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Infos citoyennes

19/01/22
Comment les communes se mobilisent contre le Covid-19 ?

Les maires et les élus délégués à la santé de la plupart des communes de Guyane ont participé à deux séminaires, la semaine dernière, autour du préfet et de la directrice générale de l’ARS, pour partager leurs initiatives contre l’épidémie et évoquer les pistes pour parler de la vaccination à leurs administrés. Dès samedi, une opération de dépistage et de formation des infirmières locales a eu lieu à Sinnamary. D’autres idées ont émergé.

Avec le variant omicron, les élus de Sinnamary n’ont pas tardé à s’inquiéter des nombreuses contaminations dans les écoles, au début du mois. La mairie a alors réactivé sa cellule de crise. « On l’avait mise en place au début de l’épidémie, pour échanger avec le médecin, les infirmières, les sapeurs-pompiers… Quand on a vu les contaminations dans les écoles, on l’a réactivée, relate José Gaillou, ancien infirmier et désormais directeur de cabinet du maire Michel-Ange Jérémie. On a constaté qu’il y avait eu un relâchement sur les gestes barrières dès la fin de la vague delta, que les gens ne mettaient plus le masque au libre-service, qu’il y avait de plus en plus de rassemblements. On a donc refait des affiches pour les commerces. La police municipale passe sur les rassemblements. On a aussi modifié notre message avec omicron. Avant, la vaccination, c’était pour se protéger et protéger les autres. Omicron, oui, tout le monde peut l’attraper mais les personnes en réanimation, ce sont des non-vaccinées. Se vacciner, c’est pour éviter les formes graves, pour ne pas engorger les hôpitaux qui ont besoin de leurs places pour des patients qui ont d’autres maladies. »

Des cellules de crise locales de Saint-Georges à Saint-Laurent du Maroni

Ces cellules de crise locales, Sinnamary n’est pas la seule à les avoir mises en place. De Saint-Laurent du Maroni à l’ouest jusqu’à Saint-Georges à l’est, elles sont plusieurs à les réunir à un rythme plus ou moins fréquents. A Saint-Laurent, sous la président du sous-préfet et en présence du délégué territorial de l’ARS. A l’autre bout du territoire, Saint-Georges a été l’une des premières communes à réunir la sienne. « Elle a été créée en mai 2020, parce que Saint-Georges restait confiné contrairement au reste de la Guyane, rappelle Antoine Leduc, directeur de cabinet du maire Georges Elfort. Elle a été mise en place par le préfet Del Grande. Ses objectifs, outre l’information la plus précise possible en provenance du territoire, était de pallier les problèmes liés au confinement : ravitaillement, accès aux services, accès aux masques, distribution de l’aide alimentaire. »

Autour du sous-préfet aux communes de l’intérieur et du maire ou de son premier adjoint, se réunissent le médecin référent du CDPS, l’ensemble des forces de sécurité de la commune (gendarmerie nationale, police aux frontières, douanes, Forces armées en Guyane, service départemental d’incendie et de secours) et, le cas échéant, les associations travaillant dans le secteur de la médiation sociale : Daac et IDSanté. D’abord tous les jours, au plus fort de l’épidémie dans l’est, puis une fois par semaine. « Maintenant, la fréquence est une fois tous les quinze jours, poursuit Antoine Leduc. Actuellement, Saint-Georges n’ayant qu’un nombre anecdotique de cas, elle agit plus comme une chambre de discussion et d’anticipation. Ce qui en découle, c’est par exemple l’annonce de la création de la sous-préfecture de l’est, que le maire appelait de ses vœux depuis longtemps et plus particulièrement depuis le début de la crise. »

Ces cellules de crise, les maires les ont présentées mardi et jeudi derniers, lors d’un séminaire avec le préfet Thierry Queffelec et Clara de Bort, directrice générale de l’Agence Régionale de santé (ARS). L’objectif était de pouvoir communiquer des données, désormais disponibles sur la couverture vaccinale par commune, sur le nombre de personnes fragiles à protéger en priorité. Mais aussi de permettre aux maires d’échanger sur leurs situations particulières, sur leurs pratiques, leurs idées et leurs besoins pour renforcer la couverture vaccinale de leurs administrés les plus fragiles.

