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Jodla 07/02/05
Le colosse aux pieds d'argile

Sans le vouloir, TF1 vient de donner une leçon magistrale aux Guyanais : ils ont été entendus ! Jusqu’à France-Soir qui publie aujourd’hui un article : "En Guyane, un début de polémique", de "notre envoyé spécial à Sinnamary" (!!). Parce que chacun aura remarqué que dans la première émission de la 1ère compagnie, les présentateurs ont mis la pédale douce sur l’image de la Guyane : c’est beau, c’est magnifique, allant même jusqu’à parler de nos plages ! C’était la seule façon de préserver l’essentiel de leur fond de commerce, basé sur nos "bébêtes".
« Pas de quoi fouetter un chat », comme dit Alain Hermès dans le courrier des lecteurs.

Si on a - pour l’instant - évité le pire, ce n’est sûrement pas dû aux tractations menées en dernière minute par le CTG, mais bien grâce à la réaction vigoureuse de Jean-Marie Prévoteau et de quelques autres. Non pas que les producteurs de cette mauvaise compagnie aient quoi que ce soit à faire de l’opinion des Guyanais, mais parce qu’ils ont craint que quelques agités les empêchent de tourner à Sinnamary. Quelques grains de sable dans la grosse machine dégoulinante auraient pu tout faire capoter. En effet, aussitôt arrivée à Sinnamary, la production d’Endemol s’est immédiatement rendue à la gendarmerie de Sinnamary pour exprimer ses craintes. Désormais, la première compagnie est sous double surveillance.

Ceux qui disent maintenant que les craintes étaient exagérées devraient au contraire remercier ceux qui ont eu le courage de dénoncer toute cette médiocrité. Les voix qui se sont élevées contre ont permis de limiter les dégâts. Restons vigilants, encore six semaines à tenir !

Quant à l’émission de Rachid Arhab dont on attendait sans doute beaucoup trop, elle semble avoir laissé tout le monde sur sa faim, même s’il semble difficile de faire mieux en si peu de temps, compte tenu de la complexité de la société guyanaise. Même s’ils existent, ajoutons que les murs lépreux balayés par les travellings rappelaient plutôt Cuba ou Haïti, et semblent un décor bien mal choisi pour présenter un personnage aussi porteur d’avenir que Didier Béreau.

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