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Infos citoyennes

06/11/06
Communiqué de Association for Tropical Biology and Conservation

RESOLUTION CHERCHANT A STOPPER L’INVASION DES ORPAILLEURS CLANDESTINS DANS LE BASSIN DU RIO CAURA, VENEZUELA



Version française     /      Version originale anglaise     /     Version espagnole

ATTENDU que le Bassin du Rio Caura de la Guyane Venezuelienne est une des zones forestières les plus riches et les plus importantes de la planète pour ses biotopes extrêmement diversifiés, sa haute diversité culturelle, son débit important d’eau douce, ses sites naturels remarquables et les autres services environnementaux qu’il offre à la société;

ATTENDU que le Bassin du Rio Caura est, avec une surface de 5 millions d’hectares, un des plus vastes bassins de forêt ancienne tropicale, ce qui en fait un laboratoire naturel d’une valeur exceptionnelle; et

ATTENDU que la biomasse de la forêt du Bassin du Rio Caura est estimée à 1.4 milliard tonnes, l’équivalent de plus de 700 millions de tonnes de carbone, de telle sorte que sa déforestation entrainera l’émission de quantités énormes de gaz à effet de serre qui accélèrera le réchauffement global; et

ATTENDU que le Bassin du Rio Caura abrite plus de 2600 espèces de plantes vasculaires qui correspondent à 17 % de la biodiversité botanique du Venezuela et 28 % de la diversité végétale de l’entière région de Guayana; et qu’il héberge plus de 88 % des plantes endémiques connues pour la région de Guayana;

ATTENDU que le Bassin du Rio Caura renferme diverses communautés animales terrestres, incluant 168 espèces de Mammifères, 475 d’Oiseaux, 34 d’Amphibiens et 53 de Reptiles, qui correspondent collectivement à un tiers de toutes les espèces animales connues au Venezuela et plus de la moitié (53 %) de toutes les espèces de la Guyane venezuelienne ; et

ATTENDU que les communautés aquatiques sont aussi extrordinairement diversifiées dans la Bassin du Rio Caura avec 411 espèces de poissons identifiées à ce jour. Parmi celles-ci, 13 sont des espèces endémiques du Venezuela et 251 sont uniquement connues de la Guyane Venezuelienne, avec 35 d’entre elles considérées être en danger d’extinction. De plus, 240 espèces d’invertébrés recensées ont été identifiées, parmi lesquelles 110 sont des insectes aquatiques appartenant à des genres nouveaux pour la science; et

ATTENDU que le Bassin du Rio Caura possède une des plus grandes étendues de forêts humides néotropicales, un écosystème qui est connu pour réguler les caractéristiques physiques et chimiques des habitats aquatiques adjacents et le cycle hydrologique régional; et

ATTENDU que le Bassin du Rio Caura est mis en péril par les récentes vagues d’invasion d’orpailleurs illégaux au sein des ces zones naturelles et protégées, incluant des Brésiliens, des Colombiens, des Guyaniens, et des Venezueliens; et

ATTENDU que de nombreux chercheurs Venezueliens, dont ceux du Centre de Recherche en Ecologie et Anthropologie, Université Nationale de Guayana (UNEG) - Bolívar campus, de l’Université Polytechnique Antonio Jose de Sucre (UNEXPO) – Guayana, et de l’Institut Venezuelien de Recherche Scientifique (IVIC), à l’Université de l’Ouest (UDO), et de la Fondation La Salle pour les Sciences Naturelles – Guayana et Caracas, n’ont eu de cesse d’alerter sur les dangers irrémédiables que l’exploitation aurifère illégale faisait courir aux zones naturelles du Bassin du Rio Caura, en particulier parce que des mesures économiquement viables de décontamination et de restauration des habitats ne sont pas mises en place; et que ces chercheurs soutiennent entièrement les ethnies Ye’kwana, Sanema et Hoti, dont l’intégrité culturelle et environnementale sont gravement mises en danger par l’orpaillage;

PAR CONSEQUENT, EST DECLARÉ que l’ Association for Tropical Biology and Conservation:

• PRESSE le gouvernement du Venezuela de prendre des mesures immédiates pour protéger les zones naturelles du Bassin du Rio Caura en accord avec les lois du Venezuela, et de promouvoir le respect de la sécurité et des droits humains basiques de tous les protagonistes du Bassin; et

• PRESSE le Gouvernement du Venezuela de prendre des initiatives pour stopper les menaces de mort et les intimidations envers les peuples indigènes et les environnementalistes de la part d’individus violents au sein des communautés d’orpailleurs; et

