Infos citoyennes
11/06/07
Commandement Supérieur des Forces Armées en Guyane
Patrouille franco-surinamaise sur le Maroni
Du 28 mai au 1er juin 2007, un groupe de la compagnie Forêt du 9ème Régiment d’Infanterie de Marine a effectué avec une quinzaine de militaires surinamais une patrouille sur le fleuve Maroni.
La patrouille a débuté à hauteur de la ville d’Albina au Suriname. Les bivouacs se sont succédés, alternativement sur les deux rives, au niveau des bases opérationnelles avancées : Nasson et Maripasoula côté français, Stoelmanseiland et Benzdorp côté surinamais.
L’objectif était de mettre en exergue une entente affichée et de mettre ainsi en pratique une volonté partagée de faciliter le contrôle mutuel des différentes zones du fleuve. Le bon fonctionnement de cette patrouille mixte a permis de transmettre un message fort et crédible aux différentes populations du fleuve.
Les soldats français ont pu échanger de manière fructueuse au cours de la mission avec les militaires surinamais. Les thèmes abordés s’orientaient principalement autour des différences entre les deux armées en terme de procédures et de méthode. La confrontation des deux univers a été enrichissante pour tous, car chacun a essayé de répondre aux attentes de l’autre : politesse, comportement, hospitalité sur les postes, disponibilité pour les explications nécessaires au déploiement des moyens pour la patrouille…
Un jeune officier surinamais, le sous-lieutenant Wiratma, encadrait le détachement partenaire. Il a contribué par son ouverture d’esprit à la bonne ambiance régnant au sein des deux groupes. L’enthousiasme qui le caractérise a déteint sur ses subordonnés qui ont eu à cœur de s’investir et de se rapprocher du détachement français.
La patrouille franco-surinamaise a favorisé l’entente entre deux pays voisins qui souhaitent associer leurs efforts et collaborer afin de mieux contrôler leur frontière commune. Subissant la menace de l’orpaillage illégal et la destruction de leurs richesses naturelles, la France et le Suriname ont un intérêt commun à voir les patrouilles mixtes se développer à intervalles plus fréquents.
Pour le détachement français, cette expérience a permis de rencontrer d’autres soldats qui partagent à peu de chose près la même vie. Ces échanges ont modifié la vision qu’ils avaient de la région et vaincus certains préjugés.
