aller au menu  |  aller au contenu

connexion  |  inscription

Infos citoyennes

18/03/22
Après plusieurs années de hausse, le nombre de nouveaux cas de lèpre s’est stabilisé

Le service de dermatologie du Centre Hospitalier de Cayenne a nettement augmenté le rythme de ses missions en communes, l’an dernier. Cela ne s’est pas traduit par une hausse du nombre de diagnostics de lèpre, ceux-ci fluctuant entre 3 et 14 par an au cours des sept dernières années. Si elle touche principalement la communauté des orpailleurs brésiliens, un cas a été détecté en 2020 chez une habitante d’Antecume Pata, alors que la population amérindienne de Guyane est généralement considérée comme immunisée contre certaines mycobactéries. Des dépistages et des prophylaxies sont systématiquement proposés aux proches des patients. Ils n’ont révélé aucune nouvelle contamination

Les consultations délocalisées de dermatologie du Centre Hospitalier de Cayenne ont fortement augmenté, l’an dernier. Jusque-là, ses équipes se rendaient une fois par mois à Saint-Laurent du Maroni et une fois tous les trois mois à Maripasoula et Saint-Georges. En 2020, l’épidémie de Covid-19 a fait encore ralentir ce rythme. « Nous avons dû annulé beaucoup de consultations et beaucoup de patients que l’on connaissait ont disparu », se souvient le Dr Romain Blaizot.

L’an dernier, en dépit de la poursuite de l’épidémie, les consultations délocalisées de dermatologie ont connu un rythme inédit : outre les trois communes initiales, les soignants en proposent désormais à Javouhey et Awala-Yalimapo, Grand-Santi, Taluen, Camopi et Trois-Sauts, ainsi que Ouanary et Trois Palétuviers, en aval de Saint-Georges. Ils se rendent dans ses communes entre une fois tous les mois et deux fois par an, et y restent pendant deux à sept jours à chaque fois. Ces missions lèpre (ou maladie de Hansen) permettent de proposer aussi des consultations de dermatologie générale. L’an dernier, se sont donc tenues 224 consultations pour maladie de Hansen, 489 consultations de dermatologie en communes. Elles ont donné lieu à 10 biopsies cutanées et 140 administrations supervisées de traitement curatif anti-hansénien.

« Notre programme de recherche sur la gale, Guyagale, a permis que je fasse davantage de missions. Ce nouveau rythme est aussi rendu possible par l’augmentation des effectifs du service de dermatologie, témoigne le Dr Blaizot. Il permet d’offrir des soins de spécialité à un bassin de population beaucoup plus étendu. Par exemple, les consultations sur Javouhey et Awala-Yalimapo permettent également de recevoir des patients originaires de Mana, ainsi que certains patients urgents de Saint-Laurent du Maroni ne pouvant pas attendre de rendez-vous sur place. »

Des dépistages et de la prophylaxie pour les personnes vivant sous le même toit

Le service de dermatologie du CHC effectue une surveillance épidémiologique de la lèpre sur tout le territoire. Après une baisse des nouveaux diagnostics au début des années 2000, une augmentation a été observée entre 2007 et 2014. « La maladie de Hansen franchissait alors à nouveau le seuil de prévalence annuelle d’un cas pour 10 000 habitants, retenu par l’OMS pour définir un problème de santé publique significatif », souligne le Dr Blaizot. Au cours des sept dernières années, le nombre de cas est resté stable mais sous le seuil de 1 cas pour 10 000. Si cette hausse était directement liée à l’intensité de l’orpaillage illégal, il est difficile de déterminer si le lieu de contamination est la Guyane ou le Brésil. « La persistance de cas de lèpre multibacillaire ainsi que la présence de cas pédiatriques étaient des arguments en faveur d’une circulation bacillaire active sur le territoire », note le médecin.

L’an dernier, quatre nouveaux cas ont été diagnostiqués et mis sous traitement. Vingt-deux patients sont suivis dans la file active. La prévalence annuelle était de 0,78 cas pour 10 000 habitants. Avant cela, l’année 2020 a été marquée par le diagnostic de la lèpre chez une habitante d’Antecume Pata, aujourd’hui guérie, semble-t-il. « Ces cas sont extrêmement rares chez les Amérindiens, rappelle le Dr Blaizot, alors qu’ils ont des conditions de vie proches de celles des Bushinenge. La maladie de Hansen était jusqu’alors considérée comme absente chez les Amérindiens de Guyane, ce qui était attribué à une probable immunité héréditaire contre certaines mycobactéries. Il est impossible de savoir où elle s’est contaminée. » Comme pour les autres patients, toutes les personnes vivant sous le même toit ont été considérées comme cas contacts. Tous ont reçu une prophylaxie. Aucun cas subséquent n’a été rapporté autour d’elle sur le Haut-Maroni, et « aucun autre dans les communautés amérindiennes, que ce soit sur le littoral ou sur l’Oyapock ».