A Sinnamary, 101 habitants se pressent à l’opération de dépistage

Dès la fin du séminaire, les discussions se sont traduites concrètement à Sinnamary. Le maire venait de regretter la faible offre de dépistage dans sa commune et l’impossibilité de s’y faire vacciner à domicile. C’est ainsi que les joueurs de foot non vaccinés, tout comme ceux d’Iracoubo, se retrouvaient obligés d’effectuer l’aller-retour à Kourou pour se faire dépister les veilles de matches.

Awatef Argoubi, infirmière libérale à Cayenne mais aussi élue déléguée à la santé du chef-lieu, propose alors d’aller former ses collègues des deux communes. Une opération de dépistage est organisée dès le samedi. Deux infirmières libérales, une infirmière scolaire et une sage-femme en cours d’installation à Sinnamary participent. « Elles étaient hésitantes, en particulier en raison de la saisie des résultats sur SI-DEP », explique Awatef Argoubi. Même réticence à cause des contraintes de la vaccination à domicile. Certaines, pourtant, n’hésitent pas à faire la route jusqu’à la médiathèque de Kourou pour renforcer le centre de vaccination. L’opération de samedi est un succès. Prévue de 10 heures à midi, elle se prolonge jusqu’à 15 heures. Cent un habitants se font tester. Une dizaine sont positifs, dont un cluster familiale et une dame symptomatique mais si fatiguée qu’elle ne pouvait se rendre à Kourou pour un test. Les infirmières de la commune envisagent de renouveler les opérations. La mairie se tient prête à les accompagner. « Sur une opération comme samedi, on peut mettre une secrétaire, voire deux, ainsi que du personnel pour gérer la file d’attente », souligne José Gaillou.

A Macouria, des jeunes embauchés en service civique pour faire de la prévention

Ailleurs, d’autres initiatives ont vu le jour. Lors du séminaire des élus, le maire de Macouria, Gilles Adelson, a fortement intéressé ses collègues avec la brigade Covid qu’il a constitué : la commune a été divisée en seize quartiers. Dans chacun d’eux, deux jeunes recrutés en service civique interviennent auprès des habitants, distribuent masques et gel hydro-alcoolique. Ils font de la prévention, de la sensibilisation, répondent aux questions en tous genres sur la maladie et les moyens de s’en protéger. Pour ce faire, ils ont été formés par Guyane Promo Santé. Ils pourraient rapidement se découvrir de nouveaux collègues dans d’autres communes.

« Lors de ce séminaire, on a senti une mobilisation globale des maires. Leur discours était de dire « Il faut qu’on se lance. Il ne faut pas attendre que l’ARS fasse tout », se réjouit Solène Wiedner-Papin, directrice de la santé publique à l’Agence Régionale de Santé. Beaucoup ont découvert les initiatives des autres élus. Certains ont suggéré de se réunir par bassins de vie autour du Covid. Ils ont exprimé ce besoin de travailler ensemble, de travailler davantage avec l’ARS. »

C’était le cas de Céline Régis, maire d’Iracoubo. Il y a quatre mois, lors du congrès des maires de Guyane, elle aborde Clara de Bort, la directrice générale de l’agence, pour connaître la couverture vaccinale et le nombre de personnes testées positives dans sa commune. A l’époque, les données les plus fines sont à l’échelle intercommunale. Depuis la fin d’année, grâce aux travaux de l’Institut Pasteur et de Santé publique France, les données communales sont connues. L’ARS a donc pu les communiquer aux maires à l’occasion de ce séminaire.

