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Infos citoyennes

16/08/22
Guyane : qui sont les professionnels de santé en 2022

La Drees a mis à jour les chiffres de la démographie des professionnels de santé. Ils confirment le vieillissement des médecins, en particulier en ville, la hausse continue des effectifs d’infirmiers, de psychologues et de techniciens de laboratoire. D’autres professions ont stoppé leur hausse depuis trois à quatre ans. C’est le cas des chirurgiens-dentistes, des pharmaciens et des sages-femmes.

Trois années de baisse chez les médecins libéraux

Alors que la Guyane connaît une hausse continue du nombre de ses médecins, les effectifs des libéraux ne cessent de diminuer depuis 2019. Tel est l’un des principaux enseignements des chiffres de la démographie des professionnels de santé, publiés mi-juillet par la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees).  Au 1er janvier, la Guyane comptait 169 médecins libéraux et 36 ayant un exercice mixte. Il y a trois ans, ils étaient 183 à travailler en ville et 32 à exercer à la fois à leur compte et en tant que salariés. La tendance en ville ne devrait guère s’améliorer : comme nous vous l’indiquions dans la Lettre pro du 1er avril : chez les libéraux, un généraliste sur quatre a plus de 65 ans et un sur cinq a entre 60 et 64 ans. C’est la raison pour laquelle de multiples chantiers sont en cours pour renforcer l’attractivité du territoire.

La hausse des effectifs médicaux est portée par le développement des centres hospitaliers. Selon la Drees, les hôpitaux de Guyane comptaient… 59 médecins salariés en 1999, 114 en 2003, 231 en 2012 et 411 au 1er janvier 2022. Leur nombre a donc septuplé en moins d’un quart de siècle. Les établissements ne font pas face aux mêmes difficultés liées à l’âge : les 30-49 ans pèsent pour plus des deux tiers des effectifs ; les plus de 60 ans pour moins d’un médecin sur huit. La difficulté est davantage de les conserver, avec des professionnels plus mobiles qu’en ville. Chez les médecins, une donnée fait preuve d’une grande stabilité : depuis des années, la Guyane compte un tiers de femmes pour deux tiers d’hommes.

Chez les infirmiers, les effectifs augmentent plus vite en ville qu’à l’hôpital

Chez les infirmiers, les effectifs augmentent d’année en année, tant chez les libéraux que chez les salariés des hôpitaux. Cette hausse est toutefois plus marquée en ville : alors que la Guyane était dotée de 255 infirmiers libéraux en 2012, ils étaient 63 % de plus (415) neuf ans plus tard (derniers chiffres au 1er janvier 2021). A l’hôpital, les effectifs sont passés de 975 à 1 369 sur la même période (+ 40 %). Dans ces établissements, la hausse est moins forte ces dernières années : + 13 % d’infirmiers depuis 2015. Dans le même temps, la population guyanaise a augmenté d’un peu moins de 20 %. Il faut toutefois se rappeler qu’en 2009, la Guyane comptait moins de 1 000 infirmiers (961), dont 699 dans ses hôpitaux. La profession peut désormais compter sur la hausse des promotions de l’Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) de Guyane : alors que 52 élèves ont été diplômés en juillet, ils seront 90 a entamé leur dernière année à la rentrée et… 105 a débuté leur formation au même moment.

Si la profession compte un homme pour six femmes, elle connaît le même vieillissement que les médecins, en ville : un infirmier libéral sur cinq a plus de 60 ans. Mi-juillet, la Drees a choisi de mettre en avant les effectifs de moins de 62 ans, chez les paramédicaux : « La qualité de mise à jour du répertoire Adeli s’étant progressivement et nettement dégradée au fil des dix dernières années, il apparaît désormais nécessaire de n’exploiter ce répertoire que sur le seul champ des professionnels de moins de 62 ans et non plus en considérant l’ensemble des inscrits. Les cessations d’activité s’avèrent en effet largement sous-déclarées au répertoire, ce qui en l’absence de correction se traduit par une surestimation des effectifs en activité. » En Guyane, cette méthode aboutit à une baisse de 12,3 % du nombre d’infirmiers : 1 742 contre 1 984 avec les plus de 62 ans. Les libéraux (- 20 %) sont plus impactés que les hospitaliers (- 10 %).

Chez les sages-femmes, des difficultés à stabiliser des professionnelles souvent jeunes

Profession régulièrement en tension chez nous, la maïeutique compte 200 sages-femmes : un peu plus de la moitié à l’hôpital (111), 40 en ville, 30 avec un exercice mixte et 19 salariées hors hôpitaux. C’est quatre fois plus qu’au milieu du millénaire. A l’époque, leur effectif fluctuait entre 40 et 50. La barre des 50 sages-femmes a été franchie en 2005 et celle de la centaine en 2011. Onze ans plus tard, elles sont deux fois plus nombreuses. Cette évolution ne doit toutefois pas masquer le fait que leur nombre stagne depuis 2018.