• RECOMMANDE que le Gouvernement du Venezuela déclare la protection totale du Bassin du Rio Caura, et

• PRESSE le Gouvernement du Venezuela de reconnaître officiellement les droits des peuples indigènes du Bassin du Rio Caura sur la terre, et donc de renforcer leur rôle ancestral dans la conservation et l’enrichissement des environnements ; et

• RECOMMANDE que le Gouvernement du Venezuela facilite des projets de développement durable pour assister les peuples indigènes du Bassin, avec le soutien ultérieur des groupes non gouvernementaux, des instituts de recherche, et des universités; et

• PRESSE le Gouvernement du Venezuela d’assurer la sécurité à long terme et le suivi du Bassin afin de garantir sa conservation et sa protection contre le développement incontrôlé de l’orpaillage, pour le bénéfice des communautés locales, régionales, nationales et globales.

Contacts :

Dr. Judith Rosales
Ecóloga (Ecología y Etnobotánica de bosques ribereños)
Universidad Nacional Experimental de Guayana, Venezuela

Dr. David Hammond
NWFS Consultancy, Portland, Oregon, USA

Dr. William Laurance
President of the Association for Tropical Biology and Conservation
Smithsonian Tropical Research Institute, Balboa, Panama

Dr Pierre-Michel Forget
Muséum National d'Histoire Naturelle
Département Ecologie et Gestion de la Biodiversité, Brunoy, France


Version originale anglaise :

RESOLUTION SEEKING TO HALT RAMPANT INVASIONS OF ILLEGAL MINERS IN THE RIO CAURA BASIN, VENEZUELA

WHEREAS the Rio Caura Basin in Venezuelan Guayana is one of the richest and most important forest areas on the planet because of its megadiverse biota, high cultural diversity, large freshwater discharge, striking natural vistas, and other environmental services it provides to society; and

WHEREAS the Rio Caura Basin is one of the last largely pristine basins in the tropical world, encompassing 5 million hectares in area, which makes it of exceptional value as a natural laboratory; and

WHEREAS the forests of the Rio Caura Basin store an estimated 1.4 billion metric tonnes of biomass, equivalent to more than 700 million tonnes of carbon, such that deforesting the area would emit enormous quantities of greenhouse gases that would accelerate global warming; and

WHEREAS the Rio Caura Basin contains more than 2,600 vascular plant species that account for 17% of the botanical diversity in Venezuela and 28% of the botanical diversity of the entire Guayana region; and it contains more than 88% of the endemic plants known for the Guayana region; and

WHEREAS the Caura Basin contains remarkably diverse terrestrial animal communities, including 168 mammal species, 475 bird species, 34 amphibian species, and 53 reptile species, which collectively account for a third of all animal species known in Venezuela and over half (53%) of all species from Venezuelan Guayana; and

WHEREAS aquatic communities are also extraordinarily diverse in the Caura Basin, with 441 species of fish identified to date. Of these, 13 are endemic to Venezuela and 251 are restricted to Venezuelan Guayana, with 35 considered to be in danger of extinction. In addition, 240 aquatic invertebrate species have been identified, of which 110 are aquatic insect genera new to science; and

WHEREAS the Caura basin contains one of the largest Neotropical expanses of riparian forest, an ecosystem that is known to regulate the physical and chemical characteristics of the neighboring aquatic habitats and the regional hydrological cycle; and

WHEREAS the Rio Caura Basin is being imperiled by recent waves of invading illegal gold miners within its natural and protected areas, including Brazilians, Colombians, Guianans, and Venezuelans; and

WHEREAS numerous Venezuelan researchers, including those at the Center for Ecological and Anthropological Research, National University of Guayana (UNEG) - Bolívar campus, at the Antonio Jose de Sucre Polytechnic University (UNEXPO) – Guayana, at the Venezuelan Institute for Scientific Research (IVIC), at the Western University (UDO), and the La Salle Foundation for the Natural Sciences – Guayana and Caracas, have raised repeated concerns that illegal gold mining could irreversibly damage natural areas in the Rio Caura Basin, especially because economically viable decontamination and habitat-restoration measures are not in place; and these researchers fully support the Ye’kwana, Sanema and Hoti peoples, whose cultural and environmental integrity is being gravely threatened by mining;

THEREFORE, BE IT RESOLVED that the Association for Tropical Biology and Conservation:
• URGES the Government of Venezuela to take immediate steps to protect natural areas in the Rio Caura Basin in accordance with Venezuelan laws, and to promote respect for the security and basic human rights of all stakeholders in the Basin; and

