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Infos citoyennes

28/12/04
Association for Tropical Biology and Conservation

LES SCIENTIFIQUES TIRENT LE SIGNAL D’ALARME
SUR L’ORPAILLAGE ILLEGAL DANS LES PARCS TROPICAUX


Communiqué du 3 janvier 2005

Une organisation scientifique de premier plan déclare aujourd’hui que l’exploitation illégale de l’or menace gravement certains des parcs naturels tropicaux les plus importants ainsi que les populations indigènes qui les peuplent.

Une récente résolution formulée par l’Association for Tropical Biology and Conservation dénonce le fait que des dizaines de milliers de petits exploitants aurifères envahissent les forêts tropicales et les réserves où ils dégradent les rivières et les fleuves, contaminent les sources et les bassins versants avec du mercure hautement toxique, et pratiquent le braconnage sur la faune sauvage, créent des ouvertures dans la forêt et menacent les communautés locales.

"La situation a atteint des proportions dramatiques dans différentes régions de l’Amérique du Sud, tout particulièrement en Guyane française, au Guyana, au Suriname, au Venezuela, et au Brésil," déclare Pierre-Michel Forget, chercheur en écologie tropicale au Muséum National d’Histoire Naturelle en France. "Dans de nombreux parcs, la situation échappe à tout contrôle."

"Les parcs du Nord de l’Amazonie et des Guyanes sont parmi les plus importants du monde," affirme José Fragoso de l’Université d’Hawaii. "Vous auriez beaucoup de mal à trouver un endroit au monde plus riche en espèces et en écosystèmes complexes."

Les scientifiques rappellent que ces parcs sont aussi des lieux de vie essentiels pour les populations indigènes et constituent un véritable emblème pour un écotourisme en essor. La présence des orpailleurs occasionne parfois de violents conflits avec les populations amérindiennes autochtones. Les bassins boueux que l’exploitation minière génère favorisent la multiplication des moustiques porteurs de paludisme.

"Dans une région souffrant d’une déforestation aussi rapide, ces parcs et réserves seront cruciaux pour l’avenir de la protection de la biodiversité" assure le biologiste William Laurance du Smithsonian Tropical Research Institute à Panama. "Ce sont là les derniers refuges -nous ne pouvons nous contenter d’assister passivement à leur surexploitation et à leur dégradation totale."

Le problème clé, selon les scientifiques, est le déficit de gardes dans les parcs et la difficulté de faire appliquer les lois en vigueur dans de nombreux pays en développement du nord de l’Amérique du sud. "Dans la plupart des parcs, il n’y a tout simplement personne pour faire barrage aux orpailleurs," dit Fragoso.

"Augmenter les moyens pour les équipes et les infrastructures de terrain - avec bon espoir d’une aide internationale - constitue une étape majeure," avance David Hammond, un chercheur de longue date dans les Guyanes. "Les ventes de mercure devraient être aussi strictement réglementées dans ces pays car la pollution au mercure est une conséquence très préoccupante de l’orpaillage illégal."

L’Association for Tropical Biology and Conservation est la plus grande organisation scientifique mondiale spécialisée dans l’étude des écosystèmes tropicaux. Fondée en 1963, l’ATBC totalise plus de 1400 membres provenant de 65 pays à travers le monde. (Site web http://www.atbio.org )

Pour plus d’informations et documents iconographiques, contacter:

Dr Pierre-Michel Forget Muséum National d’Histoire Naturelle Paris, France
(ATBC councilor 2003-2004)

Dr David Hammond NWFS Consulting Beaverton, Oregon, USA

Dr José Fragoso University of Hawaii-Manoa Botany Department Honolulu, Hawaii, (ATBC councilor 2004-2005)

Dr William Laurance Smithsonian Tropical Research Institute Balboa, Panama
(ATBC councilor 2004-2005, President-elect 2005)

RESOLUTION IN SUPPORT OF HALTING ILLEGAL
GOLD-MINING ACTIVITIES IN PROTECTED AREAS
OF THE GUIANAS AND NORTHERN AMAZONIA

WHEREAS, parks and indigenous reserves in French Guiana, Guyana, Suriname, Venezuelan Guayana, and the northern Brazilian Amazon are critical for the conservation of biological diversity and maintenance of ecosystem functions, are vital locations for the protection of indigenous peoples’ natural resources, and provide flagship resources for regional tourist industries; and

