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Jodla 23/04/11
Un projet de barrage au Suriname impacterait le Maroni :
Chantal Berthelot interpelle Alain Juppé

« Un projet de barrage au Suriname prévoit d'impacter le débit du fleuve Maroni », écrivions-nous en février de cette année (jodla 28/02) après de longues recherches sur les sites surinamiens pour consolider notre information. Pourtant loin d'être anodine - puisque ce projet de barrage prévoit une diminution non négligeable du débit du Maroni - l'information semblait être tombée dans l'oubli sans susciter le moindre intérêt (sauf de quelques entreprises qui nous ont contactés, intéressées par l'appel d'offre que nous détenions), et nous commencions à penser que les Guyanais étaient comme trop souvent fatalistes si ce n'est indifférents... ou qu'ils allaient se réveiller trop tard, mis devant le fait accompli.
Il n'en était rien. « Suite à votre article publié dans le jodla du 28/02/2011, Chantal Berthelot avait interpellé le Ministre des Affaires étrangères Alain Juppé », nous écrit aujourd'hui la permanence de la députée. Par courrier du 14 mars, Chantal Berthelot a donc posé la problématique : « Compte tenu de l'importance du Maroni, voie navigable essentielle pour les populations de l'Ouest Guyanais et seule voie d'accès pour certaines de nos communes de l'intérieur, je vous demande de bien vouloir m'informer de la réalité de ce projet et le cas échéant, des mesures que le gouvernement prendra pour défendre les intérêts guyanais en concertation avec les autorités Surinamaises. » Réponse d'Alain Juppé en date du 14 avril : « Notre ambassade à Paramaribo a fait part aux autorités du Suriname de la nécessité d'impliquer la France dans les études d'impact, qui devraient commencer en mai prochain pour une durée de 18 mois.[...] Je crois également utile que la présence d'élus de Guyane à I'occasion de prochaines réunions du Conseil du Fleuve comme de la Commission Mixte France-Suriname permette de dialoguer sur ce sujet d'importance avec le Suriname.»