Voilà bien longtemps que nous ne savons plus très bien ce qui est normal en Guyane. Et ce qui peut encore faire rire dans le Canard enchaîné ressemble tant à notre quotidien que c'est à peine si nous y faisons attention. Quand la prison de Remire a été construite, une blague qui a eu son heure de gloire consistait à dire : on leur a fait construire la prison, et quand elle a été finie, on les a mis dedans.
Sous le titre « La police de Guyane en folie », Le Canard consacre un long article aux multiples bavures de la police de Guyane, et sous-titre : « Vols, recel, bastons et fellations : la maison poulaga de Cayenne donne du boulot aux gendarmes et aux juges ». Parmi ces bavures, une affaire déjà connue, révélée par les boeuf-carottes, mais qui semble avoir laissé de marbre un peuple qui ne sait plus s'indigner : plusieurs milliers d'euros, saisis dans le cadre d'une perquisition sur l'affaire de l'assassinat d'Eric Lemki, ont servi à financer la construction d'un carbet pour les loisirs des flics. « Et il reste une surprise », ajoute Le Canard, « ce carbet, bâti au black avec l'argent volé, l'a été par les ouvriers brésiliens d'une société dont le patron est lui-même en situation irrégulière. N'en jetez plus ! »
La boucle est bouclée. Manuel, on t'attend !
passer une petite annonce
passer une annonce de covoiturage
passer une annonce d’emploi
associations, postez vos actualités
participez au courrier des lecteurs
Lancements 2022
Vol 259 Ariane 5