• URGES the Government of Venezuela to take action to stop death threats and intimidation against indigenous peoples and environmentalists by violent elements within the mining community; and

• RECOMMENDS that the Government of Venezuela declare the complete protection of the Rio Caura Basin; and

• URGES the Government of Venezuela to officially recognize the rights of indigenous peoples of the Caura Basin to their land, thereby reinforcing their longstanding roles in conserving and enriching these environments; and

• RECOMMENDS that the Government of Venezuela facilitate sustainable-development projects to assist the indigenous peoples of the Caura Basin, with further support from nongovernmental groups, research institutes, and universities; and

• URGES the Government of Venezuela to ensure the long-term security and monitoring of the Basin to guarantee its conservation and protection from rampant illegal gold mining, for the benefit of local, regional, national, and global communities.

Version espagnole :

PRONUNCIAMIENTO PARA QUE SE DETENGAN LAS INVASIONES DE MINEROS ILEGALES EN LA CUENCA DEL RÍO CAURA, VENEZUELA

CONSIDERANDO que la Cuenca del río Caura constituye una de las áreas boscosas más ricas e importantes del planeta por su megadiversidad biológica, su diversidad cultural, su alta producción hídrica, hermosos paisajes naturales y otros servicios ambientales prestados a la humanidad.

CONSIDERANDO que la Cuenca del Caura es una de las últimas cuencas en gran parte prístinas del mundo tropical, con 5 millones de hectáreas, lo cual le confiere un altísimo valor como laboratorio natural.

CONSIDERANDO que la Cuenca del Caura por su cobertura boscosa y estado prístino presta servicios ambientales contra el calentamiento global al producir 1,4 billones de toneladas estimados de biomasa equivalentes a más de 700 millones de toneladas de carbono. Su deforestación emitiría enormes cantidades de carbono que acelerarían el proceso de cambio climático global, aspecto fundamental en el marco de las negociaciones del protocolo de Kyoto.
CONSIDERANDO que la Cuenca del Caura tiene bellezas escénicas incomparables.

CONSIDERANDO que la Cuenca del Caura posee más de 2.600 especies de plantas vasculares y sostienen el 17% de la diversidad vegetal de Venezuela y el 28% de la diversidad vegetal de Guayana y que, de las plantas endémicas registradas para la Guayana, el Caura posee 88,3%.

CONSIDERANDO que el Caura posee comunidades de animales terrestres muy diversas incluyendo 168 especies de mamíferos, 475 especies de aves, 34 especies de anfibios y 53 especies de reptiles que colectivamente contienen una tercera de las especies animales registradas en Venezuela y más de mitad de las especies de la Guayana Venezolana.

CONSIDERANDO que las comunidades acuáticas de la cuenca del Río Caura son también extraordinariamente diversas con 441 especies de peces que han sido registrados hasta ahora. De éstos, 13 son especies endémicas de Venezuela y 251 están restringidas a la Guayana venezolana y 35 en peligro de extinción. Han sido registrado, además, 240 especies de invertebrados de las cuáles 110 son insectos acuáticos con un género nuevo para la ciencia

CONSIDERANDO que la Cuenca del Caura posee una de las mas grandes extensiones neotropicales de bosques ribereños, los cuales regulan las características físicas y químicas de los ecosistemas acuáticos adyacentes y del ciclo hidrológico regional.

CONSIDERANDO que las poblaciones indígenas tradicionales de la cuenca, Ye’kwana, Sanema y Hoti dependen directamente para su supervivencia de los recursos naturales (agua, plantas, fauna) que ella posee utilizando el 70% de la plantas de la región.

CONSIDERANDO que las poblaciones no indígenas (criollas) del bajo Caura y otras poblaciones indígenas recién migradas a la zona (Hiwi, Piapoco y Pemón) beben el agua del Caura y dependen de los recursos naturales (caza y pesca) para su alimentación y sustento.

CONSIDERANDO que la minería es una actividad altamente depredadora, que promueve la violencia contra el ambiente y entre las personas, que genera desarraigo, desapego a la convivencia, ilegalidad e injusticias.

