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27/01/10
Communiqué de l'INSEE - Antiane éco n° 72

Recensement de la population 2006 : les premières études

Le déficit de cadres dans la structure des emplois est avéré aussi bien aux Antilles qu’en
Guyane. En 2006, les cadres représentent 10 % des emplois en Guadeloupe et Martinique, 11 % en Guyane mais 15 % en France métropolitaine. Cette situation est limitée par l’arrivée, depuis les autres régions de France, de personnes actives qui sont plus fréquemment des cadres.

Les actifs de Guyane vont travailler plus souvent à pied ou en deux-roues que ne le font les
autres actifs du territoire français. Dans l’Île de Cayenne, la voiture est utilsée par 80 % des
actifs comme en Guadeloupe et en Martinique, par 69 % sur l’ensemble de la Guyane.

En Guadeloupe, la forte polarisation des emplois à Baie-Mahault - un emploi sur cinq dans la
commune- concentrent les déplacements domicile - travail autour de la commune. Les actifs de Baie-Mahault qui n’habitent pas la commune viennent du Gosier et de Petit-Bourg s’ils sont
cadres ou chefs d’entreprises, des Abymes s’ils sont employés ou ouvriers.

En Martinique, les déplacements domicile - travail se sont intensifiés entre le Centre et le
Sud de lîle. Si les emplois se sont concentrés encore dans le Centre, le nombre d’emplois a
augmenté plus vite que le nombre d’habitants dans plusieurs communes du Sud. Au final, si plusde la moitié des actifs résidant dans le Sud y travaille, les autres vont à Fort-de-France ou Le Lamentin.

Les changements de résidence entre les différentes régions de France se soldent par un
déficit migratoire aussi bien en Guadeloupe qu’en Guyane et Martinique. C’est avec la France
métropolitaine que les échanges sont les plus intenses et déficitaires : le solde négatif, entre
2001 et 2006, s’élève à prés 6 000 en Guadeloupe, 1 900 en Guyane et 4 000 en Martinique.
Les départs nombreux sont le fait des jeunes, étudiants ou élèves. Ces départs ne sont pas
compensés par les arrivées excédentaires de retraités en Guadeloupe et en Martinique. Les
échanges entre la Guadeloupe et la Martinique sont équilibrés. En Guyane les mouvements
migratoires avec les autres dom sont aussi déficitaires.

La localisation des emplois et leurs caractéristiques, les déplacements domicile-travail, les
migrations résidentielles façonnent un territoire. Les résultats du recensement de la
population au 1er janvier 2006 livrent les premières lignes de ces évolutions dans ce numéro
spécial d’antiane éco.

Un zoom sur les familles monoparentales aux Antilles-Guyane confirme le caractère marquant
de ce modèle ancré et persistant. Il y en a trois fois plus qu’en France métropolitaine. La
Martinique est plus concernée que la Guadeloupe et la Guyane. Et c’est en Guyane que ces
familles ont le plus progressé entre 1999 et 2006.
En Guadeloupe et Martinique plus de 70 000 enfants vivent dans une famille monoparentale et
neuf fois sur dix, le chef de famille est une femme célibataire.
En Guyane, 42 500 enfants sont dans ce cas et la moitié des chefs de familles a moins de 40
ans.

Depuis le 1er juillet 2009, les résultats statistiques du recensement de la population 2006
sont accessibles dans la rubrique Recensement de la population du site www.insee.fr. En juillet 2010, les nouveaux résultats, millésimés 2007, seront disponibles pour tous les niveaux
géographiques, de la commune à la France.