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Infos citoyennes

03/06/22
Déjà le plus élevé de France, le recours à l’IVG continue d’augmenter en Guyane

L’an dernier, 3 619 interruptions volontaires de grossesse ont été pratiquées en Guyane. L’offre de soins s’est améliorée alors que ce début d’année 2022 est marqué par l’adoption de la loi visant à renforcer le droit à l’avortement. Lors de leur dernière réunion, les membres de la commission orthogénie ont constaté une amélioration des pratiques.

En Guyane, il s’est pratiqué un peu plus de deux interruptions volontaires de grossesse (IVG) pour cinq naissances, l’an dernier. Avec 3 619 avortements pour 8 205 naissances vivantes, le ratio est de 0,44 IVG pour une naissance vivante. C’est un peu plus qu’en 2020 (0,4) alors que la Guyane est déjà le département de France avec le plus fort ratio d’IVG.

« Le recours est le plus élevé et il augmente. Chez les mineurs, le taux de recours est important et continue de s’accentuer alors qu’il est à la baisse en Métropole », constate Stéphanie Bernard, sage-femme et coordinatrice du réseau Périnat. Il s’est ainsi pratiqué 42,4 IVG pour 1 000 femmes de 15 à 49 ans l’an dernier, en Guyane. C’est 50 % de plus que dans l’ensemble des départements et régions d’Outre-mer (28,4 ‰) et presque trois fois plus que dans l’Hexagone (15,4 ‰).

Une attention particulière pour les grandes vacances

« L’IVG est un vrai sujet chez nous, poursuit Stéphanie Bernard. C’est pourquoi une attention particulière doit être portée pour être en mesure de garantir son accès en cette période où nous rencontrons souvent des difficultés de ressources humaines. On ne peut pas prédire s’il y aura un problème de personnel pendant les grandes vacances, mais on s’assure déjà que l’accès à l’IVG sera garanti. »

En la matière, l’offre de soins a augmenté, ces derniers mois. Le réseau Périnat diffuse aux professionnels de santé et sur son site internet un annuaire des professionnels et des établissements pratiquant les avortements. Celui-ci est également accessible sur la page consacrée à l’IVG que l’Agence régionale de santé vient de mettre à jour.

« Nous avons ouvert cette page internet pour donner accès le plus simple possible aux informations sur l’IVG en Guyane, souligne Clara de Bort, directrice générale de l'ARS. Et rappeler aussi que c’est un acte gratuit, et qu’aucun professionnel ne doit réclamer de l’argent à la femme qui vient demander de l’aide. Permettre aussi à celles qui le voudraient de faire part anonymement des difficultés rencontrées. »

« Il fallait qu’on se pose les bonnes questions »

« L’offre de soins, c’est ce qui s’est amélioré, se réjouit Stéphanie Bernard. Il y a un développement de l’offre libérale, dans tous les secteurs. Alors que les Savanes étaient sous-dotées, avec un seul médecin pratiquant l’IVG à Kourou, une sage-femme vient de s’installer et la pratique également. » Le réseau Périnat peut aussi couvrir, avec des financements de l’ARS, les frais de transport des mineures qui souhaiteraient bénéficier d’une IVG.

Elle relie cette amélioration à la mise en place de la commission orthogénie, en 2020, et à « l’implication de l’ARS ». « Le vrai tournant date de 2015-2016, poursuit-elle. Cette commission permet de structurer, de cibler les problématiques, de se fixer des échéances pour les régler. Je pense qu’il y a une vraie volonté des professionnels de prendre en charge, avec qualité, le parcours de l’IVG. C’est un tel sujet en Guyane qu’il fallait qu’on se pose les bonnes questions : Qui sont les femmes qui y ont recours ? Quel est leur parcours ? Quels sont les problèmes qu’elles rencontrent ? Quelles sont les solutions ? L’IVG à répétition est aussi une vraie problématique guyanaise. »

« Les professionnels veulent que les choses progressent »

