six spécialités sur lesquelles coopèrent les établissements avec la psychiatrie, l’ophtalmologie, les urgences, la rééducation (neuro-orthopédie adulte et enfant) et la chirurgie (obésité, rachis et chirurgie ambulatoire). Lundi, les professionnels d’Île-de-France et ceux de Guyane ont tracé, pendant une journée entière, la suite de cette collaboration. « C’est l’occasion de se voir, de faire le point sur l’actualité de chacun des établissements du GHT (Groupement hospitalier de territoire), de rediscuter des axes de travail envisagés dans le cadre de la convention et de fixer le calendrier de mise en œuvre de la coopération, pour chacun de ses axes durant les deux années à venir », a expliqué le Dr Pierre Ménard, coordinateur du GHT, en ouverture de la journée. A l’issue de leurs échanges, plusieurs formations ont été fixées dans les mois à venir, ainsi que la mise en place de protocoles, la définition du circuit des patientes guyanaises hospitalisées dans les hôpitaux de l’AP-HP ou encore un partenariat avec les écoles de sages-femmes de l’AP-HP. Des rendez-vous sont fixés tous les trois mois pour évaluer l’avancée dans chaque axe de travail.

Encore deux jours pour les assises

Les Assises amazoniennes de gynécologie-obstétrique se poursuivent aujourd’hui et demain. Ce matin, la première session (8h20) portera sur l’obstétrique ; la seconde (10h30) sur l’assistance médicale à la procréation et la fertilité. Les sessions de l’après-midi traiteront de la gynécologie (14 heures) puis de la recherche et de l’infectiologie (16 heures).

Demain, il sera d’abord des situations critiques en maternité (8h20), puis des recommandations pour la pratique clinique (RPC, 10h30). L’après-midi (14 heures) sera intégralement consacrée à la pédiatrie et à la néonatalogie.

Retrouvez le programme des trois jours ici.

Cet article est issu de la Lettre pro de l’Agence régionale de santé. Vous pouvez vous y abonner en remplissant le formulaire suivant : https://forms.sbc28.com/5a8bed50b85b5350ef1cd117/t13M7zUZQi2XMq5E3DdnhQ/0WQoeDwjRXqJblCpKbLDzA/form.html
 


Since yesterday and until tomorrow, around a hundred professionals in gynecology, obstetrics and pediatrics from French Guiana, the West Indies and France have gathered in Cayenne. Yesterday, two interventions focused on Covid-19 in pregnant women

Yesterday, at the end of the first morning of the Amazonian Assises of Gynecology, Obstetrics and Pediatrics, Prof. Olivier Picone (AP-HP) reserved a scoop for delegates: the possible opening of the vaccine booster against Covid-19 to pregnant women and those with a desire for pregnancy. If the measure were to be adopted, it would confirm what several speakers demonstrated yesterday morning: the importance of the anti-Covid vaccination in this public.

Dr Sylvie Epelboin, obstetrician gynecologist and coordinator of the center for medically assisted procreation at Bichat hospital (AP-HP) presented the first results of a national study, to be published in Plos, on women who gave birth in having been diagnosed positive for Covid-19 last year at the start of the pandemic. “We didn't know anything at the time,she recalled. At the time, the risk of maternal morbidity associated with Covid-19 was not fully understood. We just had data from other coronavirus outbreaks, which suggested an increase in maternal-fetal complications in pregnant women. The objective was to estimate the risks in women infected or not with Covid-19 who gave birth in France from January to June 2020, therefore during the first epidemic wave. "

During these six months, they studied 244,645 deliveries, of which 874 concerned women infected with Covid-19. Fewer than ten children were born with a diagnosis of infection, "a very small number, according to Dr Epelboin. Covid women were generally older, with a major difference for those over 40, more often obese, with a history of hypertension. They were less often primiparous. The risk of infection was not increased with in vitro fertilization, which was what was initially sought. "

Regarding maternal morbidity, "the percentage of intensive care hospitalizations was significantly higher in the Covid group: 59 per 1,000 in Covid women compared to 1.6 per thousand in others. The risk of maternal mortality was also significantly higher, fortunately with much lower figures: 2.3 per thousand among Covid women against 0.1 per thousand among non-Covid people." The researchers also identified maternal morbidities and compared parturients with Covid-19 with those who were not. “What is striking is the risk of bleeding and the risk of pre-eclampsia." Regarding prematurity, the risk is "significantly increased in the Covid group, including very prematurity and very prematurity ".

