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Infos citoyennes

07/02/11
Les Nouvelles Forces de Progrès écrivent au directeur du CSG

Lettre ouverte au Directeur du Centre Spatial Guyanais. 
A propos de l’impact environnemental de la fusée Ariane, 


Monsieur le Directeur, 

Au nom de tous les concitoyens de Guyane, les Nouvelles Forces de Progrès voudraient
éclaircir un certain nombre de questions relatives à l’impact environnemental des lancements
de la fusée Ariane. 

En  effet,  ces  derniers  effectués  régulièrement  sur  le  territoire  Guyanais  sont  ils  sans
conséquence sur le quotidien des habitants de Guyane ? 

Rappelons nous que bon nombre d’hommes et de femmes de Guyane, ont fait l’objet d’une
expropriation, sans la moindre consultation préalable et sans même leur consentement.

Aujourd’hui, il est opportun de rappeler qu’à chaque tir d’Ariane, ce ne sont pas moins de
120 tonnes d’UDMH (Unsymmetrical Dimethylhydrazine), gaz extrêmement toxique qui sont
envoyées dans l’air de Guyane. 

D’après nos informations, l’UDMH se présente sous la forme d'un liquide clair, volatile et
hygroscopique, à l'odeur ammoniacale piquante typique des amines organiques. Le composé
vire au jaune à l'air libre, dont elle absorbe l'oxygène et le dioxyde de carbone.

Le Professeur Henri DELALU, qui dirige le laboratoire hydrazines et l’université Claude-Bernard de Lyon et aussi le “père” de l’UDMH française lui a consacré sa thèse de doctorat en chimie organique en 1977.

Il  nous  rappelle  que  dans  les  années  1970,  la  fusée  Ariane  était  tributaire  de  l’UDMH
soviétique. 

« Cette situation ne pouvant plus durer, il a été mis au point, en partenariat avec le CNRS et la
SNPEI de Toulouse, un procédé de production “propre”,  moins cancérogène car il ne
contient  pas  de  nitrosamines  (accélérateur  de  réaction  chimique,  que  l’on  retrouve
notamment  dans  les  cigarettes) 
» :  Propos recueillis par Jean-Christian Tirat dans Article
Valeurs Actuelles du 21 juillet 2006.

Étonnamment, l’UDMH est assez mal connue des chimistes mais pas de ses utilisateurs.

Ainsi,  nous  avons  découvert  ce  qu’en  dit  un  document  de  l’Otan  (AC/258)  relatif  aux sécurités supplémentaires liées aux munitions qui contiennent de l’UDMH en petite quantité : 

«  Odeur  âcre  et  ammoniaquée,  très  inflammable,  caustique  et  toxique, réaction  spontanée  au  contact des substances riches en oxygène (acides, rouille,  par exemple),  vapeurs  plus  lourdes que lʼair et, combinées à celui-ci, qui forment des mélanges explosifs. »

Quant aux symptômes d’intoxication, ce même document précise :

« Brûlures acides : yeux, membranes des muqueuses nasales et pharyngées, irritation des voies respiratoires, formation de cloques. ».

Ce document de l’Otan n’évoque pas la production à grande échelle de l’UDMH.
Cependant, il précise que la distance de sécurité à faire évacuer sous le vent est de 1 000 mètres, pour les munitions.

Or, l’UDMH est utilisée dans la propulsion des fusées et ce sont 70 à 80 tonnes par tir dans la version Ariane 1 et environ 120 tonnes par tir avec la fusée Ariane 4 qui sont envoyés dans l’air de Guyane. 

Qu’en est-il d’Ariane 5, dont le lancement est manifestement  régulier en Guyane ?

A titre comparatif, la base américaine de « Cap Canaveral  », consciente d’un certain danger, se situe à environ 200 Km des premières habitations. Le Centre Spatial Guyanais quant à lui, se trouve directement implanté au sein d’une bourgade de 24 035 habitants. 

Ce fait, doit il nous inquiéter ? 

Toujours plus surprenant, lorsqu’il s’agit de l’implantation de SOYOUZ  ;  base  spatiale russe  dont on ne connait guère les préoccupations environnementales.  Une seule certitude ; elle  se construit  lentement sans que l’on en constate le moindre impact sur notre environnement puisqu’aucune information publique n’est diffusée.

Que doit on penser du 3 ème  lanceur NOVA ? 

Trois lanceurs au lieu d’un ! Force est de constater que ce nouveau complexe spatial, une fois opérationnel, concernera sur le plan environnemental, une région toute entière : 

o    Kourou, Sinnamary et Iracoubo qui ne représentent pas moins qu’un ensemble démographique de 30 000 habitants.

Manifestement et sans vouloir présager des incidences environnementales à moyen et long terme, les Nouvelles Forces de Progrès expriment une certaine inquiétude et souhaitent que vous puissiez nous répondre sans équivoque. 
 
Monsieur le Directeur, 

Pouvez vous nous confirmer que dans les 5 minutes qui suivent un tir d’Ariane, Soyouz ou  Nova,  il me serait  possible de prendre un bol d’air sur le pas de tir avec mes deux enfants de 5 et 12 ans , sans connaître le moindre danger ? 

Au nom de toute une population, de nos enfants et des générations futures, nous sommes impatients que vous puissiez nous répondre sans aucune ambigüité. 

Je vous prie de croire,  Monsieur le Directeur, en l’expression de mes salutations les meilleures.   


Les Nouvelles Forces de Progrès
Des entrepreneurs politiques    
 
Le Président
Jean Marc AIMABLE

Le document en pdf (700 ko)

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