La commission orthogénie, qui s’est réunie en mars pour dresser le bilan de 2021, fait notamment le point sur les 20 événements indésirables signalés l’an dernier. Les plus fréquents sont l’absence de fiche de liaison qui permet de faire le lien entre les professionnels de santé qui pourraient être amenés à prendre une femme en charge ou la non-orientation : « Un professionnel de santé peut ne pas pratiquer l’IVG, c’est la clause de conscience, mais il a l’obligation d’orienter vers un professionnel qui la fait. Cette obligation n’est pas toujours respectée. »

Stéphanie Bernard ne veut pas s’appesantir davantage sur ces cas : « Il y a de tels progrès depuis quelques années, sur tous les aspects : les connaissances, la prise en charge, le travail en réseau… Ce travail se fait en concertation avec les ordres pour améliorer les pratiques. Le fait qu’il y a des signalements d’événements indésirables montre qu’il y a des problèmes mais que les professionnels ont appris à les signaler parce qu’ils veulent que les choses progressent. » Et Clara de Bort de conclure : « De plus en plus de professionnels proposent l’IVG, en particulier en libéral. C’est vraiment une très bonne nouvelle pour l’accès à ce soin essentiel. »

En chiffres:
- 3 619 IVG réalisées en Guyane en 2021 pour 8 205 naissances vivantes
- 0,44 Ratio IVG/naissances vivantes
- 50 % des IVG réalisées en secteur libéral
- 90 % d’IVG médicamenteuses
- 3 % des IVG réalisées entre 12 et 14 semaines d’aménorrhée
- 10,5 % des IVG concernaient des mineures
- 188femmes réalisaient leur 3e IVG ou plus

Allongement du délai, suppression du délai de 2 jours en cas d’entretien psychosocial, répertoire des professionnels et structures pratiquant l’IVG…

La loi visant à renforcer le droit à l’avortement a été publiée le 3 mars au Journal officiel.

Elle prévoit :

  • L’allongement de deux semaines du délai de recours à l’IVG chirurgicale qui passe de 12 à 14 semaines de grossesse (de 14 à 16 semaines d’aménorrhée) : cette mesure, mise en œuvre pendant la crise sanitaire en raison des difficultés que pouvaient rencontrer certaines femmes à accéder à l’IVG, a été pérenniser.
  • L’allongement de deux semaines de l’IVG médicamenteuse en ville : elle passe de 5 à 7 semaines. Là aussi, il s’agit de la pérennisation d’une mesure prise pendant la crise sanitaire.
  • La suppression du délai de réflexion de deux jours avant de confirmer par écrit son souhait de recourir à une IVG après l'entretien psychosocial. Cet entretien n'est obligatoire que pour les mineures.
  • La précision, dans le code de la santé publique, que le pharmacien refusant la délivrance d’un contraceptif en urgence sera en méconnaissance de ses obligations professionnelles.
  • L’extension de la compétence des sages-femmes : après la publication d’un décret, elles pourront réaliser des IVG par voie chirurgicale jusqu'à la fin de la dixième semaine de grossesse dans les hôpitaux. Jusqu'à présent, les sages-femmes peuvent réaliser uniquement des IVG médicamenteuses, jusqu'à 5 semaines de grossesse en ville et 7 semaines à l’hôpital. Ce dispositif est expérimenté dans plusieurs établissements volontaires et répondant au cahier des charges. Il n’y en a pas en Guyane.

Avant cela, un décret du 19 février a pérennisé la possibilité d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse médicamenteuse sur simple téléconsultation. Il s’agit d’une mesure qui avait été prise lors du premier confinement.

De nouveaux dispositifs de gratuité pour les contraceptifs

Depuis le 1er janvier, les jeunes femmes entre 12 et 25 ans peuvent bénéficier d’une prise en charge par l’Assurance maladie et sans avance de frais :

  • d’une première consultation avec un médecin ou une sage-femme pour parler de leur santé sexuelle, de la contraception et de la prévention des infections sexuellement transmissibles (IST),
  • de différents types de contraception (pilules hormonales de 1re ou de 2e génération, implant contraceptif hormonal, dispositifs intra-utérins (DIU) ou stérilets, diaphragmes, progestatifs injectables),
  • d'une consultation de suivi lors de leur première année de contraception avec un médecin ou une sage-femme puis d’un suivi une fois par an,
  • d’examens ou d’actes médicaux en lien avec la contraception.

