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Infos citoyennes

15/02/23
CHU de Guyane d’ici 2025 : Accompagner les acteurs des hôpitaux dans la méthode et le calendrier

Depuis octobre, les cabinets Eurogroup et CMI accompagnent les professionnels des trois hôpitaux publics et des CDPS dans leurs travaux pour la création du CHU de Guyane. Un travail de méthodologie, de structuration pour la trentaine de filières de soins identifiées sur le territoire. François Farhi, président de CMI Stratégies, explique leur mission.

 

Vous intervenez depuis quelques mois en appui des équipes chargées de créer le CHU de Guyane. Pouvez-vous vous présenter ?

Oui, nous intervenons à la demande de l’ARS depuis quelques mois déjà. Notre travail, c’est de « faciliter la vie » des équipes qui sont chargées, en Guyane, de porter le projet de CHU : équipes médicales et de direction des trois établissements (CHC, CHK, Chog) et des CDPS (centres délocalisés de prévention et de soins). L’horizon 2025 se rapproche. Le projet et les avancées doivent accélérer : nous sommes là pour que l’agenda soit tenu, en somme, et pour aider les équipes car c’est très intense comme travail. Nous sommes plusieurs consultants spécialisés, et exerçons dans deux cabinets : Eurogroup et CMI. Nous intervenons depuis de nombreuses années dans le champ de la santé et nous avons l’habitude de travailler ensemble.

Comment intervenez-vous ? A quoi servez-vous précisément ?

Pour accélérer les travaux, il faut souvent… mettre de l’huile dans les rouages. Dans les projets complexes, les retards sont souvent liés à des malentendus, au fait que les acteurs ne se comprennent pas, parce qu’ils manquent de temps. Alors nous, notre travail, c’est d’écouter, écouter beaucoup, écouter chacun d’eux, faire des liens et leur proposer une méthodologie adaptée. Nous rédigeons des synthèses, nous structurons des feuilles de route, c’est-à-dire des calendriers communs, pour que tout le monde se comprenne et avance ensemble.

S’il y a un désaccord ou un débat, nous essayons de clarifier les enjeux, les options, et proposons éventuellement un chemin qui mette tout le monde d’accord. En somme, sur le fond, nous ne faisons jamais le travail à la place des acteurs de terrain : ce sont eux qui connaissent leur métier, leur environnement, qui réfléchissent aux évolutions à venir. Mais ces acteurs, ils n’ont bien souvent pas le temps d’organiser les réunions, de rédiger les compte-rendu, d’analyser les textes juridiques, de chercher des comparaisons avec d’autres hôpitaux de France. Ce travail, très chronophage, nous le faisons à leur place, pour les aider et pour qu’ils puissent se concentrer justement sur leur cœur de métier. Nous les aidons aussi à bien articuler leurs différents projets entre eux.

Mais donc, c’est vous qui écrivez le projet médical ?

Précisément : non ! Par contre, nous aidons les acteurs à présenter leur travail et à rédiger le projet médical dans la forme attendue pour un projet de CHU : rédiger un projet médical de CHU c’est très exigeant, ça demande une structuration particulière, des informations clés, des liaisons entre les différents axes du projet.. Les présentations doivent être aussi harmonisées, pour que l’ensemble du travail soit lisible et homogène. Nous avons l’habitude de ce travail, nous avons accompagné les projets médicaux de plusieurs CHU comme l’Assistance publique – Hôpitaux de Marseille, le CHU de Montpellier, ceux de Nîmes, de Bordeaux ou encore celui de Nancy. Nous connaissons le niveau d’exigence du projet médical d’un CHU. Nous sommes là pour apporter notre expérience et aider les acteurs à avoir la production la meilleure possible, et faire que le CHU de Guyane soit pleinement reconnu. Mais nous ne le faisons pas à leur place.

Pour faire tout cela, avec qui travaillez-vous au quotidien ?

Nous travaillons très étroitement avec les directeurs et les présidents de CME (commission médicale d’établissement), que nous tenons informés de toutes nos avancées et auxquels nous présentons les propositions d’étapes suivantes. Nous travaillons aussi avec les médecins chefs de filière, avec l’université et bien sûr avec l’ARS.

Concrètement qu’avez-vous fait et où en sommes-nous dans l’écriture du projet médical ?

Nous avons d’abord travaillé avec les directeurs et les présidents de CME sur ces fameuses « filières de soins » et ils ont dégagé une trentaine de filières (cardiologie, néphrologie, chirurgie orthopédique, digestive, etc). Nous leur avons alors demandé quelles filières avaient, selon eux, le plus besoin d’un accompagnement méthodologique et celles pour lesquelles il y en a moins besoin. Pour celles où c’est le plus nécessaire, nous les aidons à mettre en place des groupes de travail et à aller chercher les informations dont ils ont besoin. Pour les autres, nous serons moins présents, pour les laisser travailler en autonomie.

