Le service biomédical du Centre Hospitalier de Cayenne a accueilli le grand public, mercredi et jeudi. L’un de ses objectifs est de susciter des vocations, alors qu’il s’apprête à lancer une équipe mobile pour les CDPS et hôpitaux de proximité.
On ne change pas une recette qui marche ! L’an dernier, le service biomédical du Centre Hospitalier de Cayenne a organisé ses premières journées portes ouvertes, fin février. Il visait deux objectifs : faire connaître ses activités aux agents de l’hôpital et susciter des vocations parmi les visiteurs de l’extérieur. Parmi eux, deux ont rejoint les effectifs de techniciens, passés ainsi de onze à treize.
L’an dernier, Teddy Zabeau était le premier visiteur des portes ouvertes. « J’étais à une période où je cherchais quelque chose qui m’intéresse vraiment », raconte-t-il aux visiteurs de la deuxième édition des portes ouvertes, qui s’est déroulée mercredi et hier. A son tour, il a présenté certains des 11 000 dispositifs médicaux de l’hôpital et les secrets de la gestion de maintenance assistée par ordinateur (GMAO). La seconde recrue était Michel Amoïsi. « Ce qui m’a tout de suite plu, c’est qu’en travaillant sur des machines, je pouvais aider les personnels soignants dans le diagnostic et la prise en charge des patients », se souvient cet ancien d’EDF, doté d’un bac + 2 en électrotechnique. « Quand on me parle de circuits dans les machines, je m’y retrouve. Mais quand un médecin utilisait ses termes, il a fallu que j’apprenne. »
Cette deuxième édition avait également des objectifs de recrutements. Le service biomédical du CHC est en charge des dispositifs médicaux des hôpitaux de proximité et des CDPS. Jusqu’à présent, lorsque l’un d’eux est en panne, c’est un technicien de Cayenne qui s’y rend. Paulo Matison, ingénieur en chef et responsable du service biomédical, projette de créer une équipe mobile biomédicale. Elle sera composée de « quatre techniciens pour constituer deux binômes, l’un dans l’est et l’autre dans l’ouest ».
Pour susciter des vocations, l’hôpital a également noué un partenariat avec l’IUT de Lorient (Morbihan), doté d’une licence biomédicale « de bonne facture », selon Paulo Matison. Pour la première fois, il accueille un stagiaire de cette filière. Il s’agit d’Auryl Akakpo, chargé durant ces trois mois en Guyane de mettre en place un planning de maintenance préventive des équipements médicaux des CDPS. L’étudiant est ravi : « C’est la première fois que je viens en Guyane. J’ai été très bien accueilli et les thèmes de travail que l’on m’a proposé sont pertinents. Les collègues me forment et écoutent mon avis. Mes enseignants apprécient beaucoup. »
L’imprimante laser trouve de nouveaux débouchés
Acquise pendant le confinement pour fabriquer des pièces que les fournisseurs ne pouvaient plus livrés en Guyane, l’imprimante laser du service biomédical a trouvé d’autres usages, depuis. La coordination hospitalière du prélèvement d’organes et de tissus a sollicité les techniciens biomédicaux pour fabriquer des organes en plastique. Ils servent lors des opérations de sensibilisation au don d’organes, comme les récentes Pirogues du don organisées sur l’Oyapock et le Maroni. Plus récemment, c’est un estomac qui est sorti de l’imprimante, pour le service d’hépato-gastroentérologie au terme de seize heures d’impression. Le service des urgences-Samu a demandé une coupe de tête pour une formation à l’intubation. Des nutritionnistes, pour leur part, ont commandé des fruits et légumes, pour les besoins de leurs interventions auprès des patients ou du grand public.
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