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Infos citoyennes

20/05/22
Avec sa maison sport-santé, Matoury remet tout le monde au sport et en forme

La Guyane compte deux maisons sport-santé, à Matoury et au pôle médico-sportif José-Dorcy, à Cayenne. Ce dispositif permet de développer des programmes d’activité physique et sportive au bénéfice de tous, mais notamment des personnes souffrant de pathologies chroniques, d’affection longue durée, des personnes âgées ou des jeunes en surpoids. D’autres activités de promotion de la santé peuvent être associées. L’an prochain, deux autres communes de Guyane pourraient s’en doter à leur tour.

Des personnes diabétiques qui font de la marche, des adolescents en surpoids qui suivent des cours de nutrition et reprennent une activité physique, des personnes âgées qui réalisent des exercices d’équilibre. Tout cela se déroule à Matoury, grâce à la maison sport-santé (MSS), une structure labellisée par le ministère des Solidarités et de la Santé et celui des Sports, qui a démarré ses activités il y a un an.

A son arrivée à la mairie de Matoury, comme chargée de mission santé et coordinatrice local de santé (CLS), en 2019, Léonne Agélas a fait réaliser une enquête de santé auprès de 540 habitants des quartiers prioritaires de la ville. « Cela a permis de définir des priorités et de rencontrer des porteurs de projets, se souvient-elle. Les habitants nous disaient avoir besoin de prises en charge, en particulier pour les maladies métaboliques chroniques. » Yannick Itier, le responsable du service des sports à la mairie l’informe de l’appel à projet « maison sport-santé ». « En un week-end, on a compilé tout ce qu’on avait. On a tout envoyé aux ministères et ça a été labellisé », poursuit-elle.

Le Covid-19 ralentit… puis booste la maison sport-santé

Le Covid-19 est arrivé, quelques mois après la signature du CLS. L’épidémie aura eu un effet booster pour ses activités, en l’amenant à se rapprocher très vite des acteurs de la santé et à apprendre à travailler ensemble. Deux ans après, l’équipe s’est renforcée avec Elizabeth Moffett, médiatrice en santé au service du développement social urbain (DSU), et Jasmine Lanou, assistante du contrat local de santé. Les activités de la maison sport-santé, en revanche, ne peuvent pas démarrer tout de suite. Des portes ouvertes sont organisées en novembre 2020 ; des habitants passent des tests, évoquent leur motivation à reprendre une activité physique, leurs éventuels problèmes de santé. Dans les quartiers, l’équipe du CLS fait du porte à porte, contacte les professionnels de santé pour intéresser les habitants. Certains sont orientés vers la maison sport-santé par le centre communal d’action sociale (CCAS), le service du DSU voire par leur médecin ou la permanence d’accès aux soins de santé (Pass) avec une prescription d’activité physique. En mars 2021, une première série de programmes démarrent.

Ces programmes durent trois mois et sont organisés en petits groupes : « Croquons du sport » pour les jeunes (6-17 ans) en surpoids, « Diabèt’action » pour les personnes diabétiques, « Pied » pour faire travailler l’équilibre aux personnes âgées, « Tous en forme » pour les personnes sans problème de santé particulier mais souhaitant démarrer ou reprendre une activité physique après plusieurs années d’arrêt, « A pas de géant », avec la clinique Saint-Adrien pour les patients souffrant d’affection longue durée.

« Des patients en parlent eux-mêmes à leur médecin »

Ces activités s’adressent d’abord aux habitants des quartiers prioritaires de Matoury mais les participants débordent sur d’autres secteurs de la ville voire au-delà des limites de Matoury. En raison de la forte demande, les deux programmes « Croquons du sport » et « Diabèt’action » ont été prolongés, jusqu’en début d’année. Cette année, les deux programmes « Croquons du sport » et « Tous en forme » seront renouvelés. Un nouveau démarrera : « PEP’S », un programme d’exercice personnalisé et structuré sur ergocycle. Il cible tout public avec différentes activités : fitness, stretching, gym assise, gym tonique, cardio-training. La prise en charge des bénéficiaires sera assurée par un éducateur sportif éducateur diplômé de sport adapté pour les maladies chroniques, à raison d’une heure et demie par semaine, à horaire flexible. Le déroulement des programmes se fera au sein du quartier de Cogneau-Lamirande.

Après cette première programmation, Léonne Agélas constate « combien ses séances font du bien aux habitants ». « On le voit quand on y assiste dans les quartiers. On a vu des jeunes arrêter le grignotage en trois mois. Des patients signalent eux-mêmes l’existence de ces activités à leur médecin. Pour les élus, la santé n’est pas un sujet facile. Avec la Covid et l’enquête en population, ils ont vu qu’il y avait un travail d’aller-vers que l’on peut effectuer. »

Cette année, aucune autre commune de Guyane n’a répondu au nouvel appel à projet. Deux, en revanche, ont fait connaître leur intérêt et débutent les démarches et les échanges avec l’ARS pour être labellisée l’an prochain.

