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10/05/23
La simulation haute fidélité : un facteur d’attractivité pour la maternité du Chog

L’hôpital de Saint-Laurent du Maroni a inauguré son centre de simulation haute fidélité, le mois dernier. Il permet de répéter des gestes sur une femme en train d’accoucher, un bébé et un prématuré, en concevant des scénarios et en intervenant en direct sur de nombreux paramètres.

Imaginer une chambre d’hôpital. Près la fenêtre, une femme en train d’accoucher. Dans un coin, un bébé. Contre un autre mur, un prématuré dans une couveuse. Un poste de travail avec un ordinateur. De l’équipement et des webcams. Bienvenue dans la salle de simulation haute fidélité de la maternité du Chog, ouverte depuis la mi-mars et inaugurée le mois dernier.

Jusqu’à présent, les professionnels du centre hospitalier de l’Ouest guyanais (Chog) s’exerçaient sur des mannequins basse fidélité. Avec cette salle, ils vont pouvoir programmer des scénarios pour se rapprocher au plus près des conditions réelles d’un accouchement, de la prise en charge d’un nourrisson ou d’un prématuré. Depuis son ordinateur, le pilote peut modifier de nombreux paramètres : le nombre de contractions, le rythme cardiaque fœtal, la saturation de la parturiente, sa tension…

« Ce n’est pas tous les jours que l’on fait des intubations ventilations, qu’on pose des drains. On va pouvoir s’exercer, se réjouit le Dr Crépin Kezza, chef de service des urgences et responsable de l’unité saint-laurentaise du centre d’enseignement des soins d’urgence (Cesu). Quand on essaie le geste sur des mannequins, si on la rate, ce n’est pas grave. Dans un avion, si on dort, c’est parce que le pilote a passé des heures en simulation. Aujourd’hui, la médecine y vient. »

« Cette salle va nous aider »

« L’idée, c’est « Jamais la première fois sur le patient ». Qu’au maximum, on s’entraîne avant de pratiquer un geste sur une personne vivante », poursuit Valérie Folie, sage-femme coordonnateur en maïeutique au Chog. Les webcams, l’enregistrement des paramètres, la possibilité de suivre en direct, depuis une salle voisine, ce qui se passe dans la chambre de simulation permettent « d’évaluer les pratiques et de travailler sur la communication au sein de l’équipe. Les problèmes de communication sont la première cause d’erreur médicale. »

Didier Guidoni, le directeur du Chog, se réjouit de l’ouverture de cette salle de simulation haute fidélité : « Pendant très longtemps, les infirmiers, médecins et sages-femmes ont appris en regardant les autres faire. C’est le compagnonnage. C’est ce qui rend leur formation si difficile. La simulation a fait son entrée dans le monde des soins pour accélérer le compagnonnage. Notre maternité est connue et reconnue partout sur le territoire national. Elle sera encore plus attractive avec ce centre de simulation. Je salue l’investissement de Paul Tocney (directrice des soins), Valérie Folie et Crépin Kezza qui, très tôt à mon arrivée au Chog, m’ont sensibilisé à l’importance d’avoir un tel centre de simulation. Cela vient en complément de ce qui se fera à Cayenne, et qui sera encore plus pointu. Il n’aurait pas été normal de laisser nos professionnels sans centre de simulation. Avec le CHU, si nous voulons attirer des étudiants, cette salle va nous aider. »

The Saint-Laurent du Maroni hospital inaugurated its high-fidelity simulation center last month. It allows gestures to be repeated on a woman giving birth , a baby and a premature baby, by designing scenarios and working directly on numerous parameters.

Imagine a hospital room. Near the window, a woman giving birth. In one corner, a baby. Against another wall, a premature baby in an incubator. A workstation with a computer. Equipment and webcams. Welcome to the high fidelity simulation room of the Chog maternity ward, open since mid-March and inaugurated last month.

Until now, professionals at the West Guiana Hospital Center (Chog) have been practicing on low-fidelity dummies. With this room, they will be able to program scenarios to get as close as possible to the real conditions of childbirth, the care of an infant or a premature baby. From his computer, the pilot can modify many parameters: the number of contractions, the fetal heart rate, the saturation of the parturient, her blood pressure...

It's not every day that we do ventilation intubations, that we put in drains. We will be able to practice, rejoices Dr Crépin Kezza, head of the emergency department and head of the Saint-Laurent unit of the emergency care teaching center (Cesu). When we try the gesture on mannequins, if we miss it, it does not matter. In an airplane, if we sleep, it is because the pilot has spent hours in simulation. Today, medicine comes there. »

“This room will help us”

“The idea is “Never the first time on the patient”. That as much as possible, we train before performing a gesture on a living person,” continues Valérie Folie, midwife coordinator in maieutics at the Chog. The webcams, the recording of the parameters, the possibility of following live, from an adjoining room, what is happening in the simulation chamber allow " to evaluate practices and work on communication within the crew. Communication problems are the number one cause of medical error.

Didier Guidoni, the director of Chog, is delighted with the opening of this high-fidelity simulation room: "For a very long time, nurses, doctors and midwives learned by watching others do it. It's companionship. This is what makes their training so difficult. Simulation has entered the world of care to accelerate companionship. Our maternity is known and recognized throughout the national territory. It will be even more attractive with this simulation center. I salute the investment of Paul Tocney (director of care), Valérie Folie and Crépin Kezza who, very early on my arrival at the Chog, made me aware of the importance of having such a simulation centre. This comes in addition to what will be done in Cayenne, and which will be even more specific. It would not have been normal to leave our professionals without a simulation centre. With the CHU, if we want to attract students, this room will help us.