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Infos citoyennes

26/12/05
Communiqué du collectif "Quel orpaillage pour la Guyane ?"

Que doit-on penser d'une situation qui place des citoyens d'un état de droit dans l'obligation de faire, par eux-mêmes - avec tous les risques graves de dérives possibles - un travail de police pour assurer leur sécurité ?

Dans l'article de France-Guyane du 24 décembre 2005, "Pirogues interdites sur le Haut-Maroni", la journaliste dénonce le chantage exercé à l'encontre des amérindiens :
"...ce serait dommage que des enfants du village aient des ennuis à Maripa-Soula"...

Nous devons signaler que des témoignages croisés nous font part d'un durcissement du comportement d'une partie de la population de Maripasoula envers les amérindiens depuis qu'ils confirment leur refus total de l'orpaillage.

Il faut savoir que les enfants du haut Maroni, en âge d'être scolarisés à Maripasoula, ne disposent pas de structure d'internat où ils pourraient être encadrés, surveillés et aidés dans leurs études.
Ils sont dans des familles d'accueil, non amérindiennes, qui touchent une rémunération pour cela.
Il faut pointer là un réel problème et dire honnétement et sans esprit partisan, que souvent ces enfants sont laissés à eux-même sans réelle surveillance, quand on ne leur demande pas, en plus, d'accomplir des tâches qu'ils n'ont pas à effectuer.

Nous avons des témoignages d'enfants, sortant à peine du cocon familial, déambulant tard dans la nuit, proies naïves offertes à toutes les tentations.

Cette situation scandaleuse a été dénoncée en son temps par Les Verts de Guyane et Attac-Guyane lors d'un voyage d'enquête en décembre 2004.
Elle participe avec d'autres facteurs, à un résultat d'échec scolaire, perte de repères et trés certainement, pour partie, au processus qui aboutit au suicide, malheureusement nombreux dans cette partie de notre communauté.

Si la Guyane tout entière ne se penche pas avec attention sur ce réel problème, qui est un des trés nombreux aspects négatifs de l'orpaillage, il est à craindre que la population Wayana, pour protéger ses enfants, n'en vienne à composer davantage avec les clandestins. Cette situation est-elle souhaitée par certains en Guyane ?

Le collectif sent bien, mois aprés mois, que malgré les opérations Anaconda, la mafia prend de plus en plus d'autorité sur les résidents des fleuves de Guyane (n'oublions pas Philippe Gros, assassiné d'une balle dans la nuque fin novembre pour avoir aidé les gendarmes).

La France va t-elle longtemps rester passive devant cette non-assistance à personnes en danger ?

Les Guyanais sont-ils impuissants ou indifférents à ce point, pour laisser s'installer sur son territoire une mafia, qui se cache de moins en moins, et menace, à plus ou moins long terme, la sécurité et l'avenir de notre société ?

Le collectif "Quel orpaillage pour la Guyane ?" formule le souhait pour 2006 : que toutes les bonnes volontés, que tous les citoyens épris de justice et de liberté se rassemblent pour refuser cette dégradation de la situation, que l'état de droit se rétablisse et que les instances dirigeantes assument leur responsabilité.

P.Monier
Pdt Attac-Guyane
membre du collectif "Quel orpaillage pour la guyane ?"

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