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Jodla 13/11/13
Plus actuel que jamais, le marronnage
comme instrument de résistance et de liberté

« Nous avons marronné ! », déclarait en octobre l'Intersyndicale du PUG, dans un texte décisif adressé à la présidente de l'UAG : « L’Histoire et l’actualité n’en finissent pas d’exhiber les autocrates et dictateurs "démocratiquement" élus, et enseignent que les citoyens révoltés n’attendent pas que des arguties tortueuses et des procédures interminables confirment ce qui est constaté.» Parce que le marronnage existe encore et toujours. Il est un bien précieux, toujours d'actualité, qu'il nous faut mieux connaitre, comprendre... et pratiquer.

C'est un événement d'une ampleur jamais connue qui va se dérouler à Saint-Laurent du Maroni à partir du 18 novembre : Des Amériques, d'Afrique et du vieux continent arrivent des chercheurs pour débattre d'un élément fondateur de l'histoire de la Guyane, dans le cadre d'un colloque de quatre jours sur les marronnages.

Quatre ouvrages parus récemment viennent nourrir la réflexion sur le marronnage : « Les Marrons Boni de Guyane », de Jean Moomou, et « Albert Béville », de Ronald Selbonne, (deux ouvrages parus chez Ibis Rouge) ont déjà reçu le Prix du Marronnage 2013. Et Vents d'ailleurs créée un véritable événement éditorial en mettant à la disposition du public un ouvrage très attendu, épuisé depuis fort longtemps : « Premiers temps » (pdf 2 mo), de l'anthropologue américain Richard Price. L'initiative est d'autant plus remarquable que l'éditeur a non seulement réussi à récupérer les droits de l'ouvrage (initialement paru au Seuil), mais le présente dans une édition revue et augmentée, doublée d'une version en langue saramaccan : « Fesiten » (pdf 335 ko). Du jamais vu : un restitution symbolique faite à un peuple de marrons venus du Surinam qui a aussi marqué l'histoire de la Guyane.

Richard et Sally Price seront en Guyane du 16 au 26 novembre. Ils participeront bien sûr au Colloque sur les marronnages, mais aussi au Salon du Livre de Cayenne (notez le rendez-vous : vendredi 22 novembre à partir de 16h), et pour le Gaan Kuutu saamaka à la médiathèque de Kourou samedi 23 novembre.