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Infos citoyennes

22/07/22
Comment les ambulanciers se réorganisent-ils pour fluidifier le transport sanitaire ?

Depuis lundi, trois coordonnateurs ambulanciers travaillent avec le Samu. Ils prennent le relais du centre 15 quand les besoins de transport relèvent des ambulanciers plutôt que du Smur ou des sapeurs-pompiers. L’objectif est de continuer de faire baisser le nombre de carences ambulancières, qui a déjà été divisé par quatre depuis 2018. D’autres dispositifs, notamment la mise en place d’une garde ambulancière H24, sont prévus d’ici à la fin de l’année.

Ils s’appellent Tyrone Rodrigues, Tony Dominguez et Aurélien Fauter. Tous ont travaillé comme ambulanciers. Depuis lundi, ils sont coordonnateurs ambulanciers. Recrutés par l’Association des transports sanitaires d’urgence de Guyane (ATSU 973), sur des fonds de l’Agence Régionale de Santé (ARS), ils sont installés au Samu, à l’hôpital de Cayenne, où ils sont chargés d’organiser les transports de patients par ambulance. L’objectif est double : décharger les régulateurs du Samu de ce qui ne concerne ni le Smur, ni les sapeurs-pompiers, et réduire les carences ambulancières, qui obligent à solliciter les sapeurs-pompiers pour des transports qui ne sont pas au cœur de leurs missions. Mercredi matin, ce fut par exemple le cas pour transporter un enfant de 3 ans et demi qui avait du mal à respirer. Ce peut l’être aussi avec une parturiente sur le point d’accoucher ou un patient qui fait un malaise chez lui.

Les trois coordonnateurs se relaient du lundi au vendredi, de 7 heures à 21 heures. Le reste du temps, le Samu reprend la main. Quand le centre 15 reçoit un appel qui relève d’un transport par ambulance, il transmet au coordonnateur ambulancier. « On reçoit une fiche avec les nom, prénom, âge, adresse du patient, son bilan médical, le numéro de contre-appel à transmettre à l’ambulancier, explique Tyrone Rodrigues. Sur l’ordinateur, on a la liste des ambulances disponibles que l'on contacte. L'appel au Sdis ne se fera qu'en cas d'impossibilité, dans un délai de 10 minutes, de trouver une ambulance disponible. » Un travail qui leur est facilité par le fait qu’étant eux-mêmes du métier, ils connaissent la plupart des ambulanciers du territoire.

Gardes et astreintes par secteur géographique

Actuellement, les ambulanciers sont organisés en astreinte la journée, en semaine, et en garde la nuit, les week-ends et les jours fériés, selon quatre secteurs : l’Est (Saint-Georges de l'Oyapock), le littoral (de Cayenne à Macouria, Roura-Cacao), les Savanes (de Kourou à Sinnamary)et l'ouest (d'Iracoubo à Saint-Laurent du Maroni, Awala-Yalimapo, Mana...). « L’ambulance d’astreinte l’est sur la base du volontariat, explique Enrico William, gérant des ambulances Alizées et William et président de l’ATSU 973. La nuit, le week-end et les jours fériés, nous sommes sous le régime de la garde préfectorale, qui est obligatoire. Nous sommes à la disposition du Samu. »

A compter d’octobre, les ambulanciers passeront sous le régime de la garde H24 et 7/7. Dans chacun des quatre secteurs géographiques, une ou deux sociétés d'ambulances devront être disponibles pour répondre aux sollicitations du Samu et des coordonnateurs ambulanciers. « Pour y parvenir, nous avons bien collaboré avec l’ARS pour restructurer la profession, poursuit Enrico William. Il y a eu un travail considérable de l’ARS tant au niveau du contrôle des sociétés que sur les plans matériel et humain. Désormais, les transporteurs privés sont priorisés pour les urgences à domicile. Pour répondre à la garde H24, les sociétés qui n’avaient qu’une ambulance ont eu l’autorisation pour mettre en place dans leurs sociétés un véhicule supplémentaire, afin de ne pas être perturbées dans leur activité quotidienne. On peut ainsi répondre à cette activité et à l’aide médicale d’urgence. »

2 000 carences ambulancières en 2018, 467 en 2021

« C’est dans la continuité de l’amélioration des pratiques, se réjouit le colonel Éric Batany, responsable du groupement opération au service départemental d’incendie et de secours (Sdis). Le volume des carences ambulancières est en diminution, grâce à la bonne coordination entre le centre 15, l’ARS, les transporteurs sanitaires et le Sdis. Chacun a fait des efforts. Jusqu’en 2018, nous effectuions environ 2 000 carences par an. En 2021, ce n’était plus que 467. La tendance est la même cette année. Sur la Guyane, il y a quand même des zones avec un déficit d’ambulanciers privés. C’est le cas à Apatou. »

Avec la mise en place de la garde ambulancière H24, l’activité des trois coordonnateurs ne va pas diminuer. « Au contraire, leur rôle va s’accentuer, détaille Corinne Clamecy, référente transport sanitaire à l’ARS Guyane. Il restera des problématiques lorsque l’ambulance aura déjà été engagée par le Samu ou se trouvera mobilisée sur une autre intervention. Ils vont aussi s’occuper du transport assis professionnalisé et du transport sanitaire non urgent programmé, par exemple pour les entrées et sorties de l’hôpital. Les carences seront étudiées et traitées au jour le jour. »

« Au Samu, ça nous réglera le problème en journée, poursuit le Dr Nasreddine Souissi, responsable du Samu de Guyane. Nous avons des carences presque tous les jours, surtout à Cayenne et à Saint-Laurent du Maroni. c’est souvent compliqué et on galère à avoir des ambulances. » Le dispositif devrait donc ôter un poids au centre 15 et apporter un meilleur service aux usagers. Lors d’une première rencontre fin juin, les trois coordonnateurs avaient d’ailleurs insisté sur leur « fierté » d’y participer.



