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Infos citoyennes

27/09/22
Feuille de route, mission exploratoire : comment la lutte contre le cancer se structure

Mi-septembre, l’ARS a envoyé, à l’Institut national du cancer (INCa), sa feuille de route cancer pour les années à venir. Elle est travaillée avec les professionnels de santé depuis le début de l’année. Il s’agit d’une version provisoire : en décembre, les Pr Gilles Calais (CNU cancérologie et radiothérapie) et Stéphane Culine (AP-HP) mèneront une mission exploratoire en Guyane, pour aider la filière à se structurer. Certains chantiers ont toutefois démarré, notamment pour améliorer le dépistage ou développer les soins de support.


Alors que vendredi, le comité départemental de la Ligue nationale contre le cancer lancera la campagne Octobre rose de sensibilisation au cancer du sein, l’Agence régionale de santé finalise la feuille de route cancer pour la Guyane. Elle définira les priorités et les chantiers pour les années à venir. Mi-septembre, sa directrice générale Clara de Bort a envoyé au président de l’Institut national du cancer (INCa) une synthèse qui présente notamment les enjeux très spécifiques de notre territoire et 25 actions à développer en région pour la période 2022-2025 – dont certaines sont déjà en cours – s’appuyant notamment sur la stratégie décennale de lutte contre le cancer.

Il s’agit d’une version provisoire. Elle sera enrichie par les conclusions du Pr Gilles Calais, président du Conseil national des universités en cancérologie et radiothérapie, et du Pr Stéphane Culine, oncologue à l’AP-HP. Tous deux sont attendus en Guyane pour une mission exploratoire, en décembre. Il s’agira d’aider la filière à se structurer. « Notre idée, c’est d’avoir un cancérologue universitaire qui puisse avoir autour de lui des équipes et des praticiens hospitaliers », détaillait Clara de Bort, il y a quelques jours, aux représentants syndicaux de l’hôpital de Kourou, avec qui elle s’entretenait. En tant que président du CNU de cancérologie et radiothérapie, le Pr Calais sera à la meilleure place pour aider la Guyane à identifier le ou les professionnels intéressés.

Deux objectifs pour 2025 : une stratégie de dépistage adaptée et une prise en charge locale

La future feuille de route a identifié deux grands objectifs régionaux pour la période 2022-2025 :

- Définir avec les différents acteurs impliqués une stratégie de dépistage adaptée aux populations cibles sur l’ensemble du territoire (littoral et communes isolées) ;

- Développer la prise en charge locale du cancer afin d’inscrire les personnes dans un parcours de santé, notamment dans le cadre de la création du centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Guyane en 2025.

Si la structuration de la filière en Guyane est un chantier majeur de la feuille de route cancer, le renforcement du dépistage est au moins aussi important. Entre 2010 et 2014, 456 nouveaux de cancer étaient diagnostiqués en moyenne, chaque année, toutes localisations confondues. Le cancer occupe la deuxième place parmi les affections de longue durée les plus fréquentes après le diabète (type 1 et 2). Il est la deuxième cause de mortalité après les « maladies de l’appareil circulatoire ». En 2016 et 2017, il a provoqué environ 200 décès par an. S’agissant du dépistage organisé, cela passe par le développement d’outils de communication grand public « adaptés à la diversité culturelle du territoire », mais aussi par des actions de formation et de promotion du dépistage organisé auprès des professionnels de santé et médico-sociaux. La création des hôpitaux de proximité de Maripasoula, Grand-Santi et Saint-Georges doit aussi contribuer à faciliter le dépistage du cancer du col de l’utérus et du cancer colorectal.

Développer les soins de support

Enfin, toujours à court terme, le développement des soins de support est une priorité. L’ARS Guyane a prolongé jusqu’au 15 octobre son appel à projets « Parcours de soins global après le traitement du cancer ». Ce parcours de ville, qui peut également être réalisé en établissement, mis en œuvre après la fin du traitement actif s’inscrit dans la complémentarité du parcours hospitalier durant lequel le dispositif d’annonce et des soins de support sont proposés au patient. Dispensé dans les douze mois après la fin du traitement et suivant la prescription médicale, il comporte :

  • Un bilan fonctionnel et motivationnel d’activité physique réalisé par un professionnel et faisant l’objet d’un projet d’activité physique adaptée, et le cas échéant un bilan psychologique et/ou un bilan diététique
  • Des consultations de suivi de diététique et/ou psychologique : au maximum six au total pour l’ensemble des deux disciplines.

