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Infos citoyennes

24/02/23
Le "Panorama des pathologies infectieuses et non infectieuses de Guyane en 2022"

La Revue de médecine tropicale et santé internationale (MTSI) vient de mettre en ligne l’ouvrage le plus complet sur les pathologies rencontrées en Guyane. Les chapitres traitent d’infectiologie mais aussi de dermatologie, de pathologies tropicales non infectieuses comme les intoxications et les envenimations, de phénomènes spécifiques à la Guyane comme le bodypacking, les bouglous et les crises de baklou, ou de pathologies cosmopolites dont la prise en charge peut être différente en Guyane, par exemple en neurologie, cardiologie ou oncologie. Rédigées par cinquante-cinq professionnels du territoire, ces 124 pages doivent accompagner les professionnels de santé du territoire, ou ceux ayant à prendre en charge des patients venus de Guyane.

Cinquante-cinq auteurs, 17 spécialités, 124 pages, près de 80 chapitres et 100 figures, tableaux et illustrations diverses. Le week-end dernier a été mis en ligne, sur le site internet de la Revue de médecine tropicale et santé internationale, le Panorama des pathologies infectieuses et non infectieuses de Guyane en 2022. L’ouvrage a été réalisé par de nombreux professionnels de santé de Guyane. Il est gratuit et peut être téléchargé ad libitum. Il donnera les bonnes informations aux professionnels de santé de l’Hexagone prenant en charge un patient venant de Guyane, et sera une référence pour tous les médecins qui arrivent en Guyane, pour des missions ou du long terme, ou les internes.

« C’est une version numéro 2, explique le Pr Loïc Epelboin (Umit, CHC), qui a coordonné l’ouvrage. En 2016, nous avions publié une version plus modeste dans la Lettre de l’infectiologue.  Elle faisait environ 30 pages et ne traitait que d’infectiologie. Mais elle avait connu son petit succès et les professionnels de santé s’en servaient beaucoup. » Une mise à jour a été suggérée à la Lettre de l’infectiologue « parce que l’hôpital de Cayenne et la Guyane en général sont dans une phase très prolifique de publications scientifiques. Nous avons proposé une version numéro 2 avec d’autres thématiques. L’infectiologie est mise à jour, la dermatologie est développée : « Il nous semblait important de parler de pathologies plus bénignes mais face auxquelles les jeunes et moins jeunes médecins qui viennent exercer en Guyane ont besoin de s’y retrouver. C’est pourquoi on parle de la papillonite, des vers macaques, des yenyen… »

S’ajoute un chapitre sur les envenimations, « parce qu’il est important de débrouiller le vrai du faux, que ce soit sur les insectes, les raies, les serpents… » Suivent les intoxications. Paraquat, plantes, bita : différentes sources potentielles d’intoxications sont traitées. Ce panorama déborde déjà du seul cadre de l’infectiologie. « De fil en aiguille, nous proposions à d’autres personnes d’écrire un chapitre, selon les compétences de chacun », relate le Pr Epelboin. Des ethnologues et des anthropologues sont sollicités. Les sujets semblent sans limite. « On sait très bien que la médecine tropicale, aujourd’hui, ce n’est plus seulement la pathologie infectieuse. Ce sont aussi des pathologies cosmopolites avec des prises en charge spécifiques aux tropiques. C’est pourquoi nous avons demandé au Pr Bertrand de Toffol ou au Dr Nadia Sabbah, de rédiger des chapitres sur respectivement les AVC et la neurologie, ou le diabète et l’obésité », explique-t-il.

La cardiologie et la gynécologie-obstétrique ne sont pas oubliées. « Nous sommes la deuxième maternité de France, avec des grossesses très précoces, des grossesses multiples. Nous avons demandé à notre pape local de l’obstétrique, le Dr Gabriel Carles, de nous proposer un chapitre. » Des sujets plus inattendus comme les crises de baklou, le phénomène des mules, les bouglous, la démographie médicale, une carte de la répartition des communautés se font leur place « Les choses se sont faites de manière opportuniste », reconnaît le Pr Epelboin.