Activité physique, sensibilisation, permanences d’orthophonie…

La maison sport-santé de Matoury, dont la gestion est désormais confiée au service des sports de la mairie, ne propose pas seulement des programmes d’activité physique. Elle s’est rapprochée de l’association Colombes culture santé bien-être, qui mène des opérations de sensibilisation aux questions de santé dans les quartiers de la ville, notamment sur le diabète et la nutrition. Récemment, la MSS a démarré des permanences avec l’URPS orthophonistes. Ces derniers mois, elle a organisé une course lors du Sidaction, des opération d’information et dépistage de la drépanocytose et du VIH, des maraudes, des ateliers sur l’hygiène bucco-dentaire, sur la vie affective et sexuelle. Elle collabore régulièrement avec les associations œuvrant dans le domaine de la santé. Le 28 septembre, elle organisera son village sport-santé.



Des maisons sport-santé avec… ou sans maison

A Matoury, la maison sport-santé n’a de maison que le nom : « Nous n’avons pas de bâti. Nous utilisons les installations comme la salle des arts martiaux, le local de l’association Daac, la salle polyvalente de Sainte-Rose de Lima, une école ou la terrasse du service des sports, relate Léonne Agélas. A terme, il nous en faudra sans doute une. »

Rien à voir avec Cayenne, l’autre ville de Guyane à avoir une maison sport-santé. Celle-ci est installée au sein du pôle médico-sportif José-Dorcy, qui appartient à la Collectivité territoriale de Guyane. Totalement rénové en 2019, dans le cadre du programme Guyane base avancée, il a reçu la visite d’une équipe de l’ARS, ce mois-ci.

Les maisons sport-santé rentrent dans la loi

La loi du 2 mars 2022 visant à démocratiser le sport en France a fait rentrer les maisons sport-santé dans le code de la santé publique. L’épidémie de Covid-19 a favorisé la sédentarité qui déjà n’avaient cessé d’augmenter ces dernières années. La crise sanitaire, ses impacts sur les comportements ainsi que le vieillissement de la population, ont accentué encore plus la nécessité de recourir à une activité physique et sportive régulière pour tous. La pratique d’une activité physique et sportive, le cas échéant adaptée, permet - même à intensité modérée - de prévenir les risques liés à la sédentarité mais aussi de lutter contre de nombreuses pathologies chroniques et facteurs de risque (obésité, hypertension artérielle) et des affections de longue durée (cancers, maladies cardiovasculaires, diabète…), ainsi que de prévenir la perte d’autonomie. En fin d’année, une mission évaluera l’impact des MSS sur la condition physique des bénéficiaires d’un parcours d’activité physique adapté.

Alors qu’à Matoury, par exemple, les activités étaient financées entre autres par des crédits de la Politique de la ville (quartiers prioritaires) qui sont rediscutés chaque année, l’inscription dans la loi des MSS leur permettra de bénéficier de financement pérenne. A l’avenir, les maisons sport-santé pourraient être sollicités pour participer au plan anti-chutes déployé par le gouvernement ou pour promouvoir les mobilités actives (marche, vélo, trottinette…).

Cet article est issu de la Lettre pro de l’Agence régionale de santé. Vous pouvez vous y abonner en remplissant le formulaire suivant : https://forms.sbc28.com/5a8bed50b85b5350ef1cd117/t13M7zUZQi2XMq5E3DdnhQ/0WQoeDwjRXqJblCpKbLDzA/form.html  


French Guiana has two sports and health centres, in Matoury and at the José-Dorcy sports medicine centre, in Cayenne. This system makes it possible to develop physical activity and sports programs for the benefit of all, but in particular people suffering from chronic pathologies, long-term illnesses, the elderly or overweight young people. Other health promotion activities may be associated. Next year, two other municipalities in French Guiana could in turn acquire it.

People with diabetes who walk, overweight teenagers who take nutrition courses and resume physical activity, elderly people who do balance exercises. All this takes place in Matoury, thanks to the sport-health house (MSS), a structure approved by the Ministry of Solidarity and Health and that of Sports, which started its activities a year ago.

Upon her arrival at the town hall of Matoury, as health mission manager and local health coordinator (CLS), in 2019, Léonne Agélas commissioned a health survey of 540 inhabitants of priority neighborhoods in the city. “It made it possible to define priorities and meet project leaders,” she recalls. Residents told us they needed treatment, especially for chronic metabolic diseases. Yannick Itier, the head of the sports department at the town hall, informed him of the call for a "sport-health house" project. “In one weekend, we compiled everything we had. We sent everything to the ministries and it was labeled, ”she continues.

