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Infos citoyennes

07/03/23
Généraliser la vaccination anti-HPV pourrait réduire les cancers provoqués par le papillomavirus humain

Le président de la République a annoncé que la vaccination contre le HPV sera proposée gratuitement, à partir de la rentrée de septembre, à tous les élèves de 5e. Cette campagne s’accompagnera de la possibilité donnée aux sages-femmes, infirmiers et pharmaciens de prescrire et réaliser cette vaccination au bénéfice des mineurs à partir de 11 ans. En Guyane, le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer féminin. Son incidence est quatre fois plus élevée qu’ailleurs en France et son dépistage n’est réalisée que par un tiers des femmes concernées. La vaccination anti-HPV est encore peu pratiquée chez nous. En novembre, ses prescripteurs – médecins généralistes, gynécologues, pédiatres et sages-femmes – ont reçu un courrier de l’Assurance maladie avec des éléments d’épidémiologie pour la Guyane, les recommandations de l’Institut national du cancer (Inca), le schéma vaccinal et, pour chacun, le nombre de doses prescrites en 2021 et le nombre de ses patients âgés de 11 à 19 ans non vaccinés.

Mardi dernier, Emmanuel Macron a annoncé le lancement, à la prochaine rentrée scolaire, d’une campagne de vaccination gratuite généralisée contre le papillomavirus humain (HPV), à destination de tous les élèves de 5e. Ce sera aussi le cas en Guyane. Dans tous les cas, cette vaccination ne pourra se faire qu’avec l’accord des parents. On espère ainsi que, d’ici à 2030, 80 % d’une classe d’âge soit protégée contre le HPV, qui cause, chaque année en France, plus de 6 000 nouveaux cas de cancer : près de 3 000 cancers du col de l’utérus dont plus de 1 000 à l’origine d’un décès, 1 500 cancers de la sphère ORL et autant de l’anus, 200 cancers de la vulve ou du vagin, et une centaine de cancers du pénis.

Entre 2001, année depuis laquelle le CépiDC recense les causes de décès en Guyane, et 2017, derniers chiffres disponibles, 64 femmes sont décédées des suites du cancer du col de l’utérus. Avec une incidence de 24 cas pour 100 000 femmes, il s’agit du deuxième cancer féminin en Guyane, après le cancer du sein. Bien que cette incidence ait diminué de 5,4 points au cours des dix dernières années, elle reste quatre fois plus élevée que dans l’Hexagone. Dans une thèse soutenue il y a trois ans, Laure Manuella Imounga, épidémiologiste au registre des cancers, a comptabilisé 232 cancers du col de l’utérus, en Guyane, de 2005 à 2014. Pascaline Avilon-Heckmann, dans une thèse plus récente, en a comptabilisé 326 de 2003 à 2016. « Rare avant 25 ans, il voit son incidence croître à partir de 25 ans avec un pic aux alentours de 40 ans. Il est découvert majoritairement chez des femmes de plus de 40 ans. L’âge médian au diagnostic était de 49 ans, contre 53 ans dans l’Hexagone. »

Le dépistage et la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV), qui ont fait leurs preuves, sont nettement moins pratiqués en Guyane qu’au niveau national, alors que la France est déjà un des pays les moins avancés sur ce sujet. En novembre, l’Agence régionale de santé (ARS), la Caisse générale de sécurité sociale (CGSS) et la Direction régionale du service médical (DRSM) ont envoyé un courrier commun aux prescripteurs de la vaccination anti-HPV – médecins généralistes, gynécologues, pédiatres et sages-femmes – pour les sensibiliser à ce vaccin. Dans ce courrier, chaque prescripteur se voyait rappeler le nombre de doses qu’il avait prescrites en 2021 et le nombre de ses patients âgés de 11 à 19 ans et non vaccinés.

En Guyane, seule une adolescente sur six a reçu au moins une dose de vaccin anti-HPV

En Guyane, 15 % des filles de 11 à 19 ans ont reçu au moins une dose de vaccin contre le HPV. C’est moitié moins qu’au niveau national (33 %). La France, elle-même, est l’un des pays où la couverture vaccinale est la plus faible. Dans un communiqué du mois de juin 2022, l’Académie de médecine rappelait que ce taux dépassait 75 % dans vingt pays européens en 2020, dont le Royaume-Uni (82 %), le Portugal (81 %) et la Suède (80 %). « Le pays le plus proche de nous, l’Allemagne, se situe entre 40 et 50 % », précise Hélène Duplan, chargée d’études à la DRSM.