Cette disposition est réservée aux femmes assurées sociales. En Guyane, où la part des personnes sans droits sociaux est élevée, l’ARS a acheté des contraceptifs (implant, stérilet, première délivrance de la pilule) qui sont mis à disposition dans les établissements de santé, là où sont pratiquées les IVG. L’hôpital de Cayenne a été le premier à la mettre en œuvre : 27 femmes en ont bénéficié au cours des trois premiers mois.  « Les hôpitaux de Saint-Laurent et de Kourou vont le faire à leur tour et les CDPS pourront également le faire, souligne Stéphanie Bernard, coordinatrice du réseau Périnat. On salue l’engagement des établissements de santé à le faire, grâce à l’engagement des pharmaciens des hôpitaux. »

Sages-femmes en milieu scolaire : plus de 250 entretiens depuis le début du dispositif

Neuf collèges, cinq lycées. Peut-être un ou deux autres à la rentrée. Depuis quatre ans, des sages-femmes proposent des entretiens individuels dans des établissements scolaires de Guyane, de Saint-Georges à Saint-Laurent du Maroni, en passant par Matoury, Cayenne et Kourou. Ce dispositif a été mis en place pour faire face à la difficulté que les adolescentes peuvent rencontrer pour voir un professionnel de santé. « Quand nous organisions des interventions collectives en milieu scolaire, à chaque fois, des filles nous demandaient, à la fin, comment faire pour voir quelqu’un, se souvient Stéphanie Bernard, coordinatrice du réseau Périnat. On leur parlait des sages-femmes, des gynécologues. Mais elles rencontrent soient un problème de transport ou trouvent difficile d’aller voir un professionnel de santé qu’elles ne connaissent pas. Là, on leur propose de rencontrer quelqu’un qu’elles ne connaissent pas mais dans un lieu qui leur est familier, le collège ou le lycée, en complément de tout le travail de premier recours réalisé par les infirmières scolaires. »

Les sages-femmes, libérales ou de PMI, proposent une permanence par mois dans chaque établissement, avec l’accompagnement financier du réseau Périnat. Depuis le lancement du dispositif, elles ont mené 253 entretiens individuels, soit quatre à cinq par permanence. Les adolescentes de 15-16 ans sont celles qui y ont le plus recours (44 %) devant les 13-14 ans (24 %) et les 17-18 (24 % également).

Plus de la moitié des entretiens (57 %) ont pour origine une demande de discussion sur la sexualité, la puberté, les relations… Suivent :

  • Les symptômes et problèmes de santé (25 %)
  • La demande de test de grossesse (21 %)
  • La demande d’information sur la contraception (18 %)
  • La découverte de la grossesse (15 %)
  • Une demande d’entretien post-natal (15 %)…

Ces entretiens peuvent donner lieu à de l’information, la distribution de préservatifs, la prescription d’un bilan biologique, des entretiens pré- ou post-nataux, la réalisation d’un test de grossesse voire le signalement de violences sexuelles. Ils facilitent aussi l’orientation de l’élève vers un professionnel de santé, la PMI, un centre de dépistage… A la rentrée des classes, au moins un, peut-être deux établissements supplémentaires rejoindront le dispositif.

Cet article est issu de la Lettre pro de l’Agence régionale de santé. Vous pouvez vous y abonner en remplissant le formulaire suivant : https://forms.sbc28.com/5a8bed50b85b5350ef1cd117/t13M7zUZQi2XMq5E3DdnhQ/0WQoeDwjRXqJblCpKbLDzA/form.html  


Last year, 3,619 abortions were performed in French Guiana. The healthcare offer has improved as the start of 2022 is marked by the adoption of the law aimed at strengthening the right to abortion. At their last meeting, the members of the orthogenics commission noted an improvement in practices.

