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Dans "La plume à l'oreille" du 16 mai sur Radio Guyane,  André Paradis posait la question en ces termes : "Y a-t-il encore quelqu'un en Guyane pour soutenir le projet Cambior ?". Un autre (que nous ne nommerons pas ici), au sommet de la hiérarchie, soutenait dans le même temps : "Il n'y a que les imbéciles qui n'en veulent pas".

Pourtant, de la gauche à la droite, la conscience du danger prend forme, pour l'orpaillage en général et pour Cambior en particulier, et les débats de la loi sur l'eau font apparaître de plus en plus clairement toute la manipulation dont les Guyanais sont l'objet.

Un point des Verts-Guyane sur le sujet :

Début de citation

" ...Les conséquences sont désastreuses en termes de santé publique. La consommation, par les habitants privés d'eau potable, de l'eau des fleuves polluée par le mercure et les déchets de toute nature, ainsi que des poissons tout aussi contaminés, provoque des maladies plus ou moins graves. Les enfants souffrent fréquemment de diarrhée, l'imprégnation mercurielle des populations riveraines des fleuves à des taux anormaux serait à l'origine de pathologies sérieuses. À ce propos, l'exploitation aurifère par la société Cambior de la concession du camp Caïman sur 30 kilomètres carrés fait craindre des risques de pollution au cyanure de la principale prise d'eau potable de l'agglomération de Cayenne sur le fleuve Comté, à une quinzaine de kilomètres en aval de la mine. Pourriez-vous, madame la ministre, apporter à ce sujet toute assurance aux légitimes inquiétudes des populations ?"

On note avec intérêt l'interpellation de Madame la Ministre de l'écologie et du développement durable Nelly Olin à propos du projet Cambior et de ses conséquences sur l'eau potable des communes de Cayenne, Remire Montjoly, Matoury, Roura et Macouria. Le cyanure n'est pas le seul toxique en cause: il y a entre autres l'arsenic, le nitrate de plomb, le dioxyde de souffre et quantité de métaux lourds. Nous attendons la réponse de Madame la Ministre. Les mêmes questions ont été posées lors des différentes enquêtes publiques, aucune réponse à ce jour, ni des services de l'Etat, ni de la société Cambior qui se contente de diffuser de la publicité dans les médias locaux.
A ce propos, dans France Guyane du 18 mai 2006, en dernière page, on peut lire dans une des publicités de CBJ Caïman: "un engagement envers l'environnement conforme à la réglementation Française". Pourquoi alors demander une dérogation pour autoriser des effluents de 10 à 20 fois la norme autorisée en cyanure ?

Fin de citation

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Voir aussi, sur blada : Ne laissons pas piller la Guyane