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Infos citoyennes

24/01/23
En décrochant une certification de niveau B, l’hôpital de Kourou se hisse au niveau du CHC et du Chog

La Haute Autorité de santé a publié, la semaine dernière, la certification du CHK, « avec recommandations d’amélioration ». En 2019, la HAS soulevait encore des réserves majeures et des obligations d’amélioration, ce qui illustre les progrès réalisés par les équipes au cours de ces quatre dernières années.

Lorsqu’elle a visité le centre hospitalier de Kourou, les 12 et 13 septembre, Clara de Bort, a plusieurs fois entendu les mêmes sentiments, que ce soit le matin dans les services, l’après-midi avec les représentants du personnel et les médecins, ou au milieu de la nuit avec l’équipe des urgences : le sentiment d’une absence de cap, les craintes liées au déficit chronique de l’établissement et à la sous-activité, un complexe d’infériorité vis-à-vis de Cayenne… Pourtant, au terme de ces deux jours d’échanges avec la directrice générale de l’ARS, des pistes de développement ont été dessinées. La semaine dernière, une autre nouvelle est venue tordre le cou à l’idée que tout va mal au CHK : la certification de niveau B – la même qu’au CHC et au Chog – attribuée par la Haute Autorité de santé (HAS) à l’établissement kouroucien. Il faut se souvenir qu’il n’avait obtenu que l’avant-dernière note – D – en 2019 pour mesurer le chemin parcouru et les progrès réalisés ces dernières années et ces derniers mois.

A sa prise de poste au CHK en janvier 2021 comme coordinatrice générale des soins et directrice de la qualité, Tadéa Stephenson met en place une nouvelle cellule qualité en recrutant Sonia Nouari, responsable qualité et gestion des risques, et Alimanamy Charles, assistante qualité. La cellule qualité découvre l’ampleur des « réserves majeures » et des « obligations d’amélioration » soulevées par la HAS deux ans plus tôt. Le management de la qualité n’était pas structuré – trois responsables se sont succédé entre 2018 et 2021 -, la majeure partie des cartographies des risques n’étaient plus suivies, les événements indésirables graves étaient sous-déclarés voire pas déclarés du tout, la structuration par pôle faisait défaut, tout comme les revues de mortalité et de morbidité, notamment en oncologie. Les parcours patients avaient besoin d’être construits. L’organisation de la prise en charge des patients laissait apparaître des carences, notamment dans l’accueil des populations spécifiques (personnes âgées, handicapées, public précaire, personnes souffrant de problèmes de santé mentale…). Le processus dossier patient n’était pas conforme aux exigences de la HAS et méritait d’être réorganisé. Pour le processus management de la prise en charge médicamenteuse, les experts visiteurs avaient relevé des non-conformités dans le rangements des armoires à pharmacie et des fluides médicaux. Pour le processus prise en charge aux urgences et soins non programmés, la HAS a également relevé un manquement de traçabilité des prescriptions médicales de thérapeutique.

« Pour les équipes, c’est démotivant de travailler dans un établissement non certifié ; et pour l’usager, c'est non sécurisant. Quand nous sommes arrivées avec ma collègue assistante qualité, les équipes étaient très pessimistes et démotivées face aux écarts HAS, qui plus est dans un contexte de pandémie mondiale. Mme Stephenson nous a donné les moyens pour accomplir notre mission. Pendant trois mois, nous avons fait le tour des services. Après avoir réalisé un état des lieux de la démarche qualité au CHK, l’une des premières actions fut de remettre en place les référents qualité des services, sans qui nous n’aurions pu relever un tel défi », relate Sonia Nouari.

Monica Bosi : « Le CHK sait réagir et être au rendez-vous »

Le premier chantier a été d’identifier tous les risques au sein de l’hôpital et de concevoir un plan d’actions, avec des échéances. Les professionnels de santé ont été sensibilisés à la déclaration des événements indésirables : de 350 en 2021, leur nombre a bondi à au moins 480 l’an dernier. Lors de sa première visite de suivi, en mai 2022, plusieurs points sont levés par la HAS. Cependant, le management de la prise en charge médicamenteuse du patient fait encore l’objet de réserves. Une nouvelle visite est programmée en octobre. « On a travaillé d’arrache-pied avec les équipes », se souvient la responsable qualité et gestion des risques.

