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Jodla 05/12/07
Pour l'or sale des multinationales

Alors que le front anti Iamgold se fissure un peu sous la pression, que les opérations publicitaires à répétion de la multinationale minière commencent à porter leurs fruits amers, Attac Guyane, membre du collectif Non à CBJ Caïman, monte au créneau et rappelle les pratiques d'un autre âge des compagnies minières, là où les états sont trop fragiles ou trop corrompus pour résister à leurs assauts. Le communiqué d'Attac Guyane.
On pourrait croire que cela ne nous concerne pas. Et pourtant ! On voudra bien se rappeler qu'en s'installant en Guyane en 2004, la première chose qu'avait fait la multinationale de l'or (à l'époque Asarco, parce que dans ce monde glauque on se vend et on se revend jusqu'à plus soif), c'est de faire signer aux Palikurs une convention totalement léonine - rompue depuis sous la pression de la FOAG -, du genre tout pour moi rien pour les autres (jodla du 17-02-06 : La gerbe). Exactement le genre d'accord qu'on peut passer avec des peuples désarmés, comme on le voit en Afrique. Et ce sont maintenant ces mêmes Palikurs, en état de délabrement social avéré (et qui avaient en 2004 signé sans discuter un accord honteux), que l'on met en avant pour bien montrer que l'on peut être heureux d'avoir CBJ Caïman sur son territoire. Un vieux classique bien éculé... mais qui semble marcher encore.
Alors, la Guyane est-elle assez forte, assez intègre, assez solidaire, pour déceler à temps ces deals tordus qui lui sont proposés avec des discours de développement économique ? Rien n'est moins sûr.

Pendant ce temps, une nouvelle mission d'expertise est sur le terrain : en plus de ses observations sur le projet CBJ Caïman, elle devra formuler « des propositions en vue de l’élaboration d’une politique minière rénovée en Guyane, s’inscrivant dans une stratégie de développement durable de ce territoire ». Article sur le site Actu Environnement.