WHEREAS, the rapid proliferation of uncontrolled gold-mining into national parks and indigenous reserves has greatly impacted the environment, especially through mercury contamination of forest soils, fishes, people, and waterways; extensive stream sedimentation; loss of protective vegetation cover; and local decimation of fauna through poaching by miners; and

WHEREAS, existing measures to protect natural resources in most parks and indigenous reserves in the Guianas and northern Amazonia have been ineffective in preventing illegal mining and its associated impacts; and

WHEREAS, a serious shortage of law-enforcement personnel charged with protecting these parks and reserves permits illegal miners to freely invade parks and indigenous reserves; and WHEREAS, unabated illegal mining leads to severe ecosystem degradation, especially for riverine habitats; threatens local tourism industries; and increases human misery from methyl-mercury contamination of fish and people, from declining water quality caused by uncontrolled sediment discharge, and from the spread of life-threatening human diseases such as HIV/AIDS and malaria;

THEREFORE, BE IT RESOLVED that the Association for Tropical Biology and Conservation urges the Governments of Brazil, France, Guyana, Suriname, and Venezuela to deploy rapidly in those national parks and indigenous reserves that suffer from rampant illegal gold mining, the equipped security personnel, infrastructure, and monitoring needed to uphold the legal status of these vital protected areas for the benefit of the local, national, regional, and global communities; and to closely regulate the sale of mercury, which is used in illegal mining operations.

RESOLUTION DE SOUTIEN POUR STOPPER
LES ACTIVITES ILLEGALES D’ORPAILLAGE DANS LES ZONES
PROTEGEES DES GUYANES ET DU NORD DE L’AMAZONIE

ATTENDU QUE les parcs et réserves du Guayana au Venezuela, du Guyana, de Guyane française, du Suriname, et du Nord de l’Amazonie Brésilienne sont cruciaux pour la conservation de la diversité biologique et le maintien des fonctions de l’écosystème, sont des sites vitaux pour la protection des ressources naturelles des populations autochtones, et offrent des ressources étendards pour l’industrie de l’écotourisme ; et

ATTENDU QUE la prolifération rapide de l’orpaillage non contrôlé dans les parcs nationaux et les réserves a fortement détérioré l’environnement, notamment lors de la contamination au mercure des sols forestiers, des poissons, des Hommes et du réseau hydrographique ; entraîné l’extrême turbidité des fleuves, la perte de couverture végétale, et la décimation locale de la faune par les orpailleurs braconniers ; et

ATTENDU QUE les mesures existantes pour protéger ces ressources naturelles dans la plupart des parcs et réserves dans les Guyanes et le Nord de l’Amazonie ont été inefficaces pour empêcher l’orpaillage illégal et ses impacts collatéraux ; et

ATTENDU QUE le déficit important de personnels assermentés chargés de faire respecter les lois pour la protection des parcs et réserves permets aux orpailleurs illégaux d’enfreindre ces lois et d’envahir librement les parcs et réserves ; et

ATTENDU QUE les activités d’orpaillage extensives conduisent à des dégradations sérieuses de l’écosystème, en particulier les habitats fluviaux; mettent en péril les industries écotouristiques locales ; et augmentent la misère humaine via la contamination au méthyl-mercure des poissons et des Hommes, la chute de la qualité de l’eau causée par un mise en suspension des sédiments, et le développement des maladies mortelles comme le sida et le paludisme ;

PAR CONSÉQUENT, IL A ÉTÉ DECIDE que l’Association for Tropical Biology and Conservation presse les Gouvernements du Brésil, de la France, du Guyana, du Suriname et du Venezuela de déployer rapidement dans ces parcs et réserves qui souffrent de l’orpaillage illégal grandissant le personnel de sécurité approprié, le matériel, les infrastructures et le suivi nécessaires pour faire respecter le statut légal de ces zones protégées vitales pour le bénéfice des communautés locales, nationales et globales ; et pour restreindre la vente de mercure qui est utilisé dans les opérations illégales d’orpaillage.

Traduit de l’américain par Pierre-Michel Forget (ATBC councilor 2003-2004)
3 janvier 2004

Dr Pierre-Michel Forget, Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris, France,
Email: pmforget@yahoo.fr

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