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Jodla 13/08/13
« Quand les journalistes ne peuvent plus
assumer correctement leur mission d’informer,
c’est un élément de démocratie qui disparaît »

« Le Syndicat National des Journalistes (SNJ), première organisation de la profession, tient premièrement à saluer publiquement le courage et la conscience professionnelle de ces deux confrères qui "portent le fer dans la plaie quoi qu’il leur en coûte".»
Ce sont des journalistes comme eux qui permettent à toute une profession de conserver son honneur. » (communiqué SNJ du 12 août)

Voilà des mois que les sanctions pleuvent sur les journalistes de la Semaine Guyanaise, Frédéric Farine et Jérôme Vallette, depuis qu'ils ont eu l'idée incongrue de vouloir faire appliquer en Guyane la liberté d'informer. Une première censure de la direction de l'hebdomadaire vient faire obstruction à la parution de l'enquête de Frédéric Farine sur les ennuis judiciaires du pdg de Rexma, Jean-Pierre Casas (jodla 12/03/13), puis une deuxième censure intervient, aussi brutale que grotesque, pour dissimuler l'appartenance à la GLNF de l'ex-directeur financier de la CCOG, Myrtho Fowel, disparu dans des conditions mystérieuses (jodla 01/03/13).

Devant la résistance de la rédaction de l'hebdomadaire, la direction de la Semaine Guyanaise fourbit ses armes : avertissement, mise à pied, harcèlement, et même refus de payer les salaires dûs lorsque, poussés à bout, nos deux journalistes tombent malades. Et la direction du travail traine honteusement les pieds pour rappeller le patron des patrons à ses obligations (Alain Chaumet est, rappelons-le, président du Medef Guyane, et membre de la GLNF). Le Syndicat des Journalistes tente une médiation, mais la direction de la Semaine Guyanaise est aux abonnés absents.

Devant les juges des Prud'hommes interloqués, où Jérôme Vallette a fini par assigner l'hebdomadaire, la Semaine Guyanaise présente cavalièrement un chèque de 2000 euros. Une reconnaissance tardive de culpabilité, alors qu'il est ici question de payer des salaires dûs et rien d'autre, obligatoirement accompagnés d'une fiche de paie. A croire que l'on peut là aussi s'exonérer de ses obligations, même devant un tribunal, sans égard pour l'exemple à donner lorsqu'on est le patron des patrons en Guyane (Megazap : La Semaine Guyanaise condamnée aux Prud'hommes ; Union des clubs de la presse de France et francophone : Condamnation de La Semaine Guyanaise).

Il aura fallu de longs mois pour que ces pressions répétées sur des journalistes de Guyane soient connues de l'autre côté de l'océan, et le député vert (des Bouches-du Rhône, et oui !) François-Michel Lambert (né à La Havane), a fini par interpeller le gouvernement (question écrite du 23 juillet) « sur la situation des journalistes au sein de l'hebdomadaire La Semaine guyanaise et aux nombreux manquements constatés dans plusieurs médias de Guyane » (signalés par le Club de la presse de Guyane le 18/06/13).
La réponse de la ministre de la culture Aurélie Filippetti est attendue (France-Guyane).

Ici la chape est lourde, et les non-dits sont lourds de sens. Au début de ce mois, c'est par Mediapart que la Guyane a appris la falsification de l'enquête publique sur l'implantation de Rexma à Saül et l'ouverture d'une enquête pour « faux et usage de faux » (jodla 01/08/13 ; Maïouri Nature ; et Guyaweb : Suspicion de falsification sur le dossier Limonade et Ecobios déplore des modifications drastiques).
Ami de la Guyane, François-Michel Lambert a encore une fois interpellé le gouvernement, aujourd'hui même, cette fois sur le projet Rexma à Saül (question du 13 août au ministre du redressement productif) : « au vu des derniers développements judiciaires de ce dossier, il semble inconcevable que le Préfet puisse délivrer une telle autorisation ».

Dans l'ombre, beaucoup d'agitation sous des prétextes divers et variés. Au nom du développement économique (sic), Jean-Marie Taubira signe une charge pro orpaillage contre les écologistes et le maire de Saül (sur son blog Mediapart), malgré les soupçons qui pèsent lourdement sur la sincérité de l'enquête publique du projet Rexma : si le projet ne se fait pas, écrit Taubira, « Saül deviendra le sanctuaire des Igouanes, des Macaques, des Mouton-paresseux qu'on aura sacralisé

Ah ! si on pouvait tous les faire taire !

OF

A lire également :
Journal numérique de L'Humanité du 14 août : Guyane : Journalistes bâillonnés.

 

 

 

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