Mobiliser en faveur de la vaccination : « A nous, les élus, de le faire ! »

« Pour nous, c’est important, explique François Ringuet, maire de Kourou et président de l’Association des maires de Guyane. Dans ma ville, je suis incapable de dire combien de personnes sont vaccinées. J’ai besoin de savoir quels publics je dois mobiliser. »

Mobiliser en faveur de la vaccination, il estime que c’est aussi le rôle des maires. « Pour moi, l’ARS a fait son boulot. A nous, les élus, de le faire aussi. Si on a peur de se faire taper dessus, alors il ne faut pas vouloir être élu ! » Ce discours, il l’avait déjà tenu en novembre au Congrès des maires de France . La page Facebook de la mairie encourage régulièrement les habitants à se faire vacciner. «Aujourd’hui, la quasi-totalité des maires sont vaccinés mais certains ont peur d’en parler. A Kourou, on a fait nos affiches, je montre mon visage ! Je n’ai pas subi d’attaques virulentes parce que je me prononçais pour la vaccination. Sauf une fois. Le problème, c’est plutôt que les gens n’en parlent pas. Les fake news ont plus cartonné que nous. Les maires aussi hésitent à en parler entre eux. Le sujet reste tabou. Pourtant, il faut se dire qu’aujourd’hui, si on dit qu’on est vacciné, il y a 100 000 personnes en Guyane qui ont fait comme nous ! »

A Mana, « la population est désormais beaucoup plus disposée à nous écouter sur la vaccination »

Cette difficulté à parler de vaccination, Bigtha Bernard l’a expérimentée à Mana. En tant que vice-présidente du centre communal d’action sociale (CCAS), elle a l’occasion de parler des question de santé avec les habitants. « Certains élus reprochaient à l’ARS de ne pas les avoir associés à la communication sur la vaccination. Mais selon moi, la population s’était braquée bien avant. Il y avait déjà de la tension. Des élus se faisaient vacciner mais n’avaient pas le courage de dire à la population de le faire. Ils avaient peur de se faire couper la tête ! Parfois, même vaccinés, ils critiquaient la vaccination. En tant qu’élus, on doit la clarté : qui veut, qui ne veut pas, qui encourage, qui n’encourage pas ! »
 



L’élue mananaise reconnaît avoir été « réticente » au départ à se faire vacciner. « J’avais peur. Qui n’a pas eu peur ? » Puis elle l’a fait, sans attendre d’y être contrainte par l’obligation vaccinale, puisqu’elle est aussi aide-soignante. « Aujourd’hui, la population est beaucoup plus disposée à nous écouter. Il y a quelques mois, c’était impossible, constate-t-elle. Il y a une réalité : beaucoup de décès. Toute la population est touchée par le virus. Certains se font vacciner maintenant parce qu’ils ont été contaminés. »

Hier, une opération de dépistage a eu lieu dans le bourg. Des opérations de vaccination sont prévues demain et vendredi. Suite au séminaire, la municipalité envisage de former les élus, ses cadres, les agents qui travaillent dans les secteurs du social et de la santé. Le dispositif des contrats civiques dans les quartiers fait aussi son chemin. Les communes se mobilisent !

Cet article est issu de la Lettre pro de l’Agence régionale de santé. Vous pouvez vous y abonner en remplissant le formulaire suivant : https://forms.sbc28.com/5a8bed50b85b5350ef1cd117/t13M7zUZQi2XMq5E3DdnhQ/0WQoeDwjRXqJblCpKbLDzA/form.html


The mayors and elected health delegates of most municipalities in French Guiana took part in two seminars last week, around the prefect and the director general of the ARS, to share their initiatives against the epidemic and to discuss ways to talk about vaccination to their constituents. As of Saturday, a screening and training operation for local nurses took place in Sinnamary. Other ideas emerged.

