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Jodla 01/02/05
De la difficulté des contre-pouvoirs

Un escamotage en règle :

Quand on vient vous pomper votre or sur plus de 3000 hectares, le moins qu’on puisse faire est de vous expliquer le pourquoi du comment. C’est ce qui semblait devoir être fait puisque Cambior (Asarco) - qui projette d’extraire 3,5 tonnes par an sur la mine de Camp Caïman - avait organisé le 1er février une conférence de presse à la Chambre de Commerce de Cayenne.

A la CCIG, témoin de la scène, Jean-Marie Prévoteau raconte :

« Salle bien remplie, presque pleine. La question semble intéresser beaucoup de gens. Des politiques (Taubira, Egouy)... des orpailleurs (Léveillé, Achille)... des écologistes (Boré, Ménard des Verts, Garnier, Goguillon, Tostain)... des journalistes (Marot, Farine, RFO télé, ACG)..., Josiane et Michel Scolard de Camp Caïman, M. et Mme Swalhen de la scierie de la route de Kaw, quelques gendarmes en tenue de gala.

Power Point de présentation "sobre" commenté avec un fort accent québecois. Beaucoup de belles choses nous attendent : développement économique, emplois (300 en moyenne, avec une pointe à 500), blablabla... demande de permis déposés dans les mois qui viennent... blablabla... protection de l’environnement prise en compte... 3,5 tonnes/or/an... blablabla... expérience dans le domaine sur le bouclier guyanais (Omai, et ailleurs)... blablabla... début de la production en 2007.

Et puis le monsieur demande s’il y a des questions... Et en un clin d’oeil une hôtesse dit au micro que le cocktail nous attend à côté... Et la grande majorité des personnes se lèvent...!!! »

FIN DU DEBAT !

A la trappe les questions gênantes : Sur la mine d’Omai au Guyana et le fleuve empoisonné au cyanure (voir les sites de Survival, des Amis de la Terre et du Parlement canadien), sur les sites dévastés, sur les demandes d’exonérations (Cambior voudrait obtenir la détaxe des carburants et de l’octroi de mer), et sur les misérables retombées pour la Guyane : 60 euros par kilo d’or extrait (valeur 10 000 euros), à se partager entre la commune et le département.

A vot’ bon coeur, m’sieurs dames...

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