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21/12/22
HARPIE - Opération majeure de lutte contre l’orpaillage illégal

Les gendarmes et militaires des forces armées en Guyane engagés pendant plusieurs semaines dans l’Ouest guyanais.

Sous l’autorité du préfet de la région Guyane et du procureur de la République, pendant sept semaines entre octobre et décembre, des forces de gendarmerie appuyées par des militaires des forces armées en Guyane (FAG) ont été engagées dans une opération dite « renforcée » de lutte contre l’orpaillage illégal, dans le cadre
de la mission HARPIE.
Les composantes terrestre, aérienne et maritime des forces armées en Guyane ont toutes été mobilisées dans le cadre de cette opération. Au plus fort de l’opération, plus de 500 soldats ont été déployés.
Le bilan est conséquent : le préjudice financier des saisies réalisées s’élève pour l’adversaire à environ 4 millions d’euros.

Entre le 21 octobre et le 9 décembre 2022, des gendarmes et des militaires du 9ème régiment d’infanterie de Marine (RIMa) et du 3ème régiment étranger d’infanterie (REI), mis en place par voie terrestre, fluviale ou par les moyens aériens de la base aérienne 367 « Capitaine François Massé », ont ainsi été déployés dans l’Ouest guyanais, sur les zones prioritaires définies par le Préfet et le procureur de la République. Les moyens maritimes ont quant à eux été mobilisés sur le littoral pour intercepter les flux logistiques.
L’objectif de cette opération majeure était de neutraliser et tenir les principaux sites du bassin de Beiman et des zones Lipo-Lipo, Atouka, Papaïchton et Dorlin, afin de précipiter le départ des garimpeiros hors du territoire.
Pour l’occasion, le 9ème RIMa a déployé son poste de commandement à Grand-Santi, le long du fleuve Maroni et le 3ème REI a conservé un poste de commandement tactique en forêt. La première phase de l’opération a permis aux gendarmes et aux militaires de cloisonner la façade du fleuve Maroni et du littoral et de s’infiltrer en profondeur pendant une semaine. La multiplicité des actions de harcèlement, d’insertion par voie fluviale et en quad, de reconnaissance et de déception a eu pour effet de déstabiliser les orpailleurs illégaux.

La deuxième phase, dite phase d’effort, a consisté à exploiter les premiers effets obtenus en neutralisant les sites illégaux des orpailleurs de la façade nord-ouest de la Guyane. Cette étape majeure a produit un bilan conséquent : plus de 900 carbets démantelés, et saisie de 140 moteurs, 37 quads, 15 pirogues et leurs moteurs, 6 concasseurs, 90 groupes électrogènes, plus de 30 000 litres de carburant, plus de 12 km de tuyaux de chantier, 3kg de mercure, 750 gr d’or, et plus de 50 tonnes de matériel et denrées diverses. Le préjudice financier de ces saisies s’élève pour l’adversaire à environ 4 millions d’euros.

Enfin, du 4 au 9 décembre, une partie du dispositif s’est désengagée progressivement tout en maintenant la pression sur les orpailleurs illégaux. Les sites prioritaires des bassins de l’Ouest guyanais ont été neutralisés et le flux logistique tari. En conséquence, la plupart des orpailleurs des sites visés sont partis.
Par ailleurs, cette opération renforcée a eu un effet d’inflation sur l’économie générale de l’orpaillage illégal. La désorganisation des flux logistiques des orpailleurs illégaux a entraîné un accroissement des coûts d’acheminement, rendant l’exploitation des sites moins rentable et contribuant de fait au succès de cette phase renforcée.

The gendarmes and soldiers of the armed forces in Guyana engaged for several weeks in western Guyana.

Under the authority of the prefect of the Guyana region and the public prosecutor, for seven weeks between October and December, gendarmerie forces supported by soldiers from the armed forces in Guyana (FAG) were engaged in a so-called "reinforced operation » the fight against illegal gold panning, within the framework
of the HARPIE mission.
The land, air and maritime components of the armed forces in Guyana were all mobilized as part of this operation. At the height of the operation, more than 500 soldiers were deployed.
The results are substantial: the financial loss of the seizures carried out amounts to around 4 million euros for the adversary.

Between October 21 and December 9, 2022, gendarmes and soldiers from the 9th Marine Infantry Regiment (RIMa) and the 3rd Foreign Infantry Regiment (REI), set up by land, river or by air means from air base 367 "Captain François Massé", have thus been deployed in western French Guiana, in the priority areas defined by the Prefect and the public prosecutor. Maritime resources were mobilized on the coast to intercept logistical flows.
The objective of this major operation was to neutralize and hold the main sites of the Beiman basin and the Lipo-Lipo, Atouka, Papaïchton and Dorlin areas, in order to hasten the departure of the garimpeiros from the territory.
For the occasion, the 9th RIMa deployed its command post in Grand-Santi, along the Maroni River and the 3rd REI retained a tactical command post in the forest. The first phase of the operation allowed the gendarmes and the military to partition the facade of the Maroni River and the coast and to infiltrate deeply for a week. The multiplicity of actions of harassment, insertion by river and quad, recognition and deception has had the effect of destabilizing the illegal miners.

The second phase, known as the effort phase, consisted in exploiting the first effects obtained by neutralizing the illegal sites of gold miners on the north-west coast of French Guiana. This major step produced a significant balance sheet: more than 900 carbets dismantled, and seizure of 140 engines, 37 quads, 15 canoes and their engines, 6 crushers, 90 generators, more than 30,000 liters of fuel, more than 12 km of site pipes, 3 kg of mercury, 750 g of gold, and more than 50 tons of equipment and various foodstuffs. The financial loss of these seizures amounts to approximately 4 million euros for the adversary.

Finally, from December 4 to 9, part of the system gradually withdrew while maintaining pressure on illegal miners. The priority sites in the basins of western French Guiana have been neutralized and the logistics flow dried up. As a result, most artisanal miners at the targeted sites have left.
Moreover, this increased operation had an inflationary effect on the general economy of illegal gold mining. The disorganization of the logistical flows of illegal gold miners has led to an increase in transport costs, making the exploitation of the sites less profitable and thus contributing to the success of this reinforced phase.