Puis nous avons soumis aux directeurs et PCME un modèle de canevas, qui sera donc à compléter pour chaque filière. Ce canevas est un cadre il peut paraître artificiel à certains mais à l’usage nous savons que c’est très utile de s’y astreindre. Le principe et le modèle du canevas ont validés. Nous avons alors adressé ce canevas à tous les référents des filières des trois hôpitaux. Filière par filière les médecins des trois hôpitaux sont chargés de se voir, discuter et remplir ensemble ce canevas, qui est un support méthodologique et qui sera donc la trame du projet médical définitif.

Que contient ce canevas que vous proposez aux référents des filières ?

C’est d’abord une présentation synthétique de la filière, dans chacun des trois hôpitaux, et un calendrier de travail. Pour la présentation synthétique il s’agit notamment des données d’activité, c’est-à-dire : sur la discipline x, comment évolue l’activité dans chacun des trois hôpitaux depuis quelques années. Présenter ces données de façon synthétique c’est très utile à chacun, on n’a pas toujours la visibilité de ce qui se passe dans l’autre hôpital, or c’est essentiel pour construire un projet ensemble.

Et puis nous avons proposé toute une liste de questions auxquelles les acteurs de la filière sont invités à répondre, ensemble : les capacités et ressources actuelles permettent-elles de répondre au besoin de la population guyanaise ? une équipe médicale de territoire est-elle envisagée ? des staffs communs sont-ils envisagés ? quelle contribution à la formation des professionnels de santé en Guyane ? etc . Il s’agit en somme de faire progresser chaque filière dans sa dimension territoriale.

C’est un travail important. Quand devrait-il se terminer ?

Sur le projet médical, cela devrait nous mener en juin 2023. Nous avons prévu un séminaire de clôture des travaux du projet médical vers la fin du mois de juin.

Parallèlement d’autres volet du projet de CHU avancent, le projet recherche est quasiment finalisé désormais. Dans ce domaine, nous avons fait du lien avec l’université, et avons organisé à sa demande un séminaire « recherche » mi janvier qui a été très productif.

Pour la formation, les infrastructures, les systèmes d’information (SI), c’est en cours de démarrage. La perspective est là plutôt sur la fin de l’année 2023.

Vous avez l’habitude de ce type de projets ? Quelle est votre perception du niveau d’avancement et du respect du calendrier ?

Oui nous avons accompagné plusieurs CHU de France dans l’élaboration de leur projet d’établissement ou médical. En Guyane, nous sommes dans un projet particulier puisqu’il s’agit de créer un CHU. L’échéance 2025 est courte. Nous devrions y arriver mais il ne faut pas perdre de temps. Cela suppose que l’information circule bien dans les trois établissements et au sein des CDPS. Cela suppose que l’ensemble des acteurs ait, progressivement, une vision convergente. Il y a parfois eu des malentendus que nous essayons de lever. Nous sommes à la disposition de l’ensemble des acteurs pour essayer de tenir ce calendrier.

Les professionnels qui ont besoin d’échanger avec vous sur le projet de CHU peuvent-ils le faire ?

Oui. Nous avons créé une adresse mail générique : accompagnementprojetchru@eurogroupconsulting.com. Les responsables de projets de filière peuvent nous solliciter s’ils ont des interrogations sur les canevas que nous avons proposés ou s’ils ont besoin que nous récupérions des informations auxquelles ils n’ont pas accès directement. Si tel ou tel professionnel souhaite avoir des informations sur le déroulement du projet dans son ensemble, il suffit de nous solliciter.


Since October, the Eurogroup and CMI firms have been supporting professionals from the three public hospitals and the CDPSs in their work for the creation of the University Hospital of French Guiana. Work on methodology, structuring for the thirty care sectors identified in the territory. François Farhi, president of CMI Strategies, explains their mission.

 

You have been working for a few months supporting the teams responsible for to create the University Hospital of Guyana. Can you introduce yourself?

Yes, we have been intervening at the request of the ARS for a few months now. Our job is to “make life easier” teams that are responsible, in French Guiana, for carrying out the CHU project: medical and management teams from the three establishments (CHC, CHK, Chog) and the CDPS (relocated prevention and care centres). The horizon of 2025 is getting closer. The project and the progress must accelerate: we are here so that the agenda is kept, in short, and to help the teams because it is very intense work. We are several specialized consultants, and work in two firms: Eurogroup and CMI. We have been working in the health field for many years and we are used to working together.
 

