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Aujourd'hui sur l'Agenda

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    Jodla 10/05/06
    Première Journée nationale de commémoration

    Doit-on commémorer l'abolition de l'esclavage, alors que nous savons qu'il est encore présent dans de nombreux pays, y compris le nôtre ? C'est donc l'esclavage que nous commémorons ici et son abolition légale, et l'horreur d'un crime contre l'humanité institutionalisé par les états d'Europe qui ont déporté plus de 11 millions d'Africains vers leurs colonies d'Amérique, du 16e au 19e siècle. La traite négrière, dont le souvenir est difficilement supportable aux descendants des peuples concernés, victimes et  bourreaux, doit être regardée comme un élément incontournable de notre histoire sur lequel nous avons à bâtir ensemble.  Pour en parler aujourd'hui, nous avons choisi un texte qui nous concerne :

    Extrait du journal du père jésuite Jean de la Mousse, missionnaire en Guyane au 17e siècle (ouvrage récemment paru aux éditions Chandeigne, déjà signalé le 16 avril 2006) :

    7 mai 1691
    « Le 7 mai j'ai appris la mort d'un Nègre qui était à la pêche avec les Français vers Sinnamary ; si j'eusse eu connaissance de sa maladie, je n'aurais pas manqué de lui donner les sacrements. Je ferai reproche au maître de ne m'en avoir pas donné avis, mais je m'attends bien qu'il me dira ce que disent ordinairement les Français, qu'ils ont été surpris et qu'ils ne croyaient pas qu'il fusse si malade. Il y a bien de la négligence en leur fait, mais il y a souvent de la surprise, les Nègres étant d'une composition si robuste qu'on les voit étant malades marcher le matin et mourir le soir. Ils se plaignent peu, parce que la rigueur avec laquelle on les traite fait qu'ils n'expliquent pas leurs maux à des gens qui agissent en tout temps avec eux avec une grande rigueur et dureté, et qui souvent dans leur maux extrêmes les traitent de fainéants et de paresseux. De plus on ne voit pas les signes d'une mort prochaine sur le visage d'un Nègre comme sur celui d'un Français, on ne leur voit pas le tour des yeux abattus, tout cela ne contribue pas peu à surprendre ceux qui sont auprès d'eux, lesquels souvent ne les comptent malades que lorsqu'ils sont morts. »

    Les Indiens de la Sinnamary, Journal du père Jean de la Mousse en Guyane (1684-1691)
    Introduction, transcription & notes de Gérard Collomb
    320 p., 25 € - isbn : 2-915540-09-8 - Editions
    Chandeigne www.editions-chandeigne.com

    Incontournable pour mieux comprendre
    les conséquences à long terme de l'esclavage sur notre département, un texte essentiel de Patrick Lingibé : Genèse de l'accès au droit en Guyane.

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