These exhaustive national data therefore confirm that Covid-19 is serious in pregnant women. This is therefore one more argument for them to be vaccinated, the risk-benefit ratio being largely favorable. This is what Guillaume Icher, doctor of pharmacy and head of the Cayenne vaccination center, recalled just before. “Society is increasingly medico-skeptical. A comment on Facebook or WhatsApp is equivalent to medical advice. Fortunately, we are lucky with pregnant women because the recommendations have evolved in a logical way, with a precautionary principle at the start. Now we know what we can do. At the Cayenne vaccination center, we have put in place a methodology to discuss with pregnant women, in order to get them to question themselves about the reliability of what they have read. "

An obstetrical package for parturients without social rights

Of the 8,000 annual births in French Guiana, a third are to women without social rights. Their pregnancy follow-up is often of lower quality, which leads to more complications. To improve this situation, the Périnat Network and the Regional Health Agency are launching an "obstetrical package" these days. It is aimed at all women without social coverage residing in French Guiana. Within the framework of this device, each patient will be able to benefit from a maximum of two ultrasounds carried out in private.

Over the next few days, the Périnat Network will send an explanatory letter to all prescribers: midwives, gynecologists, private doctors, maternal and child health professionals (PMI). This letter will include the specific prescription voucher to be given to each patient affected by the device. This voucher can be used for first, second and / or third trimester ultrasounds. “This will not be possible for pathological pregnancy follow-ups, nor for ultrasounds performed early,explains Stéphanie Bernard, coordinator of the Périnat Network. Ultrasounds should be performed by liberal sonographers who have signed an agreement with the Périnat Network, in Cayenne or Saint-Laurent du Maroni. The network is committed to repaying them within ten days, at the Social Security rate, with funds from the Regional Health Agency. In return, sonographers undertake to guide future mothers in opening up their rights to Social Security.

We take care of two ultrasounds because often women without rights enter the pregnancy follow-up late,explains Stéphanie Bernard. For those who will have made the ultrasounds at T1 and T2, the rights should be open at the time of the third." In fact, for several years now, the General Social Security Fund has been committed, by agreement with the Périnat Network and the Territorial Collectivity (CTG), to opening up the rights of pregnant women within one month. Finally, the system does not apply to women followed by relocated prevention and care centers (CDPS), for whom other forms of care already exist.

French Guiana hospitals and AP-HP deepen their collaboration

“It's nice to meet the people with whom I am videoconferencing every week. Yesterday morning, Prof. Olivier Picone (AP-HP) did not shy away from his pleasure as the Amazonian Gynecology-Obstetrics Conference began. Each week, he leads a joint staff with the caregivers of the three hospitals in French Guiana. This work is made possible by the agreement which, since January 2018, has linked Guianese establishments to Public Assistance - Paris Hospitals (AP-HP).

Obstetrics and gynecology is one of the six specialties in which institutions cooperate with psychiatry, ophthalmology, emergencies, rehabilitation (adult and child neuro-orthopedics) and surgery (obesity, spine and outpatient surgery). On Monday, professionals from Ile-de-France and those from French Guiana traced the continuation of this collaboration for a whole day. "This is an opportunity to meet, to take stock of the latest news from each of the GHT (Groupement hospitalier de territoire) establishments, to rediscuss the lines of work envisaged within the framework of the agreement and to set the timetable. implementation of cooperation, for each of its axes over the next two years, explained Dr Pierre Ménard, GHT coordinator, at the opening of the day. At the end of their discussions, several training sessions were set in the coming months, as well as the implementation of protocols, the definition of the circuit of Guianese patients hospitalized in the hospitals of the AP-HP or a partnership with AP-HP midwifery schools. Appointments are set every three months to assess progress in each line of work.

Two more days for the assizes

The Amazonian Gynecology-Obstetrics Conference continues today and tomorrow. This morning, the first session (8:20 am) will focus on obstetrics; the second (10:30 am) on medically assisted procreation and fertility. Afternoon sessions will cover gynecology (2 p.m.) followed by research and infectious diseases (4 p.m.).

Tomorrow, it will first be critical situations in the maternity ward (8:20 am), then recommendations for clinical practice (RPC, 10:30 am). The afternoon (2 p.m.) will be entirely devoted to pediatrics and neonatology.

Find the three-day program here.

This article is from the Professional Letter of the Regional Health Agency. You can subscribe to it by filling out the following form: https://forms.sbc28.com/5a8bed50b85b5350ef1cd117/t13M7zUZQi2XMq5E3DdnhQ/0WQoeDwjRXqJblCpKbLDzA/form.html
 

Raccourcis  




passer une petite annonce



passer une annonce de covoiturage





passer une annonce d’emploi












associations, postez vos actualités


participez au courrier des lecteurs

La Guyane c’est ici 

La qualité de l’Air avec
ATMO


 

Photothèque

Lancements 2022
Lancements 2022
Vol 259 Ariane 5

Annonceurs

Régie publicitaire