Le nombre de doses prescrites en Guyane est toutefois en hausse depuis dix ans :

  • 1 300 en 2013
  • 1 410 en 2018 après quatre années de baisse
  • 1 718 en 2019
  • 2 025 en 2021, première année où la vaccination anti-HPV est également proposée aux garçons.

« En Guyane, nous sommes vraiment sur des taux très, très bas, confirme Hélène Duplan. Mais une amélioration semble se confirmer, malgré la crise liée au Covid-19. Il semble y avoir une prise de conscience de la part des parents et des professionnels de santé. »


The President of the Republic has announced that vaccination against HPV will be offered free of charge, from the start of the school year in September, to all 5th graders. This campaign will be accompanied by the possibility given to midwives, nurses and pharmacists to prescribe and carry out this vaccination for the benefit of minors from the age of 11. In Guyana, cancer of the cervix is the second female cancer. Its incidence is four times higher than elsewhere in France and its screening is carried out by only a third of the women concerned. Vaccination against HPV is still little practiced here. In November, its prescribers – general practitioners, gynecologists, pediatricians and midwives – received a letter from Health Insurance with epidemiological information for Guyana, the recommendations of the National Cancer Institute (Inca), the vaccination schedule and, for each, the number of doses prescribed in 2021 and the number of its patients aged 11 to 19 who have not been vaccinated.

Last Tuesday, Emmanuel Macron announced the launch, at the next school year, of a generalized free vaccination campaign against the human papillomavirus (HPV), intended for all 5th graders. This will also be the case in Guyana. In any case, this vaccination can only be done with the consent of the parents. It is thus hoped that, by 2030, 80% of an age group will be protected against HPV, which causes more than 6,000 new cases of cancer each year in France: nearly 3,000 cervical cancers of the uterus, of which more than 1,000 resulted in death, 1,500 cancers of the ENT sphere and as many of the anus, 200 cancers of the vulva or vagina, and around a hundred cancers of the penis.

Between 2001, the year since which the CépiDC has been identifying the causes of death in French Guiana, and 2017, the latest figures available, 64 women died from cervical cancer. With an incidence of 24 cases per 100,000 women, it is the second female cancer in Guyana, after breast cancer. Although this incidence has decreased by 5.4 points over the past ten years, it remains four times higher than in France. In a thesis defended three years ago, Laure Manuella Imounga, epidemiologist at the cancer registry, counted 232 cancers of the cervix, in Guyana, from 2005 to 2014. Pascaline Avilon-Heckmann, in a more recent thesis, recorded 326 from 2003 to 2016. “Rare before the age of 25, its incidence increases from the age of 25 with a peak around the age of 40. It is discovered mainly in women over 40 years old. The median age at diagnosis was 49 years, compared to 53 years in France. »

Screening and vaccination against the human papillomavirus (HPV), which have proven their worth, are much less practiced in Guyana than at the national level, while France is already one of the least advanced countries on this subject. In November, the Regional Health Agency (ARS), the General Social Security Fund (CGSS) and the Regional Directorate of Medical Services (DRSM) sent a joint letter to HPV vaccination prescribers – general practitioners, gynecologists , pediatricians and midwives – to make them aware of this vaccine. In this letter, each prescriber was reminded of the number of doses he had prescribed in 2021 and the number of his patients aged 11 to 19 and not vaccinated.

In Guyana, only one in six teenage girls has received at least one dose of HPV vaccine

In Guyana, 15% of girls aged 11 to 19 have received at least one dose of HPV vaccine. This is half the national level (33%). France itself is one of the countries with the lowest vaccination coverage. In a press release from June 2022, the Academy of Medicine recalled that this rate exceeded 75% in twenty European countries in 2020, including the United Kingdom (82%), Portugal (81%) and Sweden (80%). ). "The country closest to us, Germany, is between 40 and 50%," says Hélène Duplan, researcher at the DRSM.

However, the number of doses prescribed in French Guiana has been on the rise over the past ten years:

  • 1,300 in 2013
  • 1,410 in 2018 after four years of decline
  • 1,718 in 2019
  • 2,025 in 2021, the first year HPV vaccination is also offered to boys.

“In Guyana, we are really on very, very low rates, confirms Hélène Duplan. But an improvement seems to be confirmed, despite the crisis linked to Covid-19. There seems to be an awareness on the part of parents and health professionals. »

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