CONSIDERANDO que la minería dispersa en grandes áreas mercurio elemental el cual posteriormente se transforma en compuestos tóxicos como el metilmercurio; destruye los suelos; aumenta la carga sedimentaria (minería de oro aluvional) en los ríos con la consecuente alteración de su dinámica hidráulica y de los hábitat y biota ribereña existente; deforesta el bosque ribereño con la consecuente desaparición y extinción local de las especies; contamina los peces con mercurio y por ende a las poblaciones humanas que los consumen; disminuye el recurso pesquero que es la principal fuente de sustento de las poblaciones del área; sobreexplota los recursos naturales por el aumento súbito de la población en la región; promueve un aumento de la incidencia y prevalencia de enfermedades emergentes y endémicas además de las enfermedades producidas por la contaminación mercurial como hidrargirismo y el Mal de Minamata.

CONSIDERANDO que esta primera incursión masiva e ilegal de minería no tiene precedentes de explotación tradicional minera en la cuenca del Caura.

CONSIDERANDO que sobre la cuenca del Caura recaen cinco figuras de protección del ambiente, consideradas áreas bajo régimen de administración especial (ABRAE).

CONSIDERANDO que las poblaciones criollas del bajo Caura desarrollaron en el pasado actividades económicas sustentables exitosas basadas en el aprovechamiento de recursos no maderables (extracción de sarrapia).

CONSIDERANDO que la Organización Indígena de la Cuenca del Caura “Kuyujani” en convenio con la Universidad Nacional Experimental de Guayana ha venido realizando durante ya casi una década proyectos conjuntos para la demarcación de hábitat, planes de manejo y capacitación en materia socio-ambiental.

CONSIDERANDO que la Cuenca del Río Caura ha enfrentado recientemente una invasión en el área protegida de mineros ilegales, entre Brasileños, Colombianos, Guyaneses y Venezolanos, y

CONSIDERANDO que los investigadores de los Centros de Investigaciones Ecológicas y Antropológicas de la Universidad Nacional Experimental de Guayana (UNEG) de la Universidad de Oriente – Núcleo Bolívar, de la Universidad Experimental Politécnica Antonio José de Sucre (UNEXPO)-Guayana y de la Fundación La Salle de Ciencias Naturales-Guayana y Caracas han planteado repetidamente su preocupación por todas aquellas actividades que deterioren de manera irreversible las áreas naturales de la cuenca; y porque no existen medidas de descontaminación y reconstrucción de hábitat económicamente viables; y apoyo tanto a los pueblos Ye’kwana, Sanema y Hoti, cuya integridad cultural y socioambiental se ve gravemente amenazada por la actividad minera, para que continúen siendo garantes de la responsabilidad ambiental y el desarrollo sustentable en la Cuenca del alto Caura, así como a todos aquellos ciudadanos venezolanos, habitantes de toda la Cuenca y que promueven en ella el desarrollo ecológicamente responsable, socialmente pertinente y económicamente eficiente.

POR CONSIGUIENTE, la Asociación de Biología y Conservación Tropical ATBC DECLARA

SOLICITAR al Gobierno de Venezuela a desplegar rápidamente por la Cuenca del Río Caura personal de seguridad equipado, la infraestructura, y supervisión necesarias para sostener el estado legal de estas Áreas Naturales vitales y el respeto de los derechos humanos de todos los actores de la cuenca incluyendo investigaciones sobre los supuestos atropellos cometidos contra los mineros; y

ECOMENDAR al Gobierno de Venezuela que declare la protección absoluta de la cuenca del Caura y el respeto de las leyes y ordenanzas que han permitido que hasta ahora se mantenga en condiciones prístinas.

SOLICITAR al Gobierno de Venezuela que cesen las amenazas de muerte e intimidación contra indígenas y ambientalistas por parte de un sector violento de los mineros; y

RECOMENDAR al Gobierno de Venezuela el desarrollo de proyectos, de dimensiones razonables y económicamente sostenibles, de aprovechamiento de los recursos de la cuenca por parte de las comunidades indígenas con el apoyo de los entes estatales, ONG’s, institutos de investigación y universidades; y que el desarrollo de proyectos de valoración económica de los servicios ambientales generados en las cuencas del Caura y del Caroní;

SOLICITAR al Gobierno de Venezuela el reconocimiento oficial de conformidad con la Constitución de los derechos indígenas sobre sus hábitat a fin de reforzar su rol en la conservación y enriquecimiento del ambiente que han cultivado desde tiempos ancestrales; y

SOLICITAR al Gobierno de Venezuela el resguardo y vigilancia, tanto aéreo como fluvial y terrestre, de la cuenca a fin de garantizar su conservación por parte de la autoridades competentes (Fuerzas Armadas Nacionales y Ministerio del Ambiente) a beneficio de las comunidades locales, nacionales, regionales, y globales.

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