aller au menu  |  aller au contenu

connexion  |  inscription

Infos citoyennes

04/03/22
Levée de l'état d'urgence sanitaire en Guyane

Jamais l’incidence n’avait été aussi basse au cours des douze derniers mois dans le territoire. Ce ralentissement de l’épidémie permet un allègement des mesures restrictives de liberté. Certaines mesures restent en vigueur comme le port du masque dans certains lieux clos, l’obligation vaccinale des soignants, le passe sanitaire pour encore quelques jours et la gratuité des tests pour tous jusqu’au 31 mars.

C’était il y a presque un an : la semaine du 22 mars 2021, l’incidence hebdomadaire des cas de Covid-19 repassait au-dessus de la barre des 50 cas pour 100 000, sous l’effet conjugué des variants alpha et gamma. Elle ne repassera jamais en dessous pendant près de douze mois, jusqu’à ces jours-ci. Hier, Santé publique France calculait l’incidence à 53/100 000. Il s’agit de données non consolidées (il faut trois jours pour s’assurer que tout est à jour), après correction liée aux jours fériés (moins de personnes se font tester par difficulté d’accès à l’offre de dépistage). Santé publique France prédit donc un passage sous la barre des 50 pour cette fin de semaine ou le tout début de semaine prochaine. Face à cette amélioration inédite de la situation, le gouvernement a levé l’état d’urgence sanitaire (EUS) en Guyane dès ce mercredi, avec presque un mois d’avance sur le calendrier envisagé. Avec cette levée, de nombreuses mesures restrictives de libertés prennent fin.

Depuis le 24 mars 2020 et l’entrée en confinement, la Guyane a connu 673 jours sous le régime d’EUS. Levé une première fois mi-septembre 2020, il avait été rétabli un mois plus tard en raison de forte dégradation de la situation dans l’Hexagone : la Guyane, qui avait connu une première vague très difficile, n’aurait pas pu transférer ses patients en cas de débordement des hôpitaux. L’état d’urgence sanitaire a aussi été levé six jours en début d’année, le temps de renouveler le décret le mettant en œuvre.

L’EUS permet au gouvernement ou au préfet de réglementer et interdire la circulation des personnes, que ce soit par des mesures de confinement ou de couvre-feu, d’interdire aux personnes de sortir de leur domicile, d’ordonner des mesures de mise en quarantaine, d’ordonner la fermeture ou de réglementer l’ouverture des établissements recevant du public, de limiter les rassemblements sur la voie publique… Discutées chaque semaine entre services de l’Etat, les élus, les socioprofessionnels et des représentants de la société civile (comité de la transparence, notamment) en cellule interministérielle de crise (CIC), ces mesures avaient déjà été assouplies ces dernières semaines en Guyane. C’est ainsi que le carnaval a pu se tenir, dans un format réduit mais dans de bonnes conditions, après l’annulation de l’édition 2021.

Cela avait été rendu nécessaire par l’arrivée d’une deuxième vague dont on ne savait pas encore qu’elle serait la moins forte de ces deux années ; par une vaccination encore balbutiante ; par l’inexistence d’un outil comme le passe sanitaire, qui a permis de réserver l’accès aux dancings aux personnes vaccinées, à celle en rémission d’un Covid-19 ou à celles présentant un test négatif de moins de vingt-quatre heures. Dès le mois de mars dernier, les variants faisaient leur apparition dans nos organismes, dans les échantillons testés par les labos et dans notre langage, la plupart d’entre nous ignorant alors jusqu’à leur existence. Face aux incertitudes quant à leur contagiosité, à leur virulence et à leur capacité à réinfecter des personnes contaminées par la souche historique du Sars-CoV-2, la prolongation de ces mesures restrictives avaient été rendue nécessaire. Le variant alpha, alors hégémonique dans de nombreux pays et dans l’Hexagone, cédera rapidement sa place en Guyane au variant gamma venu du Brésil. La Guyane, où la réticence à la vaccination est forte, connaîtra une troisième vague d’une durée exceptionnelle – quatre mois – entraînant 100 décès de patients atteints de Covid-19 dans les hôpitaux. Le variant delta, apparu en Inde, ne laissera pas de répit au territoire et provoquera près de 150 décès en trois mois. En 2021, jamais la Guyane n’aura connu autant de décès : un tiers de plus qu’en 2019 et 2020.

