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Infos citoyennes

02/06/25
Réaction des professionnels de la pêche de Guyane face aux annonces du Premier ministre

Vu les enjeux de l’espace maritimes ultramarin, le CRPMEM s'interroge sur la portée réelle des mesures annoncées pour la Guyane par le Premier Ministre lors du CIMER 2025. Il rappelle que la lutte contre la « pêche pirate », est un fléau dénoncé par les professionnels depuis plus de 20 ans, menaçant les ressources halieutiques, la sécurité des équipages et l'économie locale.

Un constat alarmant, une urgence ignorée ?
Le CRPMEM Guyane, avec des organisations locales telles que le WWF et la population guyanaise, alerte sur l'ampleur de la pêche pirate dans les eaux guyanaises. Les volumes de pêche illégale sont jusqu'à quatre fois supérieurs à ceux de la pêche artisanale légale, menaçant la filière et l'écosystème marin. Cette situation interroge sur la volonté réelle de l’Etat à faire respecter la souveraineté de notre territoire en protégeant efficacement son espace maritime, porte d'entrée de la France et de l'Europe en Amérique du Sud. Alors que la Guyane souhaite renforcer son autonomie et sa souveraineté alimentaire en ressources halieutiques, il est urgent de prendre des mesures concrètes pour éradiquer la pêche pirate.

Les effets sont d’ores et déjà préoccupants

  • a. Segmentations à la pêche considéré en déséquilibre : la solution de l’état étant le gel des capacités com- promettant fortement le programme de renouvellement de la flotte essentiel pour notre territoire.
  • b. Espèces menacées : Certains poissons sont vulnérables à cause de la surpêche, notamment à travers des pratiques de pêche illégales.

Lors du CIMer 2025, le gouvernement a annoncé un plan de lutte contre la pêche illicite, comprenant la modification du code rural et de la pêche maritime pour faciliter la destruction des navires illégaux en mer, ainsi que la généralisation du recours aux drones pour la surveillance maritime. Le CRPM déplore l’absence de calendrier pour la mise en œuvre de ces mesures, qui semblent loin d'être suffisantes face à l'ampleur de la pêche pirate dans la ZEE de Guyane. Il s'interroge sur la date d'entrée en vigueur de la modification du code, les critères de destruction des navires, ainsi que sur la faisabilité drones sachant que des expérimentations de drones menées en Guyane en 2018 et 2023 n'ont pas produit de résultats tangibles.

Des professionnels sceptiques

Le CRPMEM souligne l'absence de résultats concrets issus de précédentes promesses, notamment concernant :

  • La convention-cadre de coopération avec le Centre spatial guyanais La convention signée en 2023 avec le Centre spatial guyanais n'a pas non plus permis d'améliorations significatives.
  • Le renouvellement de la flotte de pêche par la Commission Européenne compromis.
    Les chiffres de la pêche pirate impactent gravement nos ressources, affectant des espèces emblématiques telles que le Machoiran jaune, l'Acoupa, le Mérou et le Tarpon.

Des propositions concrètes, un dialogue indispensable

Face à l'urgence, le CRPMEM Guyane réitère ses propositions pour renforcer la lutte contre la pêche illégale :

  • Installation de radars maritimes pour une surveillance permanente.
  • Renforcement des moyens de contrôle en mer.
  • Une justice plus rigoureuse : chaque délit doit être suivi d'une condamnation appropriée.
  • Permission de renouveler sa flotte de pêche pour occuper la ZEE Guyane
    Le CRPMEM appelle le gouvernement à engager un dialogue constructif avec les professionnels de la pêche pour définir une stratégie ambitieuse et efficace.

Une colère grandissante

Les professionnels se sentent seuls et démunis face à la pêche illégale. La Guyane, unique territoire français et européen en Amérique du Sud, ne se sent pas protégée. Les moyens de contrôle sont insuffisants et le manque de coopération internationale complique la situation. Le CNPMEM, l’Union européenne et la CTG ont été saisis sans progrès tangible. Par ailleurs, L'OCDE intensifie également sa lutte contre la pêche illicite en adoptant une nouvelle recommandation visant à éliminer le soutien public à la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN), signée en avril 2025. La France, membre de l'OCDE, doit impérativement prendre des mesures concrètes.

Les professionnels du secteur sont fatigués des belles paroles et exigent des actions probantes pour éradiquer la pêche illégale. Sans réaction efficace, les tensions entre pêcheurs légaux et illégaux risquent de s'intensifier en mer.

Que font les acteurs politiques et économiques du territoire, qui restent silencieux et sans réaction face à des annonces qui sont loin d'être à la hauteur du problème. Ce silence nous inquiète d'autant plus, car ces derniers prônent une autonomie du territoire mais ne s'indignent pas du fait que la souveraineté alimentaire du territoire soit compromise.

 

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