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Infos citoyennes

26/04/22
La PASS de ville, une meilleure prise en charge des patients sans droits sociaux

Fin mars, Médecins du Monde a initié ce nouveau dispositif, avec des professionnels de santé libéraux de Cayenne et Rémire-Montjoly. Il permet à certaines catégories de patients d’être pris en charge par le secteur libéral, avant même l’ouverture de leurs droits à la sécurité sociale.

Pour ce jeune patient souffrant d’un ulcère à la jambe, le problème est survenu au cours du week-end de Pâques. N’ayant pas encore de droits ouverts à la sécurité sociale, il venait tous les deux jours renouveler son pansement à la permanence d’accès aux soins de santé (PASS) de l’hôpital de Cayenne (CHC). Pendant les quatre jours de fêtes pascales, le service est fermé. Son pansement n’a pas été renouvelé. Quand il est revenu le mardi, son état s’était aggravé. Ce genre de difficultés – la PASS hospitalière n’organise pas de visite à domicile et n’est pas destinée à accueillir des patients, chroniques ou non, ayant besoin de soins réguliers – bénéficie désormais d’une solution, à Cayenne et Rémire-Montjoly : en lançant une PASS de ville, Médecins du monde fait rentrer ces patients dans le système de santé de ville avec médecin traitant, récupération des médicaments en pharmacie d’officine… et visite à domicile d’un infirmier libéral si besoin.



Une PASS, service destiné aux patients sans droits sociaux, fonctionne autour de deux axes : un axe social où des assistantes sociales et des médiateurs en santé aident le patient à ouvrir ses droits à la sécurité sociale et un axe médical avec des consultations, celles à la PASS de l’hôpital permettant ensuite au patient d’être reçu dans l’un des services si besoin. La permanence de la PASS de ville de Médecins du Monde, créée en mars, s’articule de la même manière : un volet social et un accès, cette fois-ci, vers le système de santé libéral. Pour lancer cette initiative, 12 professionnels ou structures de santé soutiennent l’association : 5 médecins généralistes, 3 infirmiers libéraux, 2 pharmaciens, 1 laboratoire de biologie médicale et 1 centre d’imagerie médicale.

« Lors des opérations de notre équipe mobile de santé (lire la Lettre pro du 9 novembre),

nous rencontrons des personnes qui ont besoin de soins réguliers. » Un rapport de MDM sur les équipes mobiles notait : « Les pathologies rencontrées sont variées (digestif ; dermato ; rhumato ; gynéco-obstétrique…) 37,5% des consultations ont porté un diagnostic de pathologie chronique ; 60% des consultations étaient non urgentes ; 52% des problèmes de santé auraient dû être traités plus tôt. » Il souligne aussi « le lien entre la précarité, notamment liée à l’exil, et l’apparition de pathologies chroniques lourdes au cours de la vie, telles que l’insuffisance rénale terminale – la moitié des personnes dialysées en Guyane sont d’origine étrangère – ou encore des accidents vasculaires cérébraux d’une plus grande sévérité. Cela est en partie dû à un retard des soins, parfois en raison d’un moindre recours à la prévention secondaire. »

« Le but est d’insérer ces patients dans le parcours de droits communs : leur montrer comment fonctionne le système de santé, leur permettre d’être suivis et de ne pas renoncer aux soins, explique Marielle Le Rumeur, chargée du projet chez Médecins du Monde. Des médecins proposent déjà des consultations gratuites mais ne peuvent pas mettre en place les traitements », faute pour les patients d’avoir la sécurité sociale. « Il y a énormément de besoins, constate-t-elle. Le but sera de désengorger un peu la PASS hospitalière et en parallèle, de ne pas perturber l’activité des professionnels de santé libéraux. Quatre premiers patients ont été intégrés depuis fin mars. L’objectif, en rythme de croisière, sera de cinq par semaine.

Contact : Marielle Le  Rumeur 06.94.20.96.17 ou marielle.lerumeur@medecinsdumonde.net

Comment ça marche

Les patients intégrés dans la PASS de ville sont en général identifiés, au préalable, par les équipes mobiles sanitaires de Médecins du monde ou par la PASS de l’hôpital. Ils doivent répondre à plusieurs critères :

  • Être atteints d’une maladie chronique qui peut être suivie en ville ;
  • Ne pas bénéficier de sécurité sociale mais pour qui un dossier peut être créé rapidement (présents en Guyane depuis plus de trois mois avec des documents l’attestant) ;
  • Habiter à Cayenne ou Rémire-Montjoly.