La profession est très jeune : les trois quarts ont moins de 40 ans (90/111 à l’hôpital, 27/40 en ville, 25/30 chez celles ayant un exercice mixte). Le corollaire est l’extrême mobilité des jeunes diplômées et donc la difficulté à stabiliser les effectifs. C’est ce qu’avait révélé une enquête flash réalisée par le réseau Périnat et à laquelle avait répondu 155 professionnelles (lire la Lettre pro du 31 mai) :

  • 20 % des sages-femmes de Guyane sont diplômées depuis moins d’un an et 10 % depuis un à deux ans ; un tiers sont diplômées depuis plus de dix ans ;
  • Un tiers des sages-femmes de Guyane exercent sur le territoire depuis 2021 ou 2022 ; une sur cinq depuis 2019 ou 2020 ; un quart depuis la période 2012-2018 ;
  • 93 % des sages-femmes en contrat à durée déterminée ont un CDD d’un an ou moins et 69 % des sages-femmes exerçant en CDD ne souhaitent pas renouveler leur contrat à l’issue ; parmi les professionnelles bénéficiant d’un CDI, un tiers a l’intention de demander une disponibilité ou de quitter la Guyane.

Pour tenter de stabiliser les sages-femmes sur le territoire, une mission exploratoire est en cours pour la création d’une école en Guyane, à l’horizon de trois à quatre ans.

D’autres professions voient leurs effectifs stagner depuis trois à quatre ans. C’est le cas des chirurgiens-dentistes : ils étaient 85 au 1er janvier ; 81, quatre ans plus tôt. Un peu moins d’un sur cinq (18) a plus de 60 ans. Le métier a enregistré un net rajeunissement de ses effectifs, depuis 2016 : à l’époque, les moins de 45 ans pesaient pour moins de la moitié des professionnels ; désormais, ils représentent les deux tiers.

Il en va de même pour les pharmaciens : ils étaient 148 en 2018 et 2019, 140 au 1er janvier de cette année. Le corolaire, c’est que les professionnels vieillissent : un peu plus d’un sur quatre a plus de 60 ans. En 2018, c’était moins d’un sur cinq. La moitié a moins de 45 ans.

Le nombre de psychologues est en hausse constante. Il a doublé entre 2013 (98) et le 1er janvier de cette année (195). La population est jeune, avec la moitié de moins de 40 ans. Si les effectifs sont stables ces dernières années en ville (12 à 18 professionnels selon les années) et à l’hôpital (41 à 48), ils sont portés par le développement des autres structures comme les établissements médico-sociaux : elles salariaient 50 psychologues il y a dix ans, 130 cette année. Profession très féminine (plus de 80 % de femmes) et très jeunes, la psychologie est, comme la maïeutique, soumise à la difficulté de stabiliser les professionnels sur le territoire.

Les techniciens de laboratoire sont dans une situation similaire. Les effectifs sont en très forte hausse : seuls 9 étaient inscrits en 2012 ; 45, deux ans plus tard ; 93 en 2017 et 117 cette année. La profession compte environ deux tiers de femmes et la moitié de moins de 40 ans. Les salariés hors hôpitaux sont les plus nombreux.


DREES has updated the figures on the demography of health professionals. They confirm the ageing of doctors, particularly in urban areas, and the continuing increase in the number of nurses, psychologists and laboratory technicians. Other professions have stopped their increase for the last three to four years. This is the case for dental surgeons, pharmacists and midwives.

Three years of decline among private practitioners

While Guyana is experiencing a continuous increase in the number of its doctors, the number of liberal doctors has been decreasing since 2019. This is one of the main findings of the figures on the demography of health professionals, published in mid-July by the Directorate for Research, Studies, Evaluation and Statistics (Drees).  On January 1, Guyana had 169 private practitioners and 36 with a mixed practice. Three years ago, there were 183 working in the city and 32 practicing both on their own account and as employees. The trend in the city is unlikely to improve: as we reported in the April 1 issue of the Pro Letter, one in four general practitioners in the private sector is over 65 years of age and one in five is between 60 and 64. This is why multiple projects are underway to reinforce the attractiveness of the territory.

