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Jodla 17/01/10
Orpaillage : le WWF entre le marteau et l'enclume

Après avoir récemment survolé la forêt à la recherche de chantiers clandestins d'orpaillage, en compagnie de Chantal Berthelot (photo WWF ci-contre), le WWF concluait (communiqué) : « Lors du survol du mardi 12 janvier, sur la zone de Camopi, aucune activité clandestine n'a pu être directement observée. » Un constat qualifié par l'Association Solidarité Guyane d'une « naïveté affligeante ». « Vous semblez ignorer » ajoutait Solidarité Guyane « qu'à chaque fois qu'un avion décolle de Rochambeau un plan de vol est communiqué et que les orpailleurs clandestins sont informés par radio.»

Ce matin sur Radio Guyane, le WWF rectifiait le tir* en qualifiant de « très insuffisants » les moyens utilisés par l'Etat pour lutter contre l'orpaillage clandestin. Dans la foulée, Chantal Berthelot confirmait.

Pendant ce temps, comme un chat qui joue avec une souris qu'elle aurait mis dix ans à débusquer, Christiane Taubira attend une réponse d'Eric Worth sur l'invraisemblable « bug » de la loi sur les comptoirs d'or, appliquée partout sauf en Guyane.

Silence radio du côté de l'ONF et du Parc amazonien qui ont pris l'habitude de balayer les poussières sous le tapis.

L'Association Solidarité Guyane, qui suit de près l'intoxication au mercure des populations du fleuve, participera au Forum international de Minamata les 4 et 5 février prochains. Elle y interviendra sur le thème suivant : « Investigation of human and environmental exposure to mercury in the upper part of Maroni river, French Guiana, from 2004 to 2009 ».

Voir la Guyane et sa forêt, via le satellite Spot, sur Géoportail (images de 2007 et 2008, traitées en 2009).

Voir aussi le blog : Carnet de voyage en Guyane tout récemment mis à jour.

* Suite à la parution de cet article, le WWF Guyane nous a fait savoir que le sujet diffusé ce jour par RFO radio avait été enregistré le 12 janvier, 3 heures après la fin du survol, donc antérieurement à la publication du communiqué WWF. « Difficile dans ce cas de considérer que l'on "rectifie le tir", non ??», a commenté le WWF.