Lors d’un premier rendez-vous dans ses locaux, Marielle Le Rumeur, chargée du projet chez Médecins du monde, et l’une des trois médiatrices en santé aident le patient à constituer son dossier pour la Caisse générale de sécurité sociale (CGSS) : aide médicale d’Etat (AME) ou protection universelle maladie (Puma). Au cours de cet entretien qui peut durer une heure et demie à deux heures, le personnel de MDM :

  • Explique le fonctionnement du système de santé et le dispositif,
  • Aide le patient à choisir les professionnels de santé chez qui il se rendra,
  • Lui transmet un annuaire avec la liste des professionnels impliqués (et des plans pour se repérer),
  • Lui donne une carte PASS de ville,
  • Évalue son niveau de littératie en santé ; celle-ci sera de nouveau évaluée à la sortie du dispositif pour vérifier qu’elle s’est améliorée.

Lors de son rendez-vous chez le professionnel de santé, le patient présente sa carte PASS de ville et, en général, un courrier médical de Médecins du monde. Le médecin rédigera une ordonnance avec le tampon PASS de ville. Le patient pourra alors se présenter avec en pharmacie, en laboratoire, au cabinet d’imagerie médicale sans avancer les frais. Médecins du monde le rappelle une dizaine de jours après, pour vérifier que tout s’est passé normalement.

La CGSS, associée au dispositif, ouvre les droits dans un délai d’un mois, deux maximum, si tous les documents sont prêts. Les professionnels de santé sont alertés de cette ouverture des droits et peuvent alors envoyer leurs factures pour remboursement. En cas d’impossibilité de remboursement, l’ARS a doté MDM d’une enveloppe pour régler les professionnels de santé.

Dès lors, le patient entre dans le système de soins classique. Ses droits étant ouverts pour un an, Médecins du monde le recontactera deux mois avant l’échéance pour l’aider à les renouveler. « Les ruptures de droits interviennent souvent au moment du renouvellement, parce que les gens ne trouvent pas les papiers ou ne savent pas les remplir, souligne Marielle Le Rumeur. Notre but est de les accompagner vers l’autonomie. »

Dr Claire Bocéno, médecin à la PASS du CHC : « Nous pourrons prendre d’autres patients à la place » 

Les patients chroniques ayant besoin de la visite à domicile d’une infirmière constituent un « angle mort » de la PASS hospitalière, reconnaît le Dr Claire Bocéno, médecin au CHC. « Nous n’avons pas la possibilité de mettre en place des soins à domicile avec des infirmières et nous ne pouvons pas le faire. »

Pourtant, les pathologies chroniques représentent une part importante des motifs de consultations à la PASS du CHC :

  • 30 % pour l’hypertension artérielle ;
  • 9 % pour le diabète.

A l’hôpital de Saint-Laurent du Maroni, leur proportion est encore plus élevée, selon une thèse de médecine soutenue ces jours-ci : 42 % pour l’hypertension artérielle et 20 % pour le diabète.

La PASS du CHC est aussi submergée de patients. Actuellement, il faut deux mois pour obtenir un rendez-vous dans ses locaux du CHC ; un mois et demi pour un rendez-vous dans ses antennes de Balata (Matoury) et Soula (Macouria). Les assistantes sociales reçoivent vingt à trente patients par jour pour l’ouverture des droits sociaux ; les médecins, une vingtaine.

Dans le même temps, les médicaments, obligatoirement obtenus à la pharmacie à usage intérieur (PUI) de l’hôpital, ne peuvent être délivrés que pour un mois, puisque les droits sont généralement ouverts dans ce délai.

« La PASS de l’hôpital est intéressante au début, car ce sont des primo-arrivants qui ne connaissent pas le système de santé. Le passage à la ville est brutal : il faut prendre ses rendez-vous, anticiper que ses droits seront fermés au bout d’un an, remplir ses papiers tout seul… Ceux qui ne sont pas prêts, on les garde parfois plus longtemps. Parfois, certains reviennent un an après. On constate qu’ils n’ont pas vu de médecin entre-temps, malgré le courrier qu’on a rédigé. Sortir de la PASS de ville sera peut-être plus simple, car les patients seront déjà dans le milieu libéral. Cette PASS de ville nous permettra de prendre d’autres patients à la place. Et nous permettra d’être un peu plus intégrés au secteur de ville, qui nous connaîtra un peu mieux. »

Saritha Bafau, responsable de la pharmacie de Baduel : « Une bonne idée »