L’émergence de l’ultra-contagieux variant omicron, au lendemain de Noël, nécessitera le maintien de mesures de restriction. Son faible impact sur les hôpitaux de Guyane et sa décélération aussi rapide que sa propagation, permettront, comme cela a été décidé mercredi, de lever l’état d’urgence sanitaire avec presque un mois d’avance sur le calendrier prévu. Nul ne peut prévoir ce qui nous attend dans les prochains mois. L’Institut Pasteur a écarté l’hypothèse d’une réémergence d’omicron à court terme dans l’Hexagone. Le sous-variant BA.2, plus contagieux que le BA.1, s’impose mais ne semble pas générer davantage de pression sur les hôpitaux. De nombreux territoires dans le monde reste toutefois sous-vaccinés. Comme l’a montré un croisement entre la couverture vaccinale des pays et la base de données Gisaid, ces territoires sont plus susceptibles de voir apparaître de nouveaux variants, qu’ils soient d’intérêt ou non.

Ce qui change, ce qui reste

Avec la levée de l’état d’urgence sanitaire, les mesures de restrictions de liberté prennent fin. En pratique, le couvre-feu avait déjà été levé depuis quinze jours dans 20 communes sur 22 et depuis la semaine dernière à Kourou et Macouria.

Le passe sanitaire reste obligatoire dans les établissements qui le demandaient jusque-là (restaurants, bars, salles de sport, établissements culturels…). Selon toute vraisemblance, il sera levé à compter du 14 mars, en même temps que le passe vaccinale dans l’Hexagone. C’est la demande qu’a faite le préfet, ainsi que Thierry Queffelec l’a révélé hier à l’issue de la cellule interministérielle de crise.

La gratuité des tests est maintenue jusqu’au 31 mars. Le gouvernement, qui avait rappelé que cette mesure était liée à l’état d’urgence sanitaire, a prorogé cette mesure.

Le préfet peut décider de maintenir le port du masque obligatoire dans les lieux clos et mal ventilés, ainsi que dans les transports en commun.

Le port du masque reste obligatoire pour les personnels dans les établissements de santé et établissements médico-sociaux.

L’obligation vaccinale des soignants est maintenue.

Pour les voyages en avion, les règles restent les mêmes. Ces modalités sont disponibles sur le site de la préfecture de Guyane.

Cet article est issu de la Lettre pro de l’Agence régionale de santé. Vous pouvez vous y abonner en remplissant le formulaire suivant : https://forms.sbc28.com/5a8bed50b85b5350ef1cd117/t13M7zUZQi2XMq5E3DdnhQ/0WQoeDwjRXqJblCpKbLDzA/form.html  


The incidence had never been so low in the last twelve months in the territory. This slowdown in the epidemic allows for an easing of measures restricting freedom. Certain measures remain in force, such as wearing a mask in certain closed places, the obligation to vaccinate caregivers, the health pass for a few more days and free tests for all until March 31.

It was almost a year ago: the week of March 22, 2021, the weekly incidence of Covid-19 cases rose above the 50 cases per 100,000 mark, under the combined effect of alpha and gamma. It will never go back below for almost twelve months, until these days. Yesterday, Public Health France calculated the incidence at 53/100,000. These are non-consolidated data (it takes three days to ensure that everything is up to date), after correction linked to public holidays (fewer people have them tested due to difficulty in accessing the screening offer). Public Health France therefore predicts a drop below 50 for this weekend or the very beginning of next week. Faced with this unprecedented improvement in the situation, the government lifted the state of health emergency (EUS) in French Guiana from this Wednesday, almost a month ahead of schedule. With this lifting, many measures restricting freedoms come to an end.

Since March 24, 2020 and the entry into confinement, French Guiana has experienced 673 days under the EUS regime. Lifted for the first time in mid-September 2020, it was reinstated a month later due to the sharp deterioration in the situation in France: French Guiana, which had experienced a very difficult first wave, would not have been able to transfer its patients in the event of hospital overflow. The state of health emergency was also lifted for six days at the start of the year, the time to renew the decree implementing it.