La feuille de route propose d’autres actions à moyen terme comme l’amélioration du parcours pour les patients évasanés dans l’Hexagone, l’évaluation de l’offre de radiothérapie de Paramaribo (Suriname) ou le soutien à la recherche. En effet, le climat équatorial de la Guyane favorise le développement d’agents infectieux responsables de cancer – agents oncogènes – tels la bactérie Helicobacter pylori, facteur de risque majeur du cancer de l’estomac. Or la Guyane se distingue par une surincidence et une surmortalité de ce cancer, tant chez les hommes que chez les femmes.

Dépistage du cancer colorectal : les pharmaciens se forment

En France, seuls un tiers des 50-74 ans effectuent le dépistage du cancer colorectal. Ce n’est pas assez : « L’objectif est de 65 % et le minimum acceptable est de 45 % », souligne le Dr Paul Zéphirin, médecin coordinateur du centre régional de coordination des dépistages des cancers (CRCDC, ex-AGDoc). En Guyane, c’est encore moins : ce pourcentage a culminé à 24 %, en 2012 et 2013. Il s’est effondré les années suivantes, pour des raisons liées au marché public dans lequel il s’inscrit. La crise sanitaire lui a été fatal ces deux dernières années : la baisse des rotations aériennes vers et depuis la Guyane a soit empêché les tests d’arriver, soit les a empêchés de repartir à temps pour être analysés par le laboratoire titulaire du marché, situé dans l’Hexagone. L’an dernier, lorsqu’un laboratoire a été désigné en Guadeloupe, la violence de la vague épidémique qui s’est abattue sur l’île a de nouveau gêné les analyses. « Nous effectuons actuellement un travail de fond, juridique, pour essayer de sortir de ce marché », explique le Dr Michèle-Sandra Monlouis-Deva, présidente du CRCDC.

Hier, avec le Dr Zéphirin, elle a animé une formation à destination des pharmaciens. Depuis un arrêté du 1er avril, ceux-ci peuvent remettre les kits de dépistage du cancer colorectal, comme le font déjà les médecins généralistes, les gastroentérologues et les gynécologues. « On a besoin de leviers (…) En augmentant la participation, on réduit l’incidence et les décès. On a besoin des pharmaciens et des médecins généralistes », a souligné le Dr Paul Zéphirin. « Nous avons besoin d’eux et nous souhaitions leur expliquer ce travail de fond que nous menons », précise le Dr Monlouis-Deva.

 

« C’est un enjeu de santé publique », insiste le Dr Zéphirin. Chaque année, deux millions de nouveaux cas de cancer colorectal sont diagnostiqués dans le monde. Un patient sur deux en décède. En France, on compte près de 45 000 nouveaux cas par an, pour 17 000 décès. En Guyane, il représente 9 % des nouveaux cancers diagnostiqués chez les hommes et 8 % chez les femmes ; il provoquait une dizaine de décès par an jusqu’en 2013, puis 15 en 2014 et 16 en 2017. « 4 % des hommes et 2 % des femmes vont développer un cancer colorectal durant leur vie, poursuit le Dr Zéphirin. « Idéalement, il faut les diagnostiquer au début. Mais même si le diagnostic a lieu en cours d’évolution, des traitements seront possibles ; le dépistage est donc utile. Et même si le cancer est avancé, le pronostic sera meilleur car des prises en charge seront possibles. »

Dans le cadre de ses missions de service public pour le dépistage organisé et dans le cadre de la feuille de route cancer, le CRCDC travaille aussi à renforcer le dépistage dans les communes de l’intérieur. Comme l’explique le Dr Monlouis-Deva, il travaille avec l’équipe mobile de santé publique en communes (Emspec) pour réduire les délais d’acheminement des tests du cancer colorectal et augmenter le nombre de femmes bénéficiant d’un parcours simplifié (sur une journée) pour venir effectuer une mammographie sur le littoral. Quant au dépistage du cancer du col de l’utérus, que la Guyane a expérimenté entre 2012 et 2018, son déploiement au niveau national est perturbé par « des problématiques administratives », selon la présidente du CRCDC.

Au total, dans toute la Guyane, le dépistage organisé du cancer concerne

  • 65 000 femmes de 25 à 65 ans pour le col de l’utérus ;
  • 45 000 hommes et femmes de 50 à 74 ans pour le cancer colorectal ;
  • 30 000 femmes de 50 à 74 ans pour le sein.

Un colloque et une conférence sur le cancer vendredi

La Ligue contre le cancer organise une conférence sur le cancer du sein, vendredi à Rémire-Montjoly. Elle se déroule à 18 heures, à la Maison des cultures et mémoires de Guyane, et sera suivie d’une soirée caritative. (Inscriptions : 0694 21 43 98, 0594 35 55 24 ou CD973@ligue-cancer.net).