The Covid-19 slows down… then boosts the sport-health house

The Covid-19 arrived, a few months after the signing of the CLS. The epidemic will have had a booster effect for its activities, leading it to get closer very quickly to health actors and to learn to work together. Two years later, the team was reinforced with Elizabeth Moffett, health mediator in the urban social development department (DSU), and Jasmine Lanou, local health contract assistant. The activities of the sport-health house, on the other hand, cannot start immediately. Open doors are organized in November 2020; residents take tests, talk about their motivation to resume physical activity, their possible health problems. In the neighborhoods, the CLS team goes door to door, contacts health professionals to interest the inhabitants. Some are referred to the sports and health center by the municipal social action center (CCAS), the DSU service or even by their doctor or the permanent access to health care (Pass) with a prescription for physical activity. In March 2021, a first series of programs will start.

These programs last three months and are organized in small groups: "Croquons du sport" for young people (6-17 years old) who are overweight, "Diabèt'action" for people with diabetes, "Pied" to work on balance for people elderly, "All in shape" for people with no particular health problem but wishing to start or resume physical activity after several years of cessation, "A giant step", with the Saint-Adrien clinic for patients suffering from long duration.

“Patients tell their doctors about it themselves”

These activities are primarily aimed at the inhabitants of the priority neighborhoods of Matoury, but the participants spill over into other sectors of the city and even beyond the limits of Matoury. Due to high demand, the two programs “Croquons du sport” and “Diabèt’action” have been extended until the beginning of the year. This year, the two programs “Croquons du sport” and “Tous en forme” will be renewed. A new one will start: “PEP’S”, a personalized and structured exercise program on an ergocycle. It targets all audiences with different activities: fitness, stretching, seated gym, toning gym, cardio-training. Beneficiaries will be cared for by a sports educator with a diploma in adapted sports for chronic illnesses, at the rate of one and a half hours per week, with a flexible schedule. The programs will take place in the Cogneau-Lamirande district.

After this first programming, Léonne Agélas observes “how much her sessions are good for the inhabitants”. “We see it when we attend it in the neighborhoods. We have seen young people stop snacking in three months. Patients themselves report the existence of these activities to their doctor. For elected officials, health is not an easy subject. With the Covid and the population survey, they saw that there was work to be done that could be done. »

This year, no other town in French Guiana responded to the new call for projects. Two, on the other hand, have made their interest known and are beginning the procedures and discussions with the ARS to be certified next year.

Physical activity, awareness, speech therapy sessions…

The Matoury sport-health center, whose management is now entrusted to the sports department of the town hall, does not only offer physical activity programs. She approached the association "Colombes culture health well-being", which carries out operations to raise awareness of health issues in the city's districts, in particular on diabetes and nutrition. Recently, the MSS started hotlines with the URPS speech therapists. In recent months, she has organized a race during Sidaction, information operations and screening for sickle cell disease and HIV, marauding, workshops on oral hygiene, emotional and sexual life. She collaborates regularly with associations working in the field of health. On September 28, it will organize its sport-health village.

Sport-health homes with… or without a home

In Matoury, the sports and health center only has a house in name: “We don’t have buildings. We use facilities such as the martial arts room, the premises of the Daac association, the multipurpose room of Sainte-Rose de Lima, a school or the terrace of the sports department, relates Léonne Agélas. Eventually, we will probably need one. »

Nothing to do with Cayenne, the other town in French Guiana to have a sports and health centre. This is located within the José-Dorcy sports medical center, which belongs to the Territorial Collectivity of French Guiana. Completely renovated in 2019, as part of the French Guiana advanced base program, it was visited by an ARS team this month.

Sport-health centers fall within the law

The law of March 2, 2022 aimed at democratizing sport in France brought sports-health centers into the public health code. The Covid-19 epidemic has encouraged a sedentary lifestyle, which has already been increasing in recent years. The health crisis, its impact on behavior as well as the aging of the population, have further accentuated the need to resort to regular physical and sporting activity for all. The practice of a physical and sporting activity, if necessary adapted, makes it possible - even at moderate intensity - to prevent the risks associated with a sedentary lifestyle but also to fight against many chronic pathologies and risk factors (obesity, arterial hypertension) and long-term conditions (cancer, cardiovascular disease, diabetes, etc.), as well as preventing loss of autonomy. At the end of the year, a mission will assess the impact of the MSS on the physical condition of the beneficiaries of an adapted physical activity course.

While in Matoury, for example, the activities were financed, among other things, by credits from the City Policy (priority districts) which are discussed each year, the inclusion in the law of the MSS will allow them to benefit from permanent financing. In the future, sports and health centers could be asked to participate in the anti-fall plan deployed by the government or to promote active mobility (walking, cycling, scooters, etc.).

This article is from the Regional Health Agency's Newsletter. You can subscribe by filling out the following form: https://forms.sbc28.com/5a8bed50b85b5350ef1cd117/t13M7zUZQi2XMq5E3DdnhQ/0WQoeDwjRXqJblCpKbLDzA/form.html
 

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