« Quand j’ai repris la pharmacie de Baduel, il y a un an et demi, elle travaillait déjà avec Médecins du monde. La plupart habitent à proximité : Source de Baduel ou piste Tarzan, où l’association intervient régulièrement. Les patients qu’elle nous envoyait nous présentaient les ordonnances. On leur donnait les médicaments et, une fois par mois, nous envoyions la facture à Médecins du monde. Quand j’ai repris la pharmacie de Baduel, on m’a demandé si je souhaitais continuer. J’ai accepté puisqu’avant, je travaillais à la pharmacie Voltaire qui le faisait également. Je connaissais déjà le fonctionnement de l’association. Pour nous, le système de PASS de ville ne change rien. Le patient se présente avec sa carte PASS de ville de Médecins du monde et le tampon PASS de ville de son médecin. On lui donne les médicaments. Quand ses droits sont ouverts, nous sommes informés et nous envoyons la facture à la CGSS. Le projet est bien ficelé. Le partenariat avec les médecins, les infirmiers… est une très bonne idée. Le but est que ces patients n’interrompent pas leur traitement. »

Les professionnels participants

  • Médecins généralistes : Dr Youssef Alamé (Cayenne), Jérémie Bouche, Carl Ganase, Stéphanie Gouffier et Florian Guevara (Rémire-Montjoly) ;
  • Pharmacies : pharmacie de Baduel (Cayenne) et pharmacie de Montjoly (Rémire-Montjoly) ;
  • Laboratoires d’analyses médicales : Biosoleil (Cayenne) ;
  • Imagerie médicale : Imagerie médicale amazonienne (Cayenne) ;
  • Infirmières libérales : Nolwenn Littaye, Florence Louisan et Marie-Claude Mortin (Cayenne, Rémire-Montjoly)
  • PASS du Centre Hospitalier de Cayenne


Cet article est issu de la Lettre pro de l’Agence régionale de santé. Vous pouvez vous y abonner en remplissant le formulaire suivant : https://forms.sbc28.com/5a8bed50b85b5350ef1cd117/t13M7zUZQi2XMq5E3DdnhQ/0WQoeDwjRXqJblCpKbLDzA/form.html  


At the end of March, Doctors of the World initiated this new system, with liberal health professionals from Cayenne and Rémire-Montjoly. It allows certain categories of patients to be taken care of by the liberal sector, even before the opening of their rights to social security.

For this young patient with a leg ulcer, the problem arose over the Easter weekend. Not yet having open rights to social security, he came every two days to renew his bandage at the permanence of access to health care (PASS) of the hospital of Cayenne (CHC). During the four days of Easter, the service is closed. His bandage was not renewed. When he returned on Tuesday, his condition had worsened. This type of difficulty – the hospital PASS does not organize home visits and is not intended to accommodate patients, chronic or not, in need of regular care – now has a solution, in Cayenne and Rémire-Montjoly : by launching a city PASS, Doctors of the World brings these patients into the city health system with an attending physician, collection of medication from a community pharmacy… and home visits by a private nurse if necessary.



A PASS, a service intended for patients without social rights, operates around two axes: a social axis where social workers and health mediators help the patient to open his rights to social security and a medical axis with consultations, those to the hospital PASS then allowing the patient to be received in one of the departments if necessary. The permanence of the Médecins du Monde city PASS, created in March, is structured in the same way: a social component and access, this time, to the liberal health system. To launch this initiative, 12 health professionals or structures support the association: 5 general practitioners, 3 private nurses, 2 pharmacists, 1 medical biology laboratory and 1 medical imaging center.

“During the operations of our mobile health team (read the Professional Letter of November 9),

we meet people who need regular care. An MDM report on the mobile teams noted: “The pathologies encountered are varied (digestive; dermatology; rheumatology; gynecological-obstetrics, etc.) 37.5% of consultations carried a diagnosis of chronic pathology; 60% of consultations were non-urgent; 52% of health issues should have been treated sooner. He also underlines “the link between precariousness, particularly linked to exile, and the appearance of serious chronic pathologies during life, such as end-stage renal failure – half of the people on dialysis in French Guiana are from of foreign origin – or strokes of greater severity. This is partly due to a delay in care, sometimes due to less use of secondary prevention. »

"The goal is to include these patients in the course of common rights: show them how the health system works, allow them to be followed and not to give up care, explains Marielle Le Rumeur, project manager at doctors of the World. Doctors already offer free consultations but cannot set up the treatments”, for lack of patients having social security. "There are a lot of needs," she says. The goal will be to unclog the hospital PASS a little and at the same time, not to disrupt the activity of liberal health professionals. The first four patients have been integrated since the end of March. The objective, at cruising speed, will be five per week.

Contact: Marielle Le Rumeur 06.94.20.96.17 or marielle.lerumeur@medecinsdumonde.net

How it works

Patients included in the city PASS are generally identified beforehand by the mobile health teams of Doctors of the World or by the hospital PASS. They must meet several criteria:

  •     Have a chronic disease that can be monitored in town;
  •     Do not benefit from social security but for whom a file can be created quickly (present in French Guiana for more than three months with documents attesting to it);
  •     Live in Cayenne or Rémire-Montjoly.

