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08/07/10
Le préfet de la région Guyane communique :

L’Anhinga (*) se pose sur Repentir et Harpie (**) s’y installe
Depuis le début de l’opération « harpie permanente », les interventions se sont prioritairement concentrées dans le ressort du Parc Amazonien de Guyane (PAG) pour protéger au mieux les bassins de vie amérindiens.

Sans cesser ce type d’opérations, un changement de concept opérationnel est opéré : il s’agit pour les gendarmes et les militaires de se déployer sur des secteurs orpaillés et de les occuper durablement. C’est dans ce cadre que le préfet de la région Guyane a décidé du déclenchement le 30 juin 2010 d’une vaste opération nommée « Anhinga ».

Cette opération s’installe au nord de Saül sur le secteur de Repentir baptisé Zohia par les garimpeiros (Cf. photo n° 1). Cette zone est connue pour sa richesse aurifère et ses nombreux chantiers illégaux d’exploitation de l’or primaire nécessitant la réalisation de puits et de galeries « Anhinga » mobilise une soixantaine d’hommes (31 gendarmes et 28 militaires des forces armées en Guyane) qui sont arrivés sur zone grâce à l’engagement de 6 hélicoptères (1
de la gendarmerie, 3 des forces armées en Guyane et 2 hélicoptères du secteur civil).

La première phase de l’opération a permis d’investir deux implantations, de saisir une grosse quantité de matériels nécessaires à la production d’or (37 kg de mercure, motopompes, concasseurs, carburant, …) mais également à la logistique (plus de 50 tonnes de nourriture, radios, quads, pirogues, ….) et un grand nombre de carbets (environ 350) qui sont en cours de destruction De plus 88,4 grammes d’or et 29,5 grammes de bijoux ont été récupérés.

Installés en sécurité sur zone, les gendarmes et les militaires entament la seconde phase de l’opération en effectuant des missions à partir du camp de base afin d’investir les sites voisins.
Dès à présent, tous les individus en situation irrégulière sont interpellés et la police aux frontières procède à leur exfiltration vers le centre de rétention de Cayenne en vue de leur reconduite dans leur pays d’origine. En quatre jours, 60 ressortissants d’origine brésilienne ont
fait l’objet d’un rapatriement sur Cayenne sans compter ceux qui ont bénéficié d’évacuations médicales en raison de leur état de santé fortement dégradé.

« Anhinga » se poursuit et doit encore durer plusieurs semaines.

(*) oiseau de l’ordre des pélécaniformes présent sur l’ensemble du continent américain
(**) rapace d’Amérique centrale et d’Amérique du sud