In French Guiana, a little more than two abortions were performed for five births last year. With 3,619 abortions for 8,205 live births, the ratio is 0.44 abortions for a live birth. This is a little more than in 2020 (0.4) when French Guiana is already the department of France with the highest ratio of abortions.

“The recourse is the highest and it is increasing. Among minors, the rate of recourse is high and continues to increase while it is falling in Metropolitan France”, notes Stéphanie Bernard, midwife and coordinator of the Périnat network. There were 42.4 abortions per 1,000 women aged 15 to 49 last year in French Guiana. This is 50% more than in all the overseas departments and regions (28.4‰) and almost three times more than in France (15.4‰).

Special attention for major holidays

“Abortion is a real subject for us, continues Stéphanie Bernard. This is why special attention must be paid to be able to guarantee its access in this period when we often encounter human resources difficulties. We cannot predict whether there will be a staffing problem during the long holidays, but we are already making sure that access to abortion will be guaranteed."

In this regard, the supply of care has increased in recent months. The Périnat network distributes to health professionals and on its website a directory of professionals and establishments performing abortions. This is also accessible on the page dedicated to abortion that the Regional Health Agency has just updated.

“We opened this web page to provide the easiest possible access to information on abortion in French Guiana, underlines Clara de Bort, director general of the ARS. And also remember that it is a free act, and that no professional should claim money from the woman who comes to ask for help. Also allow those who wish to do so to share anonymously the difficulties encountered."

“We had to ask ourselves the right questions”

“The care offer is what has improved,” rejoices Stéphanie Bernard. There is a development of the liberal offer, in all sectors. While the Savanes were under-resourced, with only one doctor practicing abortion in Kourou, a midwife has just moved in and also practices it. The Périnat network can also cover, with funding from the ARS, the transport costs of minors who would like to benefit from an abortion.

She links this improvement to the establishment of the orthogenics commission, in 2020, and to “the involvement of the ARS”. “The real turning point dates from 2015-2016,” she continues. This commission makes it possible to structure, to target the problems, to set deadlines for resolving them. I think that there is a real desire among professionals to take charge of the abortion process with quality. It is such a subject in French Guiana that we had to ask ourselves the right questions: Who are the women who use it? What is their background? What are the problems they encounter? What are the solutions ? Repeated abortion is also a real problem in French Guiana. »

“Professionals want things to progress”

The orthogenics commission, which met in March to take stock of 2021, notably takes stock of the 20 adverse events reported last year. The most frequent are the absence of a liaison form which makes it possible to make the link between the health professionals who could be called upon to take charge of a woman or the non-orientation: "A health professional may not perform abortion , it is the conscience clause, but he has the obligation to direct towards a professional who does it. This obligation is not always respected. »

Stéphanie Bernard does not want to dwell any longer on these cases: "There has been such progress for several years, on all aspects: knowledge, care, networking... This work is done in consultation with the orders to improve practices. The fact that there are reports of adverse events shows that there are problems but that professionals have learned to report them because they want things to progress. And Clara de Bort concludes: “More and more professionals are offering abortion, especially in private practice. This is really very good news for access to this essential treatment. »

In numbers:
- 3,619 abortions performed in French Guiana in 2021 for 8,205 live births
- 0.44 Abortion/live birth ratio
- 50% of abortions performed in the liberal sector
- 90% of medical abortions
- 3% of abortions performed between 12 and 14 weeks of amenorrhea
- 10.5% of abortions involved minors
- 188 women had their third abortion or more

Extension of the deadline, removal of the 2-day deadline in the event of a psychosocial interview, directory of professionals and structures practicing abortion, etc.

The law aimed at strengthening the right to abortion was published on March 3 in the Official Journal.