The increase in the number of doctors is driven by the development of hospitals. According to the Drees, hospitals in French Guiana had... 59 salaried doctors in 1999, 114 in 2003, 231 in 2012 and 411 on January 1, 2022. Their number has thus increased sevenfold in less than a quarter of a century. The establishments do not face the same difficulties related to age: the 30-49 year olds account for more than two thirds of the workforce; the over 60 year olds for less than one doctor in eight. The difficulty is more in retaining them, with professionals who are more mobile than in the city. Among doctors, one fact shows great stability: for years, Guyana has had a third of women for two-thirds of men.

Among nurses, the number of nurses is increasing faster in the city than in the hospital

Among nurses, the number of nurses is increasing year after year, both among private practitioners and hospital employees. However, this increase is more marked in the city: while Guyana had 255 private nurses in 2012, they were 63% more (415) nine years later (latest figures as of January 1, 2021). In hospitals, the number of nurses has increased from 975 to 1,369 over the same period (+40%). In these facilities, the increase is less strong in recent years: + 13% of nurses since 2015. At the same time, the Guyanese population has increased by just under 20%. However, it should be remembered that in 2009, Guyana had fewer than 1,000 nurses (961), including 699 in its hospitals. The profession can now count on the increase in the number of students graduating from the Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) de Guyane: while 52 students graduated in July, they will be 90 in their last year of training and 105 in their first year.

If the profession has one man for every six women, it is experiencing the same aging as doctors in the city: one in five private practice nurses is over 60 years old. In mid-July, DREES chose to highlight the number of paramedics under 62: "The quality of updating the Adeli register has progressively and clearly deteriorated over the last ten years, and it now appears necessary to use this register only for professionals under 62 years of age and no longer for all registered nurses. The cessations of activity are largely under-reported in the directory, which in the absence of correction results in an overestimate of the number of people in activity. In Guyana, this method results in a 12.3% decrease in the number of nurses: 1,742 compared to 1,984 with the over 62s. The liberal (- 20%) are more impacted than the hospital (- 10%).

Among midwives, difficulties in stabilizing often young professionals

A profession that is regularly in tension in our country, midwifery has 200 midwives: a little more than half in hospitals (111), 40 in towns, 30 with a mixed practice and 19 salaried workers outside hospitals. This is four times more than in the middle of the millennium. At that time, their numbers fluctuated between 40 and 50. The 50 midwives mark was passed in 2005 and the 100 mark in 2011. Eleven years later, the number of midwives has doubled. However, this evolution should not mask the fact that their numbers have been stagnant since 2018.

The profession is very young: three quarters are under 40 years of age (90/111 in hospitals, 27/40 in the city, 25/30 among those with a mixed practice). The corollary is the extreme mobility of young graduates and therefore the difficulty of stabilizing the workforce. This was revealed in a flash survey conducted by the Perinat network, to which 155 professionals responded (see the May 31 Pro Letter):

20% of midwives in Guyana have been licensed for less than a year and 10% for one to two years; one-third have been licensed for more than ten years;

One-third of midwives in Guyana have been practicing in the territory since 2021 or 2022; one in five since 2019 or 2020; one-quarter since 2012-2018;

93% of midwives on fixed-term contracts have a fixed-term contract of one year or less and 69% of midwives on fixed-term contracts do not wish to renew their contracts at the end of their term; of those professionals with a fixed-term contract, one-third intend to request availability or leave French Guyana.

In an attempt to stabilize midwives in the territory, an exploratory mission is underway to create a school in French Guiana within three to four years.

Other professions have seen their numbers stagnate for three to four years. This is the case for dental surgeons: there were 85 on January 1; 81 four years earlier. A little less than one in five (18) are over 60 years old. The profession has seen a clear rejuvenation of its workforce, since 2016: at that time, those under 45 years of age weighed in for less than half of the professionals; now they represent two-thirds.

The same is true for pharmacists: there were 148 in 2018 and 2019, 140 on January 1 of this year. The corollary is that professionals are aging: slightly more than one in four is over 60. In 2018, it was less than one in five. Half are under the age of 45.

The number of psychologists is steadily increasing. It doubled between 2013 (98) and January 1 of this year (195). The population is young, with half under the age of 40. While the number of psychologists has remained stable in recent years in the city (12 to 18 professionals depending on the year) and in hospitals (41 to 48), it has been boosted by the development of other structures such as medico-social establishments: ten years ago they employed 50 psychologists, this year 130. A very female profession (more than 80% women) and very young, psychology is, like maieutics, subject to the difficulty of stabilizing professionals on the territory.

Laboratory technicians are in a similar situation. The numbers are rising very sharply: only 9 were registered in 2012; 45, two years later; 93 in 2017 and 117 this year. The profession is about two-thirds female and half are under 40. Non-hospital employees are the most numerous.

 

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