Au programme des interventions :

  • Pr Eustase Janky (CHU de Guadeloupe) : présentation du cancer du sein et de l’intérêt du dépistage
  • Dr Michèle Monlouis-Deva (CRCDC) : présentation du centre régional de coordination des dépistages des cancers
  • Dr Bertrand de Rochambeau (Syngof) : le dépistage en Guyane
  • Dr François Coisne (CHC) : les soins de support
  • Dr Najeh Hcini (Chog) : cancer du sein en Guyane, historique
  • Raphaël Moutamalle (SFEDT) : douleurs et cancer, à quel « seins » se vouer ?
  • Pr Eustase Janky : sport et cancer

Plus tôt dans la journée, le dispositif spécifique régional du cancer OncoGuyane organise une matinée de sensibilisation à la prise en charge des enfants atteints de cancer. Elle se déroule à la Maison des cultures et des mémoires de Guyane, à Rémire-Montjoly (Inscriptions :0594 27 16 02 ou onco973@orange.fr). Le programme :

  • 8h30 : accueil des participants ;
  • 9 heures : allocutions ;
  • 9h30 : Etat des lieux de la cancérologie pédiatrique, les soins de support et soins palliatifs, par le Dr Benjamin Faivre (pédiatrie, CHC) ;
  • 10h10 : Présentation de cas cliniques, par le Dr Anna Auguste ;
  • 10h40 : Prise en soins psychologique du patient, de sa famille et les soignants, par le Dr Caroline Janvier (CHC, pôle psychiatrie) ;
  • 11h10 : Activité physique adaptée en oncopédiatrie.

Tout le mois d’octobre sera marqué par des actions de sensibilisation au dépistage du cancer du sein. Jeudi soir, le CRCDC rencontrera les radiologues, comme il le fait une fois par trimestre. D’autres échanges sont prévus avec les professionnels de santé au cours du mois. Samedi de 9 heures à 10 heures, le Pr Janky, le Dr de Rochambeau et Raphaël Moutamalle participeront à l’émission « Fo Zot Savé » que Fabien Sublet consacrera au cancer du sein, sur Guyane la 1ère. Des actions de sensibilisations pour le grand public sont en préparation, notamment le 19 octobre au stade nautique de Cayenne, le 30 octobre à Rémire-Montjoly, et à des dates non encore fixées dans d’autres communes de l’agglomération cayennaise.

Une trentaine d'enfants malades s’amusent avec l’association Awono La’a Yana

Le 17 septembre, l’association Awono La’a Yana a reçu une trentaine d’enfants atteints de cancer, pour une journée récréative, au Break Club, à Rémire-Montjoly. Ils ont profité d’animations, de gourmandises et de jeux, avec leurs proches. « C’est très important de leur apporter ces moments. Les enfants ont vraiment besoin d’animations, d’activités, d’accompagnement pour qu’ils puissent continuer leur parcours de soins sereinement et pour leur donner de l’espérance », a souligné la présidente Catherine Fataccy, dans un reportage de, Guyane la 1ère

Jeudi, l’association s’est rendue auprès des enfants malades du Chog, à Saint-Laurent du Maroni, où les membres ont pu échanger avec l’équipe médicale. Dans le cadre de l’opération Septembre en or, qui sensibilise aux cancers pédiatriques, Guyane la 1ère a aussi fait témoigner les parents du petit Aliwey Nénesse, un garçon du village de Bellevue, à Iracoubo, atteinte de leucémie. Des cancers pédiatriques sur lesquels nous nous étions penché, dans  la Lettre pro du 6 septembre.


Mid-September, the ARS sent the National Cancer Institute (INCa) its cancer roadmap for the years to come. It has been working with health professionals since the beginning of the year. This is a provisional version: in December, Professors Gilles Calais (CNU oncology and radiotherapy) and Stéphane Culine (AP-HP) will carry out an exploratory mission in French Guiana, to help the sector to structure itself. However, some projects have started, in particular to improve screening or develop supportive care.


While on Friday, the departmental committee of the National League against Cancer will launch the Pink October breast cancer awareness campaign, the Regional Health Agency is finalizing the cancer roadmap for French Guiana. It will define the priorities and projects for the years to come. In mid-September, its general manager Clara de Bort sent the president of the National Cancer Institute (INCa) a summary which presents in particular the very specific challenges of our territory and 25 actions to be developed in the region for the period 2022-2025 – some of which are already underway – based in particular on the ten-year cancer strategy.