Dans les faits, diagnostiquer un cas subséquent à un premier cas demeure très rare en Guyane. Au cours des sept dernières années, cela est survenu « une fois ou deux », selon le Dr Blaizot. Cette année, le service de dermatologie prévoit de maintenir ses missions délocalisées au même rythme.

Cet article est issu de la Lettre pro de l’Agence régionale de santé. Vous pouvez vous y abonner en remplissant le formulaire suivant : https://forms.sbc28.com/5a8bed50b85b5350ef1cd117/t13M7zUZQi2XMq5E3DdnhQ/0WQoeDwjRXqJblCpKbLDzA/form.html  


The dermatology department of the Cayenne Hospital center significantly increased the pace of its missions in municipalities last year. This has not translated into an increase in the number of leprosy diagnoses, which have fluctuated between 3 and 14 per year over the past seven years. Although it mainly affects the community of Brazilian gold miners, a case was detected in 2020 in a resident of Antecume Pata, while the Amerindian population of French Guiana is generally considered to be immune to certain mycobacteria. Screening and prophylaxis are systematically offered to patients' relatives. They did not reveal any new contamination

Outsourced dermatology consultations at the Cayenne Hospital Center increased sharply last year. Until then, its teams traveled once a month to Saint-Laurent du Maroni and once every three months to Maripasoula and Saint-Georges. In 2020, the Covid-19 epidemic further slowed this pace. "We had to cancel a lot of consultations and a lot of patients we knew have disappeared," recalls Dr. Romain Blaizot.

Last year, despite the continuation of the epidemic, delocalized dermatology consultations experienced an unprecedented pace: in addition to the three initial municipalities, caregivers now offer them in Javouhey and Awala-Yalimapo, Grand-Santi, Taluen, Camopi and Trois-Sauts, as well as Ouanary and Trois Mangroves, downstream from Saint-Georges. They visit its communes between once a month and twice a year, and stay there for two to seven days each time. These leprosy missions (or Hansen's disease) also make it possible to offer general dermatology consultations. Last year, 224 consultations for Hansen's disease were held, 489 dermatology consultations in municipalities. They gave rise to 10 skin biopsies and 140 supervised administrations of curative anti-Hansenian treatment.

Our scabies research program, Guyagale, has allowed me to do more missions. This new rhythm is also made possible by the increase in the number of staff in the dermatology department, testifies Dr Blaizot. It makes it possible to offer specialty care to a much larger population base. For example, consultations in Javouhey and Awala-Yalimapo also make it possible to receive patients from Mana, as well as certain urgent patients from Saint-Laurent du Maroni who cannot wait for an appointment on site."

Screenings and prophylaxis for people living under the same roof

The CHC's dermatology department carries out epidemiological surveillance of leprosy throughout the country. After a decline in new diagnoses in the early 2000s, an increase was observed between 2007 and 2014. "Hansen's disease then once again crossed the annual prevalence threshold of one case per 10,000 inhabitants, set by the WHO to define a significant public health problem, emphasizes Dr. Blaizot. Over the past seven years, the number of cases has remained stable but below the threshold of 1 case per 10,000. If this increase was directly linked to the intensity of illegal gold panning, it is difficult to determine whether the place of contamination is French Guiana or Brazil. “The persistence of cases of multibacillary leprosy as well as the presence of pediatric cases were arguments in favor of active bacillary circulation in the territory”, notes the doctor.

Last year, four new cases were diagnosed and put on treatment. Twenty-two patients are followed in the active file. The annual prevalence was 0.78 cases per 10,000 inhabitants. Before that, the year 2020 was marked by the diagnosis of leprosy in a resident of Antecume Pata, now cured, it seems. “These cases are extremely rare among Amerindians, recalls Dr. Blaizot, while they have living conditions close to those of the Bushinenge. Hansen's disease was previously thought to be absent among the Amerindians, which was attributed to a probable hereditary immunity against certain mycobacteria. It is impossible to know where it got infected." As with other patients, all people living under the same roof were considered contact cases. All received prophylaxis. No subsequent case was reported around her on the Haut-Maroni, and "no other in the Amerindian communities, whether on the coast or on the Oyapock".

In fact, diagnosing a case subsequent to a first case remains very rare in French Guiana. Over the past seven years, this has happened “once or twice,” according to Dr. Blaizot. This year, the dermatology department plans to maintain its outsourced missions at the same pace.

This article is from the Professional Letter of the Regional Health Agency. You can subscribe to it by filling out the following form: https://forms.sbc28.com/5a8bed50b85b5350ef1cd117/t13M7zUZQi2XMq5E3DdnhQ/0WQoeDwjRXqJblCpKbLDzA/form.html
 

Raccourcis  




passer une petite annonce



passer une annonce de covoiturage





passer une annonce d’emploi












associations, postez vos actualités


participez au courrier des lecteurs

La Guyane c’est ici 

La qualité de l’Air avec
ATMO


 

Photothèque

Lancements 2022
Lancements 2022
Vol 259 Ariane 5

Annonceurs

Régie publicitaire