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Infos citoyennes

10/04/07
Collectif pour la scolarisation de tous les enfants de Guyane

Si nous sommes prêts à reconnaître les efforts du Rectorat et de l’Etat pour tenter de diminuer le nombre d’enfants non scolarisés en Guyane, nous ne pouvons que constater l’absence de volonté à ce sujet d’une partie des élus de Guyane qui ne semblent pas vraiment s’intéresser aux travaux de l’observatoire pour la scolarisation, puisqu’une fois encore aucun représentant du Conseil régional, ni du Conseil général, ni des Maires n’était présent à la dernière réunion du bureau de l’observatoire le mardi 20 mars 2007. Leur volonté de prendre à bras le corps l’avenir de la jeunesse du département n’est pas manifeste.

Nous prenons acte de l’engagement du Rectorat d’organiser des recensements in situ en choisissant la technique du sondage sur des « poches » ; nous prenons acte également de l’engagement de faire participer le bureau de l’observatoire au choix des quartiers qui seront retenus pour ces sondages .

Mais nous constatons aussi que la majorité des problèmes que nous avons relevés en janvier 2007 sont sans réponse : pire, nous apprenons que le groupe scolaire de 17 classes prévu à Cayenne pour la rentrée 2007 et doté en postes par le ministère ne sera pas construit. (ce financement est pris en charge par l’Etat ) Qu’en est-il des 110 classes prévues pour la rentrée 2007 ? NOUS DEMANDONS LA MISE EN PLACE D’UN VERITABLE GROUPE DE TRAVAIL AVEC LES ELUS SUR LES CONSTRUCTIONS SCOLAIRES.

Nous nous heurtons toujours à l’opacité des listes d’attente : les chiffres publiés lors de la réunion de l’observatoire nous semblent insuffisants. La vraie question reste sans réponse : COMMENT SCOLARISER LES 1500 ENFANTS SUPPLEMENTAIRES ISSUS CHAQUE ANNEE DE l’ACCROISSEMENT DEMOGRAPHIQUE tout en diminuant le nombre des 3000 non scolarisés ?

Nous attirons l’attention du Recteur et du Ministre sur les soupçons de discrimination dans les listes d’attente en maternelle sur l’ensemble de la Guyane (sauf dans l’ouest, sur le fleuve Maroni : les mairies de Papaïchton et Grand Santi ont décidé de ne scolariser que les enfant de 4 et 5 ans faute de place). Sur le littoral, nous constatons que des enfants de 5 ans se retrouvent parfois pour la deuxième année sur liste d’attente alors que dans la même école des enfants de 3 ans voire de 2 ans sont scolarisés. Nous avons écrit à la Haute Autorité de Lutte contre la Discrimination à ce sujet (HALDE). Le rectorat s’est engagé à demander une règle juste aux mairies.

Nous avons aussi écrit aussi pour dénoncer la discrimination dans l’inscription sur la commune de Saint Georges de l’Oyapock où le titre de séjour est réclamé illégalement aux parents depuis cette année.

Nous dénonçons également la discrimination dont sont victimes les jeunes habitant le secteur de Charvein sur la commune de Mana qui, bien qu’inscrits à l’école, au collège ou au lycée et ayant payé leur transport, restent chez eux faute de place dans les bus.

Nous dénonçons le refus de construire des écoles de proximité comme dans le village de GOTALI KONDE sur la commune de Mana où vivent plus de 100 enfants condamnés à une heure de transport par jour. Les habitants qui demandent depuis des années la création d’au moins une classe maternelle se voient opposer un refus du maire au prétexte de ne pas faire d’école « ethnique » alors que la loi reconnaît le droit aux écoles de proximité (aucun enfant n’est scolarisé en maternelle dans ce village ) . C’est le même problème pour les collèges du haut Maroni et du haut Oyapock, jusqu’à présent refusés aux centaines de collégiens qui y résident.

Le collectif a élaboré des propositions pour la prise en charge d’un nombre important de mineurs de 16 à 18 ans dont les droits à l’éducation sont bafoués ; nous demandons que les néo arrivants aient accès à leur dossier d’inscription, aux résultats des tests d’évaluation qu’ils ont passés, et que le refus de les scolariser soit écrit et justifié pédagogiquement conformément à la loi.

D’autres projets concernent la prise en charge provisoire de ces jeunes et de ceux qui ont été déscolarisés contre leur volonté, faute de places en lycées, par des associations, en liaison avec le CNED et le rectorat, en vue de leur reprise en charge par les organismes publics compétents. Nous constatons en effet que dans les quartiers plusieurs centaines de ces jeunes mineurs de plus de 16 ans sont abandonnés, alors que des possibilités existent : inscription à des diplômes d’état en commençant par le CFG, préparation par correspondance de certains CAP ou mise à niveau , apprentissage du français ( français rapide du CNED ) etc… . Quelques expériences associatives de ce type ont démontré que des jeunes pouvaient retrouver avec succès le chemin de la formation.

Un autre projet du collectif concerne l’accueil à Cayenne de lycéens de sites isolés, notamment du haut Maroni et du haut Oyapock, tant que les internats ne seront pas ouverts, sous la forme de mise en place d’appartements d’accueil en liaison avec les communautés, pour leur permettre de trouver des conditions minima de réussite scolaire et d’enrayer leur déscolarisation massive.

Le collectif est inquiet sur l’avenir du CASNAV dont nous souhaitons le maintien et le renforcement, compte tenu du rôle qu’il joue dans l’accueil des jeunes étrangers mais aussi dans la mise en place de formation et de dispositif d’amélioration de l’apprentissage du français dans un département dont une grande partie des citoyens n’est pas francophone. Le CASNAV doit avoir des moyens à la hauteur de ces objectifs.


Associations ADAPD , AFDG, AIDE , DAAC, GRAND PAYS, LDH, MAMA BOBI
Syndicats de la FSU et SUD education

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