This is a provisional version. It will be enriched by the conclusions of Pr Gilles Calais, President of the National Council of Universities in Cancerology and Radiotherapy, and Pr Stéphane Culine, oncologist at AP-HP. Both are expected in Guyana for an exploratory mission in December. This will help the sector to structure itself. "Our idea is to have a university oncologist who can have teams and hospital practitioners around him", detailed Clara de Bort, a few days ago, to the union representatives of the Kourou hospital. , with whom she was talking. As president of the CNU for oncology and radiotherapy, Professor Calais will be in the best position to help Guyana identify the professional(s) interested.

Two objectives for 2025: an appropriate screening strategy and local treatment

The future roadmap has identified two major regional objectives for the period 2022-2025:

- Define with the various actors involved a screening strategy adapted to the target populations throughout the territory (coastal and isolated municipalities);

- Develop local cancer care in order to enroll people in a health journey, particularly in the context of the creation of the regional university hospital center (CHRU) in French Guiana in 2025.

If the structuring of the sector in Guyana is a major project of the cancer roadmap, the strengthening of screening is at least as important. Between 2010 and 2014, 456 new cancers were diagnosed on average each year, all locations combined. Cancer is the second most common long-term condition after diabetes (type 1 and 2). It is the second cause of death after “diseases of the circulatory system”. In 2016 and 2017, it caused about 200 deaths per year. With regard to organized screening, this involves the development of communication tools for the general public "adapted to the cultural diversity of the territory", but also through training and promotion of organized screening among health professionals. and medico-social. The creation of local hospitals in Maripasoula, Grand-Santi and Saint-Georges should also help to facilitate screening for cervical cancer and colorectal cancer.

Develop supportive care

Finally, still in the short term, the development of supportive care is a priority. L'ARS Guyane a prolongé jusqu'au 15 octobre son appel à projets “Overall care pathway after cancer treatment ”. This city course, which can also be carried out in an establishment, implemented after the end of the active treatment is part of the complementarity of the hospital course during which the announcement device and support care are offered to the patient. Dispensed within twelve months after the end of the treatment and according to the medical prescription, it includes:

  • A functional and motivational assessment of physical activity carried out by a professional and forming the subject of an adapted physical activity project, and, if necessary, a psychological assessment and/or a dietary assessment
  • Follow-up dietary and/or psychological consultations: a maximum of six in total for both disciplines.

The roadmap proposes other medium-term actions such as improving the pathway for evacuated patients in France, evaluating the radiotherapy offer in Paramaribo (Suriname) or supporting research . Indeed, the equatorial climate of Guyana favors the development of infectious agents responsible for cancer – oncogenic agents – such as the bacterium Helicobacter pylori, a major risk factor for stomach cancer. However, French Guiana is distinguished by an excess incidence and excess mortality from this cancer, both in men and in women.

Colorectal cancer screening: pharmacists are trained

In France, only a third of 50-74 year olds are screened for colorectal cancer. This is not enough: "The objective is 65% and the acceptable minimum is 45%", underlines Dr. Paul Zéphirin, coordinating doctor of the regional cancer screening coordination center (CRCDC, ex-AGDoc). In Guyana, it is even less: this percentage peaked at 24% in 2012 and 2013. It collapsed in the following years, for reasons related to the public market in which it is part. The health crisis has been fatal to it over the past two years: the drop in air rotations to and from French Guiana has either prevented the tests from arriving or prevented them from leaving in time to be analyzed by the contract holder laboratory, located in France. Last year, when a laboratory was designated in Guadeloupe, the violence of the epidemic wave which hit the island again hampered the analyses. "We are currently doing substantive, legal work to try to get out of this market," says Dr. Michèle-Sandra Monlouis-Deva, President of the CRCDC.

Yesterday, with Dr Zéphirin, she led a training course for pharmacists. Depuis un arrêté du 1er avril , they can hand out colorectal cancer screening kits, as GPs, gastroenterologists and gynecologists already do. “We need levers (…) By increasing participation, we reduce incidence and deaths. We need pharmacists and general practitioners,” said Dr. Paul Zéphirin. "We need them and we wanted to explain to them this fundamental work that we are carrying out," says Dr Monlouis-Deva.

