Après celui du mois de mars, l’ARS organise un deuxième comité de pilotage cancer le 25 septembre. Il y sera notamment question du cahier des charges entre l’hôpital de Cayenne et son centre expert, du suivi du parcours médical et logistique des patients transférés sur et hors du territoire, de médecine nucléaire et de radiothérapie.
Les travaux se poursuivent pour réduire les délais de prise en charge des cancers en Outre-mer. Le gouvernement s’était fixé cet objectif en juillet 2023, lors d’un conseil interministériel des Outre-mer (Ciom). Une délégation, au sein de laquelle figurait le Dr Jérôme Viguier, conseiller médical du Président de l’Institut national du cancer (Inca), était venue en mars pour discuter « à bâtons rompus » avec les professionnels de santé guyanais (lire la Lettre pro du 13 mars 2024). Lors d’un premier comité de pilotage de la feuille de route cancer, les membres de la délégation avaient rappelé l’engagement de l’État de « doubler les moyens en terme de prévention des cancers en Outre-mer ». Depuis, les échanges se poursuivent, notamment entre l’Agence régionale de santé et le ministère chargé de la Santé afin de renforcer les moyens dont dispose la Guyane. Ils seront discutés le 25 septembre avec les acteurs de la cancérologie lors d’un deuxième comité de pilotage.
Le premier sujet abordé sera le nouveau cahier des charges régissant les relations entre le Centre Hospitalier de Cayenne et son centre expert, actuellement le Centre Léon-Bérard (CLB, Lyon). En cours de rédaction, la future convention associera le futur CHU de Guyane, le centre recours et désormais l’Agence régionale de santé.
Le parcours des patients et de leurs aidants, que ce soit à l’intérieur de la Guyane ou à l’extérieur pour ceux nécessitant une évacuation sanitaire, constituera un des principaux points de ce comité de pilotage. L’objectif est d’en améliorer le suivi, tant d’un point de vue médical que logistique. S’agissant des soins, la création d’une plateforme de coordination au CHC est envisagée. Un infirmier de coordination (Idec) assurerait alors le suivi des réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP), des rendez-vous… Une conciergerie verrait le jour en même temps pour suivre les aspects administratifs, sociaux (couverture sociale des patients par exemple) et logistiques (transport, hébergement).
Toujours pour aider les patients et le grand public, la création d’une Alliance guyanaise de la lutte contre le cancer est en discussion entre tous les acteurs impliqués sur le sujet. Le but serait de favoriser une communication coordonnée et adaptée aux spécificités de la Guyane. Au cours de ce comité de pilotage, il sera également question de l’aide apportée aux établissements dans leurs investissements pour un dépistage ciblé et organisé. Le Dr Benjamin Faivre, pédiatre à l’hôpital de Cayenne, fera un point sur l’oncopédiatrie et le Dr Kinan Drak Alsibai, chef de service d’anatomo-cytopathologie, présentera le registre des cancers.
Enfin, l’ARS proposera un temps d’échanges sur le développement de la médecine nucléaire et la radiothérapie. En juin, une visite a eu lieu en Martinique à l’Institut caribéen de radiothérapie, au service de radiothérapie du Centre Hospitalier Universitaire de Martinique et auprès de différents acteurs pouvant organiser et faciliter le séjour des patients guyanais transférés dans l’île des Antilles. Un test est envisagé en fin d’année, là encore avec pour objectif de faciliter leur parcours de soins.
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