aller au menu  |  aller au contenu

connexion  |  inscription

Infos citoyennes

19/12/23
Au CHC, de nouvelles explorations en gastroentérologie et pneumologie

Au Centre Hospitalier de Cayenne, le service de Médecine B propose de nouveaux examens, depuis quelques mois. Les Dr Alolia Aboïkoni et Marthe Alogo font le point.

Prendre en charge les calculs biliaires, faire le bilan de certains cancers (gastriques, pancréatiques), diagnostiquer les problèmes d’acidité chez des patients ayant des reflux gastriques, déterminer l’origine de la constipation, explorer l’intestin grêle dans le cas de la maladie de Crohn ou en cas d’anémie par carence de fer… Depuis deux ans, le service de Médecine B de l’hôpital de Cayenne réalise de nouvelles explorations. Chaque semaine, des patients en bénéficient. Elles complètent l’activité intense d’endoscopie de routine (en 2022, 1 860 gastroscopies, 1 250 coloscopies et 250 bronchoscopies).

La cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique

Encore appelée CPRE ou cathétérisme bilio-pancréatique, la cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique « permet de prendre en charge les calculs biliaires coincés dans la voie biliaire principale », explique le Dr Alolia Aboïkoni. De retour en Guyane depuis 2021, cette jeune qui a grandi à Iracoubo, qui avait effectué sa première année de médecine en Guyane, a souhaité développer cette technique dans laquelle elle s’est perfectionnée à l’hôpital Cochin (AP-HP). En cas de tumeur, cette technique permet aussi d’installer une prothèse biliaire. Il s’agit des deux principales indications.

Depuis le premier patient qui en a bénéficié au CHC, le 13 décembre 2021, cinquante-huit autres personnes ont été prises en charge, au cours de 71 procédures, en majorité des femmes âgées en moyenne de 56 ans. La plupart l’ont été pour des calculs ; un patient sur six pour un cancer. Près d’un patient sur cinq (18 %) avait un examen considéré comme difficile, soit en raison d’un très gros calcul, soit un empierrement cholédocien (présence de multiples calculs).

Les patients ont généralement été adressés par les trois hôpitaux publics et les urgences. « Ce sont autant d’évacuations sanitaires évitées, se réjouit la gastroentérologue. Nous avons de bons résultats, avec 95 à 98 % d’efficacité et environ 3 % de complications ». Pour les calculs biliaires, les patients peuvent rentrer à domicile après quarante-huit heures de surveillance. « Mais comme nous avons régulièrement des patients avec une surinfection des voies biliaires, ils restent un peu plus longtemps. »

L’Echo-endoscopie digestive avec ou sans biopsie

Cette exploration est surtout utilisée en pathologie tumorale, en associant l’endoscopie à l’échographie. « Elle permet de faire le bilan d’extension de certains cancers, notamment gastriques, et d’avoir une preuve histologique en biopsiant un cancer du pancréas non métastatique », explique le Dr Aboïkoni. L’écho-endoscopie peut également être utilisée lorsqu’est suspectée une maladie lithiasique biliaire, en étant plus sensible que l’échographie. Elle est proposée en médecine B depuis décembre 2021 également ; 85 patients en ont bénéficié.

La vidéocapsule endoscopique de l’intestin grêle

« Il s’agit d’une exploration de l’intestin grêle par le biais d’une petite caméra que le patient va avaler, détaille le Dr Aboïkoni. Celui-ci sera équipé d’une ceinture dotée de capteur et reliée à un boîtier appareillé à la capsule. Les électrodes de la ceinture vont récupérer les images et les envoyer au boîter. Lorsque la capsule passe dans le colon, l’ensemble est débranché et le médecin va pouvoir lire le film de six à huit heures. C’est comme cela qu’il verra ce qui se passe dans l’intestin grêle. En endoscopie classique, on voit le tube digestif haut, le tube digestif bas, mais pas ce qui se passe entre les deux, l’intestin grêle étant très long. »

Disponible depuis novembre 2021, cette technique a été utilisée une cinquantaine de fois. Elle est indiquée pour l’anémie par carence en fer et pour la maladie digestive chronique inflammatoire ou type maladie de Crohn.

Le fibroscan 

Au CHC, l’unité des maladies infectieuses et tropicales (Umit) est dotée d’un appareil depuis plusieurs années. En médecine B, une soixantaine de patients ont bénéficié de cette technique depuis septembre 2022.

Elle mesure l’élasticité du foie grâce à des ultrasons. « On l’utilise chez les patients présentant une maladie hépatique d’origine virale, alcoolique, liée à un diabète ou auto-immune.

Cela permet de voir l’état du foie de manière non invasive. Cela nous permet de monter en puissance sur la facette hépatologique », se réjouit le Dr Aboikoni.

La pH impédancemétrie

Examen proposé par le passé au CHC, la pH impédancemétrie l’est à nouveau depuis avril 2022, en hôpital de jour. Environ un patient par semaine y a recours. Cette exploration « permet de diagnostiquer les problèmes d’acidité chez les patients qui ont des reflux gastriques pas spécifiquement identifiables avec l’endoscopie et avec des symptômes frustres. Cela permet d’adapter le traitement. C’est le cas notamment lorsque l’on détecte des reflux basiques », explique le Dr Marthe Alogo, gastroentérologue et hépatologue, arrivée en Médecine B en novembre 2021. Elle cite également le cas des « patients qui ont des rots dont on ne sait pas s’ils sont comportementaux, auquel cas on les oriente vers la kinésithérapie comportementale, ou s’ils sont dus à trop de gaz. »

La manométrie

La manométrie consiste à mesurer la pression dans différentes parties du tube digestif. « Les indications sont vraiment nombreuses », souligne le Dr Alogo, dont le planning est complet pour cet examen jusqu’en mars. « C’est une manière de diagnostiquer des troubles moteurs, notamment au niveau de l’œsophage. La manométrie anale, par exemple, aide à déterminer l’origine d’une constipation. » Le Dr Alogo s’est perfectionnée dans ces techniques au CHU de Rouen (Seine maritime).