How do you intervene? What exactly are you for?

To speed up the work, it is often necessary to… grease the wheels. In complex projects, delays are often linked to misunderstandings, to the fact that the actors do not understand each other, because they lack time. So our job is to listen, listen a lot, listen to each of them, make connections and offer them an appropriate methodology. We write summaries, we structure roadmaps, that is to say common timetables, so that everyone understands each other and moves forward together.

If there is a disagreement or a debate, we try to clarify the issues, the options, and possibly propose a path that everyone agrees on. In short, on the merits, we never do the work in place of the players in the field: they are the ones who know their job, their environment, who think about future developments. But these actors, they very often do not have the time to organize the meetings, to write the minutes, to analyze the legal texts, to seek comparisons with other hospitals in France. We do this very time-consuming work for them, to help them and so that they can concentrate on their core business. We also help them to articulate their different projects between them.

So you're the one writing the medical project?

Precisely: no! On the other hand, we help the actors to present their work and to write the medical project in the expected form for a CHU project: writing a CHU medical project is very demanding, it requires a particular structuring, key information, links between the different axes of the project. The presentations must also be harmonized, so that the whole of the work is readable and homogeneous. We are used to this work, we have accompanied the medical projects of several CHUs such as the Public Assistance - Hospitals of Marseille, the CHU of Montpellier, those of Nîmes, Bordeaux or even that of Nancy. We know the level of requirement of the medical project of a CHU. We are here to bring our experience and help the actors to have the best possible production, and to ensure that the CHU de Guyane is fully recognized. But we don't do it for them.

To do all of this, who do you work with on a daily basis?

We work very closely with the directors and presidents of the CME (establishment medical committee), whom we keep informed of all our progress and to whom we present proposals for next steps. . NOTWe also work with the doctors in charge of the sector, with the university and of course with the ARS.

Concretely what have you done and where are we in writing the medical project?

We first worked with the directors and presidents of CME on these famous "care channels". and they identified about thirty sectors (cardiology, nephrology, orthopedic surgery, digestive, etc.). We then asked them which sectors, in their opinion, needed the most methodological support and those for which there was less need. For those where it is most needed, we help them set up working groups and find the information they need. For the others, we will be less present, to let them work independently.

Then we submitted to the directors and PCME a model outline, which will therefore have to be completed for each sector. This canvas is a framework; it may seem artificial to some, but in use we know that it is very useful to stick to it. The principle and the model of the canvas have been validated. We then sent this canvas to all the referents of the sectors of the three hospitals. Sector by sector, the doctors from the three hospitals are responsible for seeing each other, discussing and completing this framework together, which is a methodological support and which will therefore be the framework of the final medical project.

What does this canvas contain that you propose to the referents of the sectors?

It is first of all a summary presentation of the sector, in each of the three hospitals, and a work schedule. For the summary presentation, it is in particular activity data, that is to say: on discipline x, how has the activity in each of the three hospitals evolved over the past few years. Presenting this data in a synthetic way is very useful for everyone, we do not always have visibility of what is happening in the other hospital, but it is essential to build a project together.

And then we proposed a whole list of questions to which the actors of the sector are invited to answer, together: are the current capacities and resources sufficient to meet the needs of the Guyanese population? is a territory medical team being considered? are common staffs envisaged? what contribution to the training of health professionals in Guyana? etc . In short, it is a question of advancing each sector in its territorial dimension.

This is important work. When should it end?

On the medical project, this should take us to June 2023. We have planned a closing seminar on the medical project towards the end of June.

At the same time, other aspects of the CHU project are progressing, the research project is now almost finalized. In this area, we have established a link with the university, and organized a "research" seminar at its request. mid-January which was very productive.

For training, infrastructure, information systems (IS), it's getting started. The perspective is there rather on the end of the year 2023.

Are you used to this type of project? What is your perception of the level of progress and adherence to schedule?

Yes, we have supported several CHUs in France in the development of their establishment or medical project. In Guyana, we are in a particular project since it is a question of creating a CHU. The 2025 deadline is short. We should get there but we must not waste time. This assumes that the information circulates well in the three establishments and within the CDPS. This presupposes that all the players gradually have a convergent vision. There have sometimes been misunderstandings that we try to clear up. We are at the disposal of all the actors to try to keep this schedule.

Can professionals who need to discuss the CHU project with you do so?

Yes. We have created a generic email address: accompagnementprojetchru@eurogroupconsulting.com. they need us to retrieve information to which they do not have direct access.If any professional wishes to have information on the progress of the project as a whole, just ask us.

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