La semaine dernière, la Haute Autorité de santé informe le CHK de sa décision : certification de niveau B, avec des recommandations d’amélioration. « La HAS a constaté que le travail avait été fait. Il faut désormais s’assurer que les pratiques soient pérennisées. » La certification est accordée pour quatre ans. La prochaine certification V2023 vérifiera la concordance entre la gouvernance de l’hôpital, les pratiques des  soignants et la qualité des soins perçue par les usagers. « Les inspecteurs de la HAS iront directement dans les services à la rencontre des soignants et des usagers. Ce sera un travail de tout le monde : la direction et les équipes, souligne Sonia Nouari. Cette certification a été un travail de longue haleine, mais tout le monde s’y est mis. »

Monica Bosi, directrice de l’hôpital kouroucien, partage ce constat : « En ce début d’année, on a encore entendu parler du CHK pour ses difficultés, dans les médias. Cette certification de niveau B prouve que nous avons de vrais points forts et continuons à progresser. Lorsque l’on agit collectif, les résultats sont là. Preuve que si les personnels administratifs, médicaux et soignants sont tous alignés sur un même cap, un même objectif, le CHK sait réagir et être au rendez-vous. C’est une belle démonstration du fait que l’on sait se mobiliser. Bravo à toutes les équipes ! »


Last week, the Haute Autorité de santé published the certification of the CHK, "with recommendations for improvement". In 2019, the HAS was still raising concerns major reservations and improvement obligations, which illustrates the progress made by the teams over the past four years.

When she visited the Kourou hospital center on September 12 and 13, Clara de Bort heard the same feelings several times, whether in the morning in the wards, afternoon with the staff representatives and the doctors, or in the middle of the night with the emergency team: the feeling of a lack of direction, the fears linked to the chronic deficit of the establishment and the under-activity, an inferiority complex vis-à-vis Cayenne… However, at the end of these two days of discussions with the Director General of the ARS, avenues for development were drawn up. Last week, another piece of news broke the idea that everything is going wrong at the CHK: level B certification – the same as CHC and Chog – awarded by the High Authority for Health ( HAS) at the Kouroucien establishment. It must be remembered that he had only obtained the penultimate grade – D – in 2019 to measure the progress made and the progress made in recent years and months.

When he took up his post at CHK in January 2021 as general care coordinator and quality director, Tadéa Stephenson is setting up a new quality unit by recruiting Sonia Nouari, quality and risk management manager, and Alimanamy Charles, quality assistant. The quality unit discovers the extent of "major reservations" and “Improvement Obligations” raised by HAS two years earlier. Quality management was not structured - three managers succeeded each other between 2018 and 2021 -, most of the risk maps were no longer followed, serious adverse events were under-declared or not declared at all, the structuring by pole was lacking, as were reviews of mortality and morbidity, particularly in oncology. Patient pathways needed to be built. The organization of patient care revealed shortcomings, particularly in the reception of specific populations (elderly people, disabled people, vulnerable people, people with mental health problems, etc.). The patient file process did not comply with HAS requirements and needed to be reorganized. For the medication management process, the visiting experts had noted non-compliances in the storage of medicine cabinets and medical fluids. For the process of taking care of emergencies and unscheduled care, HAS also noted a lack of traceability of medical prescriptions for therapy.

“For the teams, it is demotivating to work in a non-certified establishment; and for the user, it is not reassuring. When we arrived with my quality assistant colleague, the teams were very pessimistic and unmotivated in the face of HAS deviations, which is moreover in the context of a global pandemic. Ms. Stephenson gave us the means to accomplish our mission. For three months, we toured the services. After having carried out an inventory of the quality approach at the CHK, one of the first actions was to put in place the quality referents of the services,without whom we could not have taken up such a challenge,” says Sonia Nouari.

Monica Bosi: "The CHK knows how to react and be there"

The first construction site has was to identify all the risks within the hospital and to design an action plan, with deadlines. Health professionals have been made aware of the reporting of adverse events: from 350 in 2021, their number jumped to at least 480 last year. During his first follow-up visit, in May 2022, several points were raised by HAS. However, the management of the patient's drug treatment is still subject to reservations. A new visit is scheduled for October. "We worked hard with the teams," recalls the quality and risk management manager.

Last week, the High Authority for Health informed the CHK of its decision: level B certification, with recommendations for improvement. “The HAS found that the work had been done. It is now necessary to ensure that the practices are sustained. » Certification is granted for four years. The next V2023 certification will verify the concordance between the governance of the hospital, the practices of caregivers and the quality of care perceived by users. “The HAS inspectors will go directly to the services to meet caregivers and users. It will be a job for everyone: the management and the teams, underlines Sonia Nouari. This certification was a long process, but everyone got into it. »

Monica Bosi, director of the Kouroucien hospital, agrees with this observation: “At the start of the year, we heard again about the CHK for its difficulties, in the media. This level B certification proves that we have real strengths and continue to progress. When we act collectively, the results are there. Proof that if the administrative, medical and nursing staff are all aligned on the same course, the same objective, the CHK knows how to react and be there. It is a good demonstration of the fact that we know how to mobilize. Congratulations to all the teams! »

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