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Jodla 08/04/13
Transparence de la vie politique... et nous et nous ?
Allô Saint-Laurent, Mana, Apatou, Maripasoula, Iracoubo !

Pendant que l'affaire Cahuzac n'en finit pas de fermenter, passant de 600 k€ dissimulés au fisc à peut-être 15 000k€ (Francetvinfo, Rue89), pendant que le Premier ministre annonce une opération transparence à laquelle il va bien falloir essayer de faire semblant de croire, coûte que coûte (Portail du gouvernement), pendant que la presse nationale s'étrangle en regardant tous ces faussaires, chez nous, en Guyane, le silence semble déjà retombé sur une petite affaire sortie du lot du grand n'importe quoi : la subvention abusive de 300 k€ accordée par le Conseil Régional au cabinet dentaire Monlouis-Deva à Cayenne. Plus un mot de l'affaire à Guyane 1ère aujourd'hui, plus un mot sur France-Guyane, et la page facebook de Marc Monthieux semble déjà s'être figée au 5 avril.

Une faute politique lourde risque de tomber dans l'oubli, après avoir été révélée, presque par accident, ou peut-être même simplement parce que l'outrance de la décision a fait réagir la corporation des dentistes, qui a appelé le quotidien guyanais...

Sans aller jusqu'à demander un audit sur les prothèses made in China et revendues à prix d'or, il faudrait quand même, de notre côté, penser aussi à moraliser la vie publique. Rodolphe Alexandre a bien déclaré vendredi 6 avril qu'il envisageait de retirer la délibération litigieuse. L'a-t-il fait ? Qu'attend-il pour le faire ? Impossible de vérifier quoi que ce soit pour le citoyen lambda puisque la délibération n'est toujours pas en ligne. Le remue-ménage fait autour de cette histoire a quand même permis d'enregistrer une toute petite avancée : la mise à jour des délibérations, abandonnée depuis octobre 2012, vient de faire un bond au 25 février 2013. Avancée bien insuffisante, puisque la presse est déjà muette sur cette nouvelle affaire Monlouis-Deva aujourd'hui, et peut-être même définitivement...

La démocratie ne fonctionne pas en Guyane, ou très mal, c'est un fait, vérifié et vérifiable. L'opposition démocratiquement élue, empêtrée dans les conflits amicaux ou familiaux, ne se fait pas entendre (quand elle est présente, et c'est loin d'être toujours le cas dans toutes les collectivités, comme à Kourou par exemple), et une oligarchie règne sans partage sur notre sort. Le citoyen va devoir mettre en place un système minimum de surveillance par internet. Pour cela, il faut commencer par obtenir la mise en ligne systématique, et dans les 3 jours au plus tard, de toutes les délibérations, dans toutes les collectivités de Guyane. Parce qu'à force de se dessaisir systématiquement de ses responsabilités sur des élus, sans aucun doute sincères pour quelques-uns, mais pour la plupart fragiles, dotés d'une notion très approximative du service public, voire malhonnêtes, les citoyens semblent avoir oublié qu'ils avaient eux aussi un devoir, et même un pouvoir, de contrôle sur les décisions prises.
La confiance n'empêche pas le contrôle !

Extrait de Vie publique :

« Le contrôle du citoyen sur l’action des élus locaux est une composante essentielle de la vie démocratique locale. Il s’ajoute à ceux exercés par le préfet et la chambre régionale des comptes. Ce pouvoir de contrôle découle de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui édicte le droit, pour tous les citoyens, " de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique [et] d’en suivre l’emploi " (art. 14), et qui dispose que " la société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration " (art. 15).

Le citoyen dispose essentiellement de trois moyens de contrôle :

  • l’accès à l’information relative aux affaires de la collectivité. Ainsi tout citoyen peut-il assister aux délibérations du conseil municipal, consulter ses délibérations comme les budgets de sa commune. Ce droit à l’information et à la communication de documents budgétaires est affirmé par la loi du 6 février 1992 " comme un principe essentiel de la démocratie locale ". Si le citoyen se voit refuser l’accès à ces documents, il peut saisir la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) ;
     
  • l’élection, tous les six ans, des représentants locaux, qui valide ou sanctionne, a posteriori, la gestion de la collectivité par l’élu ;
     
  •  la saisine, sous certaines conditions, du juge administratif, soit lorsque le citoyen "croit être personnellement lésé par un acte d’une autorité communale" (art. L. 2131-9 du Code général des collectivités territoriales, CGCT), soit lorsqu’il veut exercer "les actions qu’il croit appartenir à la commune, et que celle-ci a refusé ou négliger d’exercer" (art. L. 2132-5 CGCT).»

Nous suggérons donc aux habitants de Saint-Laurent, Mana, Apatou, Maripasoula, Iracoubo, qui ont au total 5 dentistes pour 64 462 habitants, de former un collectif et de saisir le Tribunal administratif, parce qu'ils ont de toute évidence été personnellement lésés par le vote du Conseil Régional, qui a accordé une subvention de 300 000 euros à une dentiste, fille d'un conseiller régional, pour venir s'ajouter aux 31 dentistes de Cayenne pour 57 643 habitants.

Soyez sûrs, habitants de Saint-Laurent, Mana, Apatou, Maripasoula, Iracoubo, vous qui avez 5 dentistes pour 64 462 habitants, que blada relayera sans relâche votre démarche citoyenne auprès du Tribunal Administratif !

Alors, osez vous indigner !

OF

 

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