With the omicron variant, Sinnamary's elected officials were quick to worry about the numerous contaminations in schools at the beginning of the month. The town hall then reactivated its crisis unit. “We had put it in place at the start of the epidemic, to exchange with the doctor, the nurses, the firefighters… When we saw the contaminations in the schools, we reactivated it, relates José Gaillou, former nurse and now chief of staff to mayor Michel-Ange Jérémie. We found that there had been a relaxation of barrier gestures as soon as the delta wave ended, that people no longer put on the mask at self-service, that there were more and more gatherings. So we redid posters for businesses. The municipal police pass on the gatherings. We also modified our message with omicron. Before, vaccination was to protect yourself and others. Omicron, yes, anyone can catch it, but people in intensive care are unvaccinated. To be vaccinated is to avoid serious forms, so as not to clog hospitals which need their places for patients who have other illnesses. »

Local crisis units from Saint-Georges to Saint-Laurent du Maroni

These local crisis cells, Sinnamary is not the only one to have set them up. From Saint-Laurent du Maroni in the west to Saint-Georges in the east, several of them meet at a more or less frequent pace. In Saint-Laurent, under the chairman of the sub-prefect and in the presence of the territorial delegate of the ARS. At the other end of the territory, Saint-Georges was one of the first municipalities to unite its own. “It was created in May 2020, because Saint-Georges remained confined unlike the rest of French Guiana, recalls Antoine Leduc, chief of staff to mayor Georges Elfort. It was set up by Warden Del Grande. Its objectives, in addition to the most precise information possible from the territory, was to overcome the problems linked to confinement: supplies, access to services, access to masks, distribution of food aid. »

Around the sub-prefect of the municipalities of the interior and the mayor or his first deputy, meet the referring doctor of the CDPS, all the security forces of the municipality (national gendarmerie, border police, customs, armed forces in French Guiana, departmental fire and rescue service) and, where applicable, associations working in the social mediation sector: Daac and IDSanté. First every day, at the height of the epidemic in the east, then once a week. “Now, the frequency is once every two weeks, continues Antoine Leduc. Currently, Saint-Georges having only an anecdotal number of cases, it acts more like a room for discussion and anticipation. What follows is, for example, the announcement of the creation of the eastern sub-prefecture, which the mayor has been calling for for a long time and more particularly since the start of the crisis. »

These crisis cells, the mayors presented them last Tuesday and Thursday, during a seminar with the prefect Thierry Queffelec and Clara de Bort, director general of the Regional Health Agency (ARS). The objective was to be able to communicate data, now available on vaccination coverage by municipality, on the number of vulnerable people to be protected as a priority. But also to allow mayors to discuss their particular situations, their practices, their ideas and their needs to strengthen the vaccination coverage of their most vulnerable constituents.

In Sinnamary, 101 residents rush to the screening operation

As soon as the seminar was over, the discussions took concrete shape at Sinnamary. The mayor had just regretted the low offer of screening in his town and the impossibility of being vaccinated there at home. This is how unvaccinated football players, like those from Iracoubo, found themselves forced to go back and forth to Kourou to be tested the day before matches.

Awatef Argoubi, a liberal nurse in Cayenne but also elected health delegate for the capital, then offered to go and train his colleagues from the two municipalities. A screening operation is organized from Saturday. Two liberal nurses, a school nurse and a midwife being installed in Sinnamary participate. “They were hesitant, in particular because of entering the results on SI-DEP,” explains Awatef Argoubi. Same reluctance because of the constraints of home vaccination. Some, however, do not hesitate to travel to the Kourou media library to strengthen the vaccination center. Saturday's operation is a success. Scheduled from 10 a.m. to noon, it extends until 3 p.m. One hundred and one residents are being tested. A dozen are positive, including a family cluster and a symptomatic lady but so tired that she could not go to Kourou for a test. The nurses of the town plan to renew the operations. The town hall stands ready to accompany them. "On an operation like Saturday, we can put a secretary, or even two, as well as staff to manage the queue", underlines José Gaillou.