"It's a public health issue," insists Dr. Zéphirin. Each year, two million new cases of colorectal cancer are diagnosed worldwide. One in two patients dies. In France, there are nearly 45 000 new cases per year, for 17 000 deaths. In Guyana, it represents 9% of new cancers diagnosed in men and 8% in women; it caused about ten deaths per year until 2013, then 15 in 2014 and 16 in 2017. “ 4% of men and 2% of women will develop colorectal cancer during their lifetime, continues Dr Zéphirin. “Ideally, they should be diagnosed early. But even if the diagnosis takes place in the course of evolution, treatments will be possible; screening is therefore useful. And even if the cancer is advanced, the prognosis will be better because treatment will be possible. »

As part of its public service missions for organized screening and as part of the cancer roadmap, the CRCDC is also working to strengthen screening in interior municipalities. As Dr. Monlouis-Deva explains, he works with the mobile public health team in municipalities (Emspec) to reduce the delivery times for colorectal cancer tests and increase the number of women benefiting from a simplified pathway ( over a day) to come and perform a mammogram on the coast. As for cervical cancer screening, which Guyana experimented between 2012 and 2018, its deployment at the national level is disrupted by "administrative problems", according to the president of the CRCDC.

In total, throughout French Guiana, organized cancer screening concerns

  • 65,000 women aged 25 to 65 for the cervix;
  • 45,000 men and women aged 50 to 74 for colorectal cancer;
  • 30 000 women aged 50 to 74 for the breast.

A colloquium and conference on cancer on Friday

The League Against Cancer is organizing a conference on breast cancer on Friday in Rémire-Montjoly. It takes place at 6 p.m., at the House of Cultures and Memories of Guyana, and will be followed by a charity evening. (Inscriptions: 0694 21 43 98, 0594 35 55 24 ou CD973@ligue-cancer.net).

On the agenda:

  • Pr Eustase Janky (Guadeloupe University Hospital): presentation of breast cancer and the benefits of screening
  • Dr Michèle Monlouis-Deva (CRCDC): presentation of the regional cancer screening coordination center
  • Dr Bertrand de Rochambeau (Syngof) : screening in Guyana
  • Dr François Coisne (CHC): supportive care
  • Dr Najeh Hcini (Chog): breast cancer in Guyana, history
  • Raphaël Moutamalle (SFEDT): pain and cancer, to what "breasts" to dedicate?
  • Pr Eustase Janky: sport and cancer

Earlier in the day, the specific regional cancer system OncoGuyane organized a morning to raise awareness about the care of children with cancer. It takes place at the House of Cultures and Memories of Guyana, in Rémire-Montjoly (Registration:0594 27 16 02 ou onco973@orange.fr). The program:

  • 8:30 a.m.: welcome of participants;
  • 9 a.m.: speeches;
  • 9:30 a.m.: State of the art of pediatric oncology, supportive care and palliative care, by Dr Benjamin Faivre (paediatrics, CHC);
  • 10:10 am: Presentation of clinical cases, by Dr Anna Auguste;
  • 10:40 a.m.: Psychological care of the patient, his family and caregivers, by Dr Caroline Janvier (CHC, psychiatry department);
  • 11:10 a.m.: Adapted physical activity in pediatric oncology.

The whole month of October will be marked by actions to raise awareness of breast cancer screening. Thursday evening, the CRCDC will meet with the radiologists, as it does once a quarter. Other discussions are planned with health professionals during the month. Saturday from 9 a.m. to 10 a.m., Pr Janky, Dr de Rochambeau and Raphaël Moutamalle will participate in the program “ Fo Zot Savé ” that Fabien Sublet will devote to breast cancer, in Guyane la 1ère. Awareness-raising actions for the general public are in preparation, in particular on October 19 at the Cayenne nautical stadium, October 30 in Rémire-Montjoly, and on dates not yet fixed in other municipalities in the Cayenne conurbation.

Thirty sick children have fun with the Awono La’a Yana association

On September 17, the Awono La’a Yana association received some thirty children with cancer for a recreational day at the Break Club in Rémire-Montjoly. They enjoyed entertainment, delicacies and games with their loved ones. “It’s very important to bring those moments to them. The children really need animations, activities, support so that they can continue their course of care serenely and to give them hope ", underlined the president Catherine Fataccy, in  a Guyane la 1er article

Thursday, the association visited the sick children of the Chog, in Saint-Laurent du Maroni, where the members were able to discuss with the medical team. Dans le cadre de l'opération Septembre en or, qui sensibilise aux cancers pédiatriques, Guyane la 1ère also had the parents of little Aliwey Nénesse, a boy from the village of Bellevue, testify , in Iracoubo, suffering from leukaemia. Des cancers pédiatriques sur lesquels nous nous étions penché, dans  the September 6 Pro Letter.

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