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Jodla 20/12/11
Entre West side story et comédie antique :
Un hommage à la jeunesse de Guyane


Créé par le Théâtre de l'Entonnoir dans le cadre du projet « Vivre et dire son quartier », ce spectacle a littéralement enthousiasmé les participants aux Etats-généraux du multilinguisme en Outre-mer, où il a été présenté en séance d'ouverture, le 14 décembre à Cayenne.

Cette représentation dans la salle fort bien équipée de l'Encre a permis la réalisation d'une captation de 40 minutes qui peut ainsi être livrée via Dailymotion. Le travail considérable et les qualités artistiques et sociales de ce West side story guyanais nécessitaient sa transmission vers un large public.

Note de présentation du spectacle par le Théâtre de l'Entonnoir

Ce spectacle tente de mêler tradition et modernité, langues et cultures, afin de rêver et faire rêver les spectateurs à une ville idéale, comme si la fusée, outil technologique par excellence, pouvait aider à prendre du recul et à trouver la planète idéale, en nous !

L’esprit
Isabelle NIVEAU a travaillé avec le metteur en scène Tamara SAPHIR, Argentine, mais aussi avec une Circassienne Florencia VALERI, et la comédienne Hermina DURO pour faire de la direction d’acteurs. Tout est parti de l’oeuvre antique, Les Oiseaux, d’Aristophane. Ainsi, une centaine de jeunes, scolarisés ou non, de 12 à 25 ans, ont participé. Certains sont en option théâtre au lycée Gaston Monnerville de Kourou, d’autres sont scolarisés au lycée professionnel Elie Castor, d’autres encore viennent des 3 collèges de la ville, quelques uns même des écoles ... certains ont quitté le système scolaire... mais tous sont unis par une passion commune : l’expression artistique sous toutes ses formes. Une éducatrice spécialisée a suivi les jeunes afin de venir en soutien aux artistes et au personnel du CUCS de la Mairie de Kourou qui a accompagné ce projet. La dimension sociale de ce travail est évident : permettre à tous ces jeunes des différents quartiers de trouver un mode d’expression par l’art, de parler de leur vie, de leurs rêves, de leurs révoltes … Tout le travail – écriture, slam, danses, chants, musique, théâtre, scénographie, vidéo … se fait avec eux, leurs suggestions, leurs remarques, leurs envies. Les professionnels sont là pour les guider, les former, les conseiller, mais ce sont bien les jeunes qui orientent le travail, sans jamais négliger l’exigence de qualité artistique.  Ils ont ainsi écrit en mélangeant les langues, les regards, en fonction de leur parcours de vie.

L’histoire
L’utopie. Si la pièce commence mal – les jeunes quittent leur quartier,  expliquent les motifs de leur mécontentement et se défient entre quartiers - elle porte aussi une quête initiatique : tous ces jeunes demandent bonheur, harmonie, travail, sérénité … car ce sont bien nos valeurs qui les font rêver encore aujourd’hui. Et l’esprit de la ville, polyglotte, va leur rappeler à tous que la vie serait triste si nous étions tous identiques. En prônant la valeur de la diversité, cet esprit va permettre l’émergence d’un groupe d’optimistes qui va rêver de cette ville idéale et partir à la conquête de cette nouvelle terre, en empruntant une fusée spatiale.  Pendant que Kourouville sur terre connait la grève des adolescents (ils ne consomment plus, n’envoient plus de SMS, ne vont plus à l’école, ne font plus marcher l’économie), Kourouville les étoiles attire de plus en plus de monde : tous veulent rejoindre cette ville idéale . Nouveau rebondissement : Kourou ville les étoiles s’effondre sur terre, car elle était construite sur une étoile filante … moment de doute, puis fête collective : les optimistes gagnent : on peut voir la ville - la vie - différemment si on vit tous ensemble, si on accepte les différences.

La mise en scène
L’objectif est de montrer la créativité des jeunes qui ont mélangé les arts et utilisé les vertus de chaque discipline : le hip hop sera au service des combats inter-quartiers, la vidéo au service de la communication officielle, la danse au service des relations humaines, le slam pour souligner les angoisses et les rêves, la musique sera une création originale des jeunes pour mettre en valeur l’intensité de l’action , le décor mêlera graph et réalisations plus traditionnelles, le mélange du théâtre et du conte (avec l’esprit de la ville) reprend la tradition du conte en Guyane pour mieux l’actualiser et permettre aux jeunes de s’emparer de cet art. Tout s’enchaine en rythme, en mettant en scène de nombreux jeunes, tous différents ; et le personnage de l’esprit de la ville va gérer cette énergie et faire émerger la joie de vivre ensemble. Le projet a une part de folie en proposant un voyage dans l’espace, mais c’est pour mieux réfléchir à notre quotidien, pour que les jeunes apprennent à transformer leur quartier, à s’engager au lieu de fuir. Rythmes haïtiens, bushinengués, créoles, amérindiens … se mêlent pour célébrer cette harmonie retrouvée. L’esprit de la ville est vêtu de tradition, pendant que les utopistes sont de véritables cosmonautes tout de blanc vêtus, et que les différentes communautés sont symbolisées par des couleurs différentes.  Toute la mise en scène doit aboutir à ce rassemblement des couleurs du monde.

Le dernier mot des jeunes :
Qu’on soit vert, orange, violet ou bleu, quand on est ensemble, tout est mieux.”

 

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