In Macouria, young people hired in civic service to do prevention

Elsewhere, other initiatives have emerged. During the seminar for elected officials, the mayor of Macouria, Gilles Adelson, greatly interested his colleagues with the Covid brigade he set up: the town was divided into sixteen districts. In each of them, two young people recruited in civic service intervene with the inhabitants, distribute masks and hydro-alcoholic gel. They do prevention, raise awareness, answer questions of all kinds about the disease and the means of protecting yourself against it. To do this, they were trained by Guyane Promo Santé. They could quickly discover new colleagues in other municipalities.

“During this seminar, we felt a global mobilization of mayors. Their speech was to say “We have to get started. We must not wait for the ARS to do everything,” rejoices Solène Wiedner-Papin, director of public health at the Regional Health Agency. Many have discovered the initiatives of other elected officials. Some have suggested meeting by living areas around the Covid. They expressed this need to work together, to work more with the ARS. »

This was the case of Céline Régis, mayor of Iracoubo. Four months ago, during the congress of mayors of French Guiana, she approached Clara de Bort, the agency's general manager, to find out about vaccination coverage and the number of people who tested positive in her town. At the time, the finest data was at the intermunicipal level. Since the end of the year, thanks to the work of the Institut Pasteur and Public Health France, the municipal data have been known. The ARS was therefore able to communicate them to the mayors during this seminar.

Mobilize in favor of vaccination: "It's up to us, the elected officials, to do it!"

"For us, it's important," explains François Ringuet, mayor of Kourou and president of the Association of Mayors of Guyana. In my city, I am unable to say how many people are vaccinated. I need to know which audiences I need to engage. »

Mobilizing in favor of vaccination, he believes that this is also the role of mayors. “For me, the ARS has done its job. It is up to us, the elected officials, to do so too. If you're afraid of getting hit, then you shouldn't want to be elected!" He had already given this speech in November at the Congress of Mayors of France. The town hall's Facebook page regularly encourages residents to get vaccinated."Today, almost all mayors are vaccinated but some are afraid to talk about it. In Kourou, we made our posters, I show my face! I did not suffer virulent attacks because I was in favor of vaccination. Except once. The problem is that people don't talk about it. Fake news has been more popular than us. Mayors are also reluctant to talk about it among themselves. The subject remains taboo. However, we must say that today, if we say that we are vaccinated, there are 100,000 people in French Guiana who have done like us! »

In Mana, "the population is now much more willing to listen to us on vaccination"

This difficulty in talking about vaccination, Bigtha Bernard experienced it in Mana. As vice-president of the municipal center for social action (CCAS), she has the opportunity to discuss health issues with the inhabitants. “Some elected officials criticized the ARS for not having associated them with communication on vaccination. But in my opinion, the population had fought long before. There was already tension. Elected officials were vaccinated but did not have the courage to tell the population to do so. They were afraid of having their heads cut off! Sometimes, even vaccinated, they criticized the vaccination. As elected officials, we owe clarity: who wants, who does not want, who encourages, who does not encourage!"
 



The elected Mananese admits having been “reluctant” at the start to be vaccinated. " I was scared. Who wasn't scared? “Then she did it, without waiting to be forced to do so by the vaccination obligation, since she is also a caregiver. “Today, the population is much more willing to listen to us. A few months ago, it was impossible, she notes. There is a reality: many deaths. The whole population is affected by the virus. Some are getting vaccinated now because they have been infected. "

Yesterday, a screening operation took place in the town. Vaccination operations are scheduled for tomorrow and Friday. Following the seminar, the municipality plans to train elected officials, its executives, agents who work in the social and health sectors. The system of civic contracts in the neighborhoods is also gaining ground. Communities are mobilizing!

This article is from the Professional Letter of the Regional Health Agency. You can subscribe to it by filling out the following form: https://forms.sbc28.com/5a8bed50b85b5350ef1cd117/t13M7zUZQi2XMq5E3DdnhQ/0WQoeDwjRXqJblCpKbLDzA/form.html

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