At the Cayenne Hospital Center, the Medicine B department has been offering new examinations for several months. Drs Alolia Aboïkoni and Marthe Alogo take stock.

Treat gallstones, assess certain cancers (gastric, pancreatic), diagnose acidity problems in patients with gastric reflux, determine the origin of constipation, exploring the small intestine in the case of Crohn's disease or in the case of iron deficiency anemia... For two years, the Medicine B department of Cayenne hospital has been carrying out new explorations. Every week, patients benefit from it. They complement the intense routine endoscopy activity (in 2022, 1,860 gastroscopies, 1,250 colonoscopies and 250 bronchoscopies).

Endoscopic retrograde cholangiopancreatography

Also called ERCP or biliopancreatic catheterization, endoscopic retrograde cholangiopancreatography “allows us to take care of gallstones stuck in the common bile duct,” explains Dr. Alolia Aboïkoni . Back in Guyana since 2021, this young person who grew up in Iracoubo, who had completed her first year of medicine in Guyana, wanted to develop this technique in which she perfected at the Cochin hospital (AP-HP). In the event of a tumor, this technique also allows the installation of a biliary prosthesis. These are the two main indications.

Since the first patient who benefited from it at the CHC, on December 13, 2021, fifty-eight other people have been treated, during 71 procedures, the majority of them elderly women on average 56 years old. Most were for calculations; one in six patients for cancer. Nearly one in five patients (18%) had an examination considered difficult, either due to a very large stone or a common bile duct (presence of multiple stones).

Patients were generally referred from the three public hospitals and emergency departments. “These are all medical evacuations avoided,” rejoices the gastroenterologist. We have good results, with 95 to 98% effectiveness and around 3% complications.” For gallstones, patients can go home after forty-eight hours of monitoring. “But as we regularly have patients with superinfection of the bile ducts, they stay a little longer.”

Digestive ultrasound endoscopy with or without biopsy

This exploration is mainly used in tumor pathology, by combining endoscopy with ultrasound. “It makes it possible to assess the extent of certain cancers, particularly gastric, and to have histological proof by biopsying non-metastatic pancreatic cancer,” explains Dr. Aboïkoni. Ultrasound endoscopy can also be used when gallstone disease is suspected, being more sensitive than ultrasound. It has also been offered in medicine B since December 2021; 85 patients benefited.

Endoscopic video capsule of the small intestine

“This is an exploration of the small intestine using a small camera that the patient will swallow,” explains Dr Aboïkoni. This will be equipped with a belt fitted with a sensor and connected to a box matched to the capsule. The electrodes on the belt will collect the images and send them to the box. When the capsule passes into the colon, the assembly is disconnected and the doctor will be able to read the film for six to eight hours. This is how he will see what is happening in the small intestine. In classic endoscopy, we see the upper digestive tract, the lower digestive tract, but not what happens in between, the small intestine being very long. »

Available since November 2021, this technique has been used around fifty times. It is indicated for iron deficiency anemia and for chronic inflammatory digestive disease or Crohn's disease type.

The fibroscan

At the CHC, the infectious and tropical diseases unit (Umit) has had a device for several years. In medicine B, around sixty patients have benefited from this technique since September 2022.

It measures the elasticity of the liver using ultrasound. “It is used in patients with liver disease of viral, alcoholic, diabetes-related or autoimmune origin.

This allows you to see the condition of the liver in a non-invasive way. This allows us to gain momentum on the hepatological side,” rejoices Dr. Aboikoni.

pH impedancemetry

Examination offered in the past at the CHC, pH impedancemetry has been offered again since April 2022, in the day hospital. About one patient per week uses it. This exploration “makes it possible to diagnose acidity problems in patients who have gastric reflux not specifically identifiable with endoscopy and with crude symptoms. This allows the treatment to be adapted. This is particularly the case when basic reflux is detected,” explains Dr Marthe Alogo, gastroenterologist and hepatologist, who arrived in Medicine B in November 2021. She also cites the case of “patients who have burps whose we don't know if they are behavioral, in which case we refer them to behavioral physiotherapy, or if they are due to too much gas. »

Manometry

Manometry involves measuring pressure in different parts of the digestive tract. “The indications are really numerous,” emphasizes Dr. Alogo, whose schedule is full for this examination until March. “It’s a way of diagnosing motor disorders, particularly in the esophagus. Anal manometry, for example, helps determine the origin of constipation.   Dr Alogo perfected these techniques at the Rouen University Hospital (Seine Maritime).

Raccourcis  




passer une petite annonce



passer une annonce de covoiturage





passer une annonce d’emploi












associations, postez vos actualités


participez au courrier des lecteurs

La Guyane c’est ici 

La qualité de l’Air avec
ATMO


 

Photothèque

Lancements 2022
Lancements 2022
Vol 259 Ariane 5

Annonceurs

Régie publicitaire