During a first appointment at their premises, Marielle Le Rumeur, project manager at Médecins du monde, and one of the three health mediators help the patient to compile their file for the General Social Security Fund (CGSS) : state medical aid (AME) or universal health protection (Puma). During this interview, which can last an hour and a half to two hours, MDM staff :

Explains the functioning of the health system and the device,

  •     Helps the patient to choose the health professionals to whom he will go,
  •     Sends him a directory with the list of professionals involved (and plans to find his way),
  •     Gives him a city PASS card,
  •     Assess their level of health literacy; this will be evaluated again on leaving the device to check that it has improved.

During their appointment with the healthcare professional, the patient presents their city PASS card and, in general, a medical letter from Doctors of the World. The doctor will write a prescription with the city PASS stamp. The patient can then go to a pharmacy, laboratory or medical imaging office without advancing the costs. Médecins du monde calls him back ten days later, to check that everything has gone normally.

The CGSS, associated with the device, opens the rights within a period of one month, two maximum, if all the documents are ready. Health professionals are alerted to this opening of rights and can then send their invoices for reimbursement. If reimbursement is not possible, the ARS has provided MDM with an envelope to pay healthcare professionals.

From then on, the patient enters the traditional healthcare system. His rights being open for one year, Doctors of the World will contact him again two months before the expiry date to help him renew them. “The breaches of rights often occur at the time of renewal, because people cannot find the papers or do not know how to fill them out, underlines Marielle Le Rumeur. Our goal is to support them towards autonomy. »

Dr Claire Bocéno, doctor at PASS du CHC: "We can take other patients instead"

Chronic patients requiring a home visit by a nurse constitute a “blind spot” of the hospital PASS, recognizes Dr. Claire Bocéno, doctor at the CHC. “We do not have the possibility of setting up home care with nurses and we cannot do it. »

However, chronic pathologies represent an important part of the reasons for consultations at the PASS of the CHC:

  •     30% for high blood pressure;
  •     9% for diabetes.

At the Saint-Laurent du Maroni hospital, their proportion is even higher, according to a medical thesis defended these days: 42% for high blood pressure and 20% for diabetes.

The CHC PASS is also overwhelmed with patients. Currently, it takes two months to get an appointment at his CHC premises; a month and a half for an appointment in its branches of Balata (Matoury) and Soula (Macouria). Social workers receive twenty to thirty patients a day for the opening of social rights; the doctors, about twenty.

At the same time, medicines, which must be obtained from the pharmacy for internal use (PUI) of the hospital, can only be issued for one month, since the rights are generally open within this period.

“The hospital PASS is interesting at first, because they are newcomers who do not know the health system. The transition to the city is brutal: you have to make your appointments, anticipate that your rights will be closed after a year, fill out your papers alone... Those who are not ready, we sometimes keep them longer. Sometimes, some come back a year later. We see that they have not seen a doctor in the meantime, despite the letter we have written. Getting out of the city PASS may be easier, because the patients will already be in the liberal milieu. This city PASS will allow us to take other patients instead. And will allow us to be a little more integrated into the city sector, which will know us a little better. »

Saritha Bafau, manager of the Baduel pharmacy: "A good idea"

“When I took over the Baduel pharmacy a year and a half ago, it was already working with Doctors of the World. Most live nearby: Source de Baduel or Tarzan track, where the association works regularly. The patients she sent to us presented us with the prescriptions. We gave them the drugs and, once a month, we sent the bill to Doctors of the World. When I took over the Baduel pharmacy, I was asked if I wanted to continue. I accepted since before, I worked at the Voltaire pharmacy which also did it. I already knew how the association works. For us, the city PASS system does not change anything. The patient comes with his Doctors of the World city PASS card and his doctor's city PASS stamp. They give him the drugs. When his rights are open, we are informed and we send the invoice to the CGSS. The project is well done. The partnership with doctors, nurses… is a very good idea. The goal is that these patients do not interrupt their treatment. »

Participating professionals

  •     General practitioners: Dr Youssef Alamé (Cayenne), Jérémie Bouche, Carl Ganase, Stéphanie Gouffier and Florian Guevara (Rémire-Montjoly);
  •     Pharmacies: Baduel pharmacy (Cayenne) and Montjoly pharmacy (Rémire-Montjoly);
  •     Medical analysis laboratories: Biosoleil (Cayenne);
  •     Medical imaging: Amazonian medical imaging (Cayenne);
  •     Independent nurses: Nolwenn Littaye, Florence Louisan and Marie-Claude Mortin (Cayenne, Rémire-Montjoly)
  •     Cayenne Hospital Center PASS


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