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Infos citoyennes

10/10/23
Dépistage organisé du cancer du sein : le moment d’en parler à vos patientes

Bien qu’il leur soit recommandé tous les deux ans, en Guyane, les femmes de 50 à 74 ans sont moins nombreuses qu’ailleurs à participer au dépistage organisé du cancer du sein. Le nombre de cas diagnostiqués est également plus bas, mais environ la moitié surviennent chez des femmes de moins de 50 ans et le pronostic moins favorable qu’ailleurs. Les décès qu’il provoque sont en augmentation. L’année 2023 va toutefois marquer une hausse de la participation, pour la première fois depuis plus de dix ans, grâce en particulier à des efforts réalisés sur la communication.

 

Le cancer du sein demeure le plus fréquent chez la femme. En 2023, ce sont plus de 61 000 nouvelles femmes qui seront touchées et la maladie causera plus de 12 000 décès en France. C’est aussi vrai en Guyane. Avec en moyenne 56 cas par an, il représente un peu plus du quart des cancers diagnostiqués chaque année chez les Guyanaises. Il est aussi au premier rang des décès par cancer chez la femme. En 2019, Santé publique France (SpF) notait que « le cancer du sein est la deuxième localisation cancéreuse dans les DFA (départements français d’Amérique) et le premier cancer chez la femme ».

Environ la moitié des cancers du sein avant 50 ans

Or le dépistage de la maladie à un stade précoce a une influence décisive sur les chances de guérison et sur la trajectoire de soins. En effet, dans ce cas, la patiente peut le plus souvent bénéficier de traitements moins lourds et moins agressifs entraînant moins de séquelles et avec de meilleures chances de guérison. Ce dépistage précoce est particulièrement important en Guyane où environ la moitié des cancers du sein interviennent avant 50 ans, soit avant le dépistage organisé qui est proposé tous les deux ans aux femmes de 50 à 74 ans.

Dépistage organisé : une participation en baisse… sauf cette année

La participation au dépistage organisé baisse d’année en année, en Guyane comme partout ailleurs en France. Chez nous, le pic a été atteint en 2009-2010. Plus d’une femme invitée sur trois (37,2 %) avait répondu favorablement à l’invitation. L’an dernier, 1 826 femmes y ont participé, soit moins d’une sur sept (13,6 %, aucun cancer détecté) ayant été invitées. Ce taux est nettement plus faible qu’ailleurs. Dans une évaluation du dépistage organisé du cancer du sein dans les Outre-mer, publiée en juillet, SpF avance plusieurs explications à cette particularité guyanaise :

  • Les difficultés d’accès aux services de santé ;
  • Le fait que les populations étrangères ou d’origine immigrée sont associées à un faible recours à la mammographie de dépistage.

Les premières données disponibles pour 2023 montrent une inversion de la tendance, avec au moins 3 000 mammographies réalisées entre le 1er janvier et le 30 septembre.

Une incidence comparable au reste de l’Amérique du Sud

Le taux de cancers détectés dans les Outre-mer est inférieur à l’Hexagone, souligne aussi Santé publique France. Comme hypothèses, SpF avance « une incidence du cancer du sein plus faible dans ces territoires et une performance moindre du dépistage ». S’agissant de notre territoire, l’agence de santé publique rappelle « la population de Guyane est composée de plus de 25 groupes ethniques différents, incluant environ 30 % d’immigrés des pays frontaliers. L’incidence du cancer du sein en Guyane est comparable à l'incidence globale de l’Amérique du Sud qui est nettement inférieure à celle observée dans l’Hexagone. »

Un pronostic moins favorable en Guyane

Mais outre que les femmes touchées en Guyane sont plus jeunes qu’ailleurs, SpF alerte sur le fait que « le pronostic des patientes atteintes d'un cancer du sein est moins favorable (en Guyane), avec une survie relative à cinq ans des patientes atteintes d’un cancer du sein plus basse que dans l’Hexagone ». Le délai entre deux participations au dépistage organisé est aussi plus long chez nous : pour plus de 40 % des participantes, il est supérieur à deux ans et demi.