The EUS allows the government or the prefect to regulate and prohibit the movement of people, whether by containment or curfew measures, to prohibit people from leaving their homes, to order in quarantine, to order the closure or to regulate the opening of establishments open to the public, to limit gatherings on the public highway... Discussed each week between State services, elected officials, socio-professionals and representatives of society civil (transparency committee, in particular) in the interministerial crisis unit (CIC), these measures had already been relaxed in recent weeks in French Guiana. This is how the carnival was able to take place, in a reduced format but in good conditions, after the cancellation of the 2021 edition.

This had been made necessary by the arrival of a second wave which we did not yet know would be the weakest of these two years; by a vaccination that is still in its infancy; by the lack of a tool like the health pass, which made it possible to reserve access to dance halls for vaccinated people, those in remission from Covid-19 or those with a negative test of less than twenty-four time. As early as last March, the variants were appearing in our bodies, in the samples tested by the labs and in our language, most of us then unaware of their existence. Faced with uncertainties as to their contagiousness, their virulence and their ability to reinfect people infected with the historical strain of Sars-CoV-2, the extension of these restrictive measures had been made necessary. The alpha variant, then hegemonic in many countries and in France, will quickly give way in French Guiana to the gamma variant from Brazil. French Guiana, where reluctance to vaccinate is strong, will experience a third wave of exceptional duration – four months – resulting in 100 deaths of patients with Covid-19 in hospitals. The delta variant, which appeared in India, did not give the territory any respite and caused nearly 150 deaths in three months. In 2021, French Guiana will never have known so many deaths: a third more than in 2019 and 2020.

The emergence of the ultra-contagious omicron variant, the day after Christmas, will require the maintenance of restrictive measures. Its low impact on hospitals in French Guiana and its deceleration as fast as its spread will allow, as decided on Wednesday, to lift the state of health emergency almost a month ahead of schedule. No one can predict what awaits us in the coming months. The Institut Pasteur has ruled out the hypothesis of a short-term re-emergence of omicron in France. The BA.2 sub-variant, more contagious than BA.1, is needed but does not seem to generate more pressure on hospitals. However, many territories in the world remain under-vaccinated. As shown by a cross between the vaccination coverage of countries and the Gisaid database, these territories are more likely to see new variants appear, whether they are of interest or not.

What changes, what remains

With the lifting of the state of health emergency, the measures restricting freedom come to an end. In practice, the curfew had already been lifted for fifteen days in 20 out of 22 municipalities and since last week in Kourou and Macouria.

The health pass remains compulsory in establishments that have requested it until now (restaurants, bars, sports halls, cultural establishments, etc.). In all likelihood, it will be lifted from March 14, at the same time as the vaccination pass in France. This is the request made by the prefect, as Thierry Queffelec revealed yesterday at the end of the interministerial crisis unit.

Free tests are maintained until March 31. The government, which had recalled that this measure was linked to the state of health emergency, extended this measure.

The prefect may decide to maintain the wearing of a mask compulsory in closed and poorly ventilated places, as well as in public transport.

Wearing a mask remains compulsory for staff in health and medico-social establishments.

The vaccination obligation for caregivers is maintained.

For air travel, the rules remain the same. These terms and conditions are available on the website of the prefecture of French Guiana.

This article is from the Professional Letter of the Regional Health Agency. You can subscribe to it by filling out the following form: https://forms.sbc28.com/5a8bed50b85b5350ef1cd117/t13M7zUZQi2XMq5E3DdnhQ/0WQoeDwjRXqJblCpKbLDzA/form.html
 

Raccourcis  




passer une petite annonce



passer une annonce de covoiturage





passer une annonce d’emploi












associations, postez vos actualités


participez au courrier des lecteurs

La Guyane c’est ici 

La qualité de l’Air avec
ATMO


 

Photothèque

Lancements 2022
Lancements 2022
Vol 259 Ariane 5

Annonceurs

Régie publicitaire