It provides:

  • The two-week extension of the time limit for recourse to surgical abortion, which goes from 12 to 14 weeks of pregnancy (from 14 to 16 weeks of amenorrhea): this measure, implemented during the health crisis due to the difficulties could meet certain women to access abortion, was made permanent.
  • The two-week extension of medical abortion in the city: it goes from 5 to 7 weeks. Here too, it is about the sustainability of a measure taken during the health crisis.
  • The removal of the two-day reflection period before confirming in writing one's wish to have an abortion after the psychosocial interview. This interview is only compulsory for minors.
  • The publication, by the ARS, of a directory listing, with their agreement, the professionals and structures practicing abortion. For French Guiana, it is accessible on the website of the Regional Health Agency and on the website of the Périnat network, to which it refers.
  • The specification, in the Public Health Code, that the pharmacist refusing to issue a contraceptive in an emergency will be in disregard of his professional obligations.
  • The extension of the competence of midwives: after the publication of a decree, they will be able to perform abortions by surgery until the end of the tenth week of pregnancy in hospitals. Until now, midwives can only perform medical abortions, up to 5 weeks of pregnancy in the city and 7 weeks in hospital. This device is tested in several voluntary establishments and meets the specifications. There are none in French Guiana.

Before that, a decree of February 19 perpetuated the possibility of having recourse to a voluntary interruption of medical pregnancy on simple teleconsultation. This is a measure that was taken during the first confinement.

New free devices for contraceptives

Since January 1, young women between the ages of 12 and 25 have been able to benefit from health insurance coverage and without advance payment:

  • a first consultation with a doctor or a midwife to talk about their sexual health, contraception and the prevention of sexually transmitted infections (STIs),
  • different types of contraception (1st or 2nd generation hormonal pills, hormonal contraceptive implant, intrauterine devices (IUD) or intrauterine devices, diaphragms, injectable progestogens),
  • a follow-up consultation during their first year of contraception with a doctor or a midwife then a follow-up once a year,
  • examinations or medical acts related to contraception.

This provision is reserved for women with social insurance. In French Guiana, where the proportion of people without social rights is high, the ARS has purchased contraceptives (implant, IUD, first delivery of the pill) which are made available in health establishments, where abortions are performed . The Cayenne hospital was the first to implement it: 27 women benefited from it during the first three months. “The hospitals of Saint-Laurent and Kourou will do it in turn and the CDPS will also be able to do it, underlines Stéphanie Bernard, coordinator of the Périnat network. We welcome the commitment of health establishments to do so, thanks to the commitment of hospital pharmacists. »

Midwives in schools: more than 250 interviews since the start of the system

Nine colleges, five high schools. Maybe one or two more in the fall. For four years, midwives have offered individual interviews in schools in French Guiana, from Saint-Georges to Saint-Laurent du Maroni, via Matoury, Cayenne and Kourou. This system was put in place to deal with the difficulty that teenage girls may encounter in seeing a health professional. “When we organized collective interventions in schools, each time, girls asked us, at the end, how to see someone, remembers Stéphanie Bernard, coordinator of the Périnat network. They were told about midwives, gynecologists. But they either encounter a transport problem or find it difficult to go see a health professional they do not know. There, they are offered to meet someone they do not know but in a place that is familiar to them, college or high school, in addition to all the first-line work carried out by school nurses. »

The midwives, liberal or PMI, offer a permanence per month in each establishment, with the financial support of the Périnat network. Since the system was launched, they have conducted 253 individual interviews, i.e. four to five per shift. Teenage girls aged 15-16 are the ones who use it the most (44%) ahead of 13-14 year olds (24%) and 17-18 year olds (also 24%).

More than half of the interviews (57%) originated from a request for discussion on sexuality, puberty, relationships, etc. Next:

  • Symptoms and health problems (25%)
  • The request for a pregnancy test (21%)
  • Request for information on contraception (18%)
  • Discovery of pregnancy (15%)
  • A request for post-natal maintenance (15%)…

These interviews can lead to information, the distribution of condoms, the prescription of a biological assessment, pre- or post-natal interviews, the performance of a pregnancy test or even the reporting of sexual violence. They also facilitate the orientation of the pupil towards a health professional, the PMI, a screening center… At the start of the school year, at least one, perhaps two additional establishments will join the system.

This article is from the Regional Health Agency's Newsletter. You can subscribe by filling out the following form: https://forms.sbc28.com/5a8bed50b85b5350ef1cd117/t13M7zUZQi2XMq5E3DdnhQ/0WQoeDwjRXqJblCpKbLDzA/form.html
 

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