La CACL et Kourou, territoires les plus touchés

Les statistiques sur les causes de décès fournies par le CépiDC montrent une lente augmentation des décès dus au cancer du sein. On en comptait :

  • Entre 6 et 11 par année de 2001 à 2005 ;
  • Entre 5 et 14 de 2006 à 2010 ;
  • Entre 7 et 14 de 2011 à 2015 ;
  • Entre 8 et 16 de 2016 à 2020 (dernières données disponibles).

Dans sa thèse soutenue en 2020, Laure Manuella Imounga avait montré que les communes les plus touchées proportionnellement à leur population était, dans cet ordre, Matoury, Rémire-Montjoly, Cayenne, Kourou et Macouria. Une thèse plus récente indique que ces communes sont toujours les plus touchées.


Good that it is recommended to them every two years, in Guyana, fewer women aged 50 to 74 than elsewhere take part in organized breast cancer screening. The number of cases diagnosed is also lower , but approximately half occur in women under 50 and the prognosis is less favorable than elsewhere. The deaths it causes are increasing. The year 2023 will, however, mark an increase in participation, for the first time in more than ten years, thanks in particular to efforts made on communication.

 

Breast cancer remains the most common in women. In 2023, more than 61,000 new women will be affected and the disease will cause more than 12,000 deaths in France. This is also true in Guyana. With an average of 56 cases per year, it represents a little more than a quarter of the cancers diagnosed each year among Guyanese women. It also ranks first in cancer deaths among women. In 2019, Public Health France (SpF) noted that “breast cancer is the second most common cancer in the DFA (French departments of America) and the first cancer in women”.

About half of breast cancers before the age of 50

However, detection of the disease at an early stage has a decisive influence on the chances of recovery and on the trajectory of care. Indeed, in this case, the patient can most often benefit from lighter and less aggressive treatments resulting in fewer after-effects and with better chances of recovery. This early detection is particularly important in Guyana where around half of breast cancers occur before the age of 50, i.e. before organized screening which is offered every two years to women aged 50 to 74.

Organized screening: declining participation… except this year

Participation in organized screening is falling from year to year, in Guyana as everywhere else in France. For us, the peak was reached in 2009-2010. More than one in three women invited (37.2%) responded favorably to the invitation. Last year, 1,826 women participated, or less than one in seven (13.6%, no cancer detected) having been invited. This rate is significantly lower than elsewhere. In a evaluation of organized breast cancer screening in the Overseas Wed, published in July, SpF puts forward several explanations for this Guyanese particularity:

  • Difficulties in accessing health services;
  • The fact that foreign populations or populations of immigrant origin are associated with low use of screening mammography.

The first data available for 2023 show a reversal of the trend, with at least 3,000 mammograms performed between January 1 and September 30.

An incidence comparable to the rest of South America

The rate of cancers detected in Overseas Territories is lower than in France, also underlines Public Health France. As hypotheses, SpF puts forward “a lower incidence of breast cancer in these territories and a lower performance of screening”. Regarding our territory, the public health agency recalls “the population of Guyana is made up of more than 25 different ethnic groups, including around 30% immigrants from border countries. The incidence of breast cancer in Guyana is comparable to the overall incidence in South America, which is significantly lower than that observed in France. »

A less favorable prognosis in Guyana

But apart from the fact that the women affected in Guyana are younger than elsewhere, SpF warns of the fact that “the prognosis of patients with breast cancer is less favorable (in Guyana), with relative survival at five years of patients with breast cancer lower than in France”. The time between two participations in organized screening is also longer with us: for more than 40% of participants, it is more than two and a half years.

CACL and Kourou, the most affected territories

Statistics on causes of death provided by CépiDC show a slow increase in deaths due to breast cancer. We counted:

  • Between 6 and 11 per year from 2001 to 2005;
  • Between 5 and 14 from 2006 to 2010;
  • Between 7 and 14 from 2011 to 2015;
  • Between 8 and 16 from 2016 to 2020 (latest data available).

In her thesis defended in 2020, Laure Manuella Imounga showed that the municipalities most affected in proportion to their population were, in this order, Matoury, Rémire-Montjoly, Cayenne, Kourou and Macouria. A more recent thesis indicates that these municipalities are still the most affected.

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