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Infos citoyennes

18/11/25
L’an dernier, 20 tonnes de médicaments non utilisés ramenés en pharmacie

Cyclamed, l’éco-organisme en charge de la collecte et de la valorisation des médicaments à usage humain non utilisés, mène actuellement une campagne de communication pour encourager les patients à les ramener dans les pharmacies d’officine. Au début du mois, il a rencontré les représentants des officinaux, de l’ARS et des usagers.

« Trier, apporter, préserver. » C’est avec cette nouvelle signature que Cyclamed a lancé sa nouvelle campagne de communication, au début du mois. L’éco-organisme est chargé de la collecte de la valorisation des médicaments non utilisés (MNU) à usage humain. En Guyane, cette campagne se décline sur des panneaux de 2 m2 en quatre langues : français, créole, sranan tongo et portugais. Laurent Wilmouth, directeur général de Cyclamed, a également rencontré, le 5 novembre, les acteurs de la filière : URPS et Ordre des pharmaciens, grossistes-répartiteurs, Agence régionale de santé, associations d’usagers et environnementales. Il s’est également rendu au CDPS d’Iracoubo, pour découvrir son fonctionnement.

L’an dernier, quasiment vingt tonnes de médicaments non utilisés ont été collectés en Guyane. C’est quatre de plus qu’en 2023 et représente 0,75 boîtes par habitant. Le tout dans un contexte de recul des ventes de médicaments (18,38 boîtes par an et par habitant en Guyane). 

Au niveau national, 1,93 boîte par an et habitant retourne en pharmacie. Bénédicte Nierat, responsable de communication de Cyclamed, estime toutefois que la Guyane est un bon élève : « En Région parisienne, c’est 1,45 boîte par habitant, alors qu’il y a des pharmacies partout ! » Par ailleurs, des enquêteurs se rendent régulièrement aux domiciles de patients pour faire le tour les armoires à pharmacie. Selon leurs calculs, 77 % des médicaments non utilisés sont retournés en pharmacie, au niveau national. En Guyane, cette proportion grimpe à 88 %. « Cela signifie que les médicaments sont effectivement consommés. »

Pour cela, les pharmaciens peuvent compter sur l’aide des infirmiers libéraux, se réjouit José Manantsara, pharmacien à Saint-Laurent-du-Maroni et président de l’URPS. « En Guyane, nous avons beaucoup de population précaire. La notion de date de péremption n’est pas très bien assimilée. Beaucoup gardent leurs médicaments, ce qui peut entraîner des problèmes de santé publique. Nous demandons donc aux infirmières à domicile de faire le point. Ce sont surtout elles qui nous les ramènent et ça se passe bien. »

Une fois à la pharmacie, les médicaments sont stockés dans les cartons Cyclamed. Marie-Eva Loyale, pharmacienne à l’officine de la Madeleine, à Cayenne, estime en remplir « un par mois », dans ce reportage de Guyane la 1ère (à compter de 5’15).  Les cartons des cinquante-trois officines du territoire – y compris celles de Maripasoula et Grand-Santi qui les expédient à Saint-Laurent-du-Maroni par pirogue – sont ensuite pris ensuite en charge par l’un des deux grossistes-répartiteurs, SPG ou Ubipharm. Les MNU partent ensuite dans l’Hexagone, où ils sont brûlés dans des incinérateurs produisant de l’énergie, ce qui est une obligation réglementaire. « Si demain, la Guyane a un incinérateur qui produit de l’énergie, nous le ferons sur place, garantit Laurent Wilmouth (…) L’énergie produite permettrait d’éclairer une ville comme Maripasoula pendant un an. »

« Un geste de bon usage du médicament, de sécurité sanitaire domestique et de protection de l’environnement »

Quel médicament ramené en pharmacie ? Comment ? Pourquoi ? C’est à toutes ces questions que Cyclamed tente de répondre, au cours de cette campagne de communication sur le retour des médicaments non utilisés en pharmacie. Pour aider les professionnels de santé, l’éco-organisme met également à leur disposition un kit de communication adapté à la Guyane.  

Son site internet propose un moteur de recherche qui permet de savoir tout de suite si le produit doit être ramené en officine ou non. Il permet de rappeler qu’un « complément alimentaire, ce n’est pas un médicament qui a reçu une AMM (autorisation de mise sur le marché). La plupart des dentifrices sont des produits de parapharmacie, sauf certains ayant reçu une AMM en raison de leur taux de fluor. Il en est de même pour certains shampoings », rappelle Bénédicte Nierat, responsable de communication de Cyclamed.

Ce qui doit être ramené en pharmacie, c’est le médicament et l’emballage avec lequel il est immédiatement en contact. Les boîtes et les notices d’utilisation sont donc à jeter dans sa poubelle de tri.

« Rapporter ses médicaments non utilisés en pharmacie, c’est aussi la dernière étape du bon usage du médicament. Nous plaidons pour le respect de la prescription médicale, pour la bonne observance des traitements. Et à la fin, on ramène ce qui n’a pas été utilisé », poursuit Bénédicte Nierat.

Ce retour est également « un geste de sécurité sanitaire domestique : il faut éviter de laisser traîner chez soi des médicaments qui peuvent être dangereux pour les enfants et éviter la confusion des médicaments par les seniors. »

Enfin, le retour des médicaments non utilisés en officine est « un geste de protection de l’environnement. Il ne faut pas les jeter avec les déchets ménagers, car on sait que les poubelles sont fouillées par des humains ou des animaux. De même, il ne faut pas éliminer les sirops dans les WC ou dans l’évier. Il y a un risque d’enfouissement dans les sols et qu’ils se retrouvent dans les eaux souterraines ou les eaux de surface. »

 

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