Cet article est issu de la Lettre pro de l’Agence régionale de santé. Vous pouvez vous y abonner en remplissant le formulaire suivant : https://forms.sbc28.com/5a8bed50b85b5350ef1cd117/t13M7zUZQi2XMq5E3DdnhQ/0WQoeDwjRXqJblCpKbLDzA/form.html  


Since Monday, three ambulance coordinators have been working with the Samu. They take over from center 15 when the transport needs are the responsibility of the paramedics rather than the Smur or the fire brigade. The objective is to continue to reduce the number of ambulance deficiencies, which has already been divided by four since 2018. Other measures, in particular the establishment of an H24 ambulance service, are planned by the end of the year.

Their names are Tyrone Rodrigues, Tony Dominguez and Aurélien Fauter. All worked as paramedics. Since Monday, they have been ambulance coordinators. Recruited by the French Guiana Emergency Medical Transport Association (ATSU 973), with funds from the Regional Health Agency (ARS), they are installed at the Samu, at the Cayenne hospital, where they are responsible for organize the transport of patients by ambulance. The objective is twofold: to relieve the Samu regulators of what concerns neither the Smur nor the firefighters, and reduce ambulance deficiencies, which oblige them to call on the firefighters for transport which is not at the heart of their assignments. On Wednesday morning, this was the case, for example, to transport a 3.5-year-old child who had difficulty breathing. It can also be with a parturient about to give birth or a patient who feels unwell at home.

The three coordinators take turns from Monday to Friday, from 7 a.m. to 9 p.m. The rest of the time, the Samu takes over. When center 15 receives a call relating to ambulance transport, it transmits to the ambulance coordinator. “We receive a form with the surname, first name, age, address of the patient, his medical report, the counter-call number to be transmitted to the paramedic, explains Tyrone Rodrigues. On the computer, we have the list of available ambulances that we contact. The call to Sdis will only be made if it is impossible, within 10 minutes, to find an available ambulance. “A job that is made easier for them by the fact that being in the business themselves, they know most of the paramedics in the area.

On-call duty by geographic sector

Currently, paramedics are organized on call during the day, during the week, and on call at night, weekends and public holidays, according to four sectors: the East (Saint-Georges de l'Oyapock), the coast (de Cayenne to Macouria, Roura-Cacao), the Savannahs (from Kourou to Sinnamary) and the west (from Iracoubo to Saint-Laurent du Maroni, Awala-Yalimapo, Mana...). "The on-call ambulance is on a voluntary basis, explains Enrico William, manager of the Alizées and William ambulances and president of ATSU 973. At night, on weekends and on public holidays, we are under the prefectural guard regime, which is compulsory. We are at the disposal of the Samu."

From October, paramedics will be on 24/7 duty. In each of the four geographical sectors, one or two ambulance companies must be available to respond to requests from the Samu and the ambulance coordinators. “To achieve this, we worked well with the ARS to restructure the profession, continues Enrico William. There has been considerable work by the ARS both in terms of controlling companies and on the material and human levels. From now on, private carriers are prioritized for home emergencies. To respond to the H24 call, companies that only had an ambulance were authorized to set up an additional vehicle in their companies, so as not to be disrupted in their daily activity. This activity and emergency medical assistance can thus be responded to."

2,000 ambulance deficiencies in 2018, 467 in 2021

“It is in the continuity of the improvement of practices, rejoices Colonel Éric Batany, head of the operation group at the departmental fire and rescue service (Sdis). The volume of ambulance deficiencies is decreasing, thanks to the good coordination between center 15, the ARS, the health carriers and the Sdis. Everyone has made an effort. Until 2018, we were performing about 2,000 deficiencies per year. In 2021, it was only 467. The trend is the same this year. In French Guiana, there are still areas with a deficit of private paramedics. This is the case in Apatou."

With the implementation of the H24 ambulance service, the activity of the three coordinators will not decrease. “On the contrary, their role will increase, details Corinne Clamecy, health transport referent at ARS French Guiana. There will remain problems when the ambulance has already been hired by the Samu or will be mobilized for another intervention. They will also take care of professional seated transport and non-urgent scheduled medical transport, for example for hospital entrances and exits. Deficiencies will be studied and dealt with on a day-to-day basis."

“At the Samu, that will solve the problem for us during the day, continues Dr. Nasreddine Souissi, head of the Samu in French Guiana. We have deficiencies almost every day, especially in Cayenne and Saint-Laurent du Maroni. it is often complicated and it is difficult to get ambulances. The device should therefore remove a burden from the center 15 and provide better service to users. During a first meeting at the end of June, the three coordinators had also insisted on their "pride" to participate.



This article is from the Regional Health Agency's Newsletter. You can subscribe by filling out the following form: https://forms.sbc28.com/5a8bed50b85b5350ef1cd117/t13M7zUZQi2XMq5E3DdnhQ/0WQoeDwjRXqJblCpKbLDzA/form.html
 

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