Les lecteurs y trouveront des courbes, des références à des articles publiés en 2023, les derniers chiffres, des algorithmes de réflexion pour savoir comment réagir face à un patient présentant de la fièvre, des signes respiratoires ou une maladie chronique. Ou encore des conseils aux voyageurs, des conseils pour les personnes qui repartent de Guyane et « s’interrogeraient sur les bilans qu’elles doivent faire ». Les auteurs sont affiliés aux hôpitaux de Cayenne, Kourou et Saint-Laurent du Maroni, l’Université de Guyane, l’Institut Pasteur, la Croix-Rouge, l’Agence régionale de santé, les Forces armées en Guyane, le CNRS, Santé publique France. Des professeurs rodés à l’écriture d’articles signent au côté de jeunes médecins ou de non-professionnels de santé : le Dr Karim Abdelmoumen, qui a soutenu sa thèse l’an dernier, l’ethnobotaniste Marc-Alexandre Tareau ou encore l’auteur de ces lignes. « Nous avons souhaité quelque chose de très intégratif et qui fasse consensus, conclut le Pr Epelboin. Le souhait des auteurs de ce panorama est que le lecteur, les soignants arrivés ou envisageant de partir exercer en Guyane, mais aussi les soignants prenant en charge un patient en zone tempérée en provenance de   l’Amazonie française, aient un outil complet pour ne pas passer à côté de diagnostics essentiels. »


The Journal of Tropical Medicine and International Health (MTSI) has just put online the most complete work on the pathologies encountered in French Guiana. The chapters deal with infectiology but also dermatology, non-infectious tropical pathologies such as poisoning and envenoming, phenomena specific to French Guiana such as bodypacking, bugs and baklu attacks, or cosmopolitan pathologies whose management may be different in French Guiana, for example example in neurology, cardiology or oncology. Written by fifty-five professionals from the territory, these 124 pages should accompany the health professionals of the territory, or those having to take care of patients from Guyana.

Fifty-five authors, 17 specialties, 124 pages, nearly 80 chapters and 100 figures, tables and various illustrations. " It's version number 2, explains Professor Loïc Epelboin (Umit, CHC), who coordinated the book. >more modest version in the Letter from the infectiologist.  It was about 30 pages and dealt only with infectiology. But it had had its small success and health professionals used it a lot. » An update was suggested to the Letter from the infectious disease specialist “because the Cayenne hospital and Guyana in general are in a very prolific phase of scientific publications. We have proposed a version number 2 with other themes. Infectiology is updated, dermatology is developed : " It seemed important to us to talk about more benign pathologies but in the face of which young and old doctors who come to practice in Guyana need to find their way around. That's why we talk about moth, macaque worms, yenyen... »

There is a chapter on envenomation, "because it is important to sort out the true from the false, whether it is about insects, rays, snakes...  » Poisoning follows. Paraquat, plants, bita: different potential sources of poisoning are treated. This panorama already goes beyond the scope of infectiology alone. "One thing leading to another, we offered other people to write a chapter, according to the skills of each," says Professor Epelboin. Ethnologists and anthropologists are called upon. The subjects seem limitless. “We know very well that tropical medicine, today, is no longer just about infectious pathology. They are also cosmopolitan pathologies with treatment specific to the tropics. This is why we asked Pr Bertrand de Toffol or Dr. Nadia Sabbah, to write chapters on stroke and neurology, or diabetes and obesity, respectively,” he explains.

Cardiology and gynecology-obstetrics are not forgotten. “We are the second maternity in France, with very early pregnancies, multiple pregnancies. We have asked our local obstetrics pope, Dr. Gabriel Carles, to suggest a chapter for us. ” More unexpected subjects such as the baklou crises, the mule phenomenon, the bouglous, medical demography, a map of the distribution of communities are taking their place "Things were done in an opportunistic way", recognizes Professor Epelboin 

Readers will find curves, references to articles published in 2023, the latest figures, thinking algorithms for how to react to a patient with fever, respiratory signs or chronic disease. Or even advice for travelers, advice for people who leave Guyana and "would wonder about the assessments they have to make". The authors are affiliated with the hospitals of Cayenne, Kourou and Saint-Laurent du Maroni, the University of Guyana, the Pasteur Institute, the Red Cross, the Regional Health Agency, the Armed Forces in Guyana, the CNRS, Health public France. Professors experienced in writing articles sign alongside young doctors or non-health professionals: Dr. Karim Abdelmoumen, who defended his thesis last year, the ethnobotanist Marc-Alexandre Tareau or the author of these lines. “ We wanted something very integrative and that would build consensus, concludes Professor Epelboin. The wish of the authors of this panorama is that the reader, the caregivers who have arrived or plan to leave to practice in Guyana, but also the caregivers caring for a patient in a temperate zone coming from the Amazon French, have a tool